Dans certains camps de concentration nazis, un pipel ou piepel était un enfant, souvent âgé de moins de 15 ans, utilisé à des fins sexuelles par certains kapos[1].

Elie Wiesel, arrivant à la Buna, remarque que les enfants de son convoi, âgés de 10 à 12 ans, reçoivent un supplément de nourriture : « en réalité, cette affection n'était pas désintéressée : les enfants faisaient ici l'objet, entre pédérastes, d'une véritable traite », écrit-il dans son récit La Nuit[2].

Marian Pankowski évoque le « pipel du kapo Egon, son collecteur d'impôts, son cuisinier, en un mot son Ganymède », dans son récit intitulé D'Auschwitz à Bergen-Belsen[3].

Lui aussi écrivain et survivant de la Shoah, Yehiel De-Nur décrit l'abus sexuel de jeunes garçons à Auschwitz dans son livre Piepel (1961).

Notes et références modifier

  1. « Piepel », sur afma.fr (consulté le )
  2. Elie Wiesel, La Nuit, Paris, éditions de Minuit, , 196 p. (ISBN 9782707319920), p.99
  3. Marian Pankowski, D'Auschwitz à Bergen-Belsen, Lausanne, éditions L'Âge d'homme, , 96 p. (ISBN 2825113913), p. 43-44.