Pernelle de Grandmesnil

comtesse de Leicester
Pernelle de Grandmesnil
Biographie
Naissance
Décès
Nom dans la langue maternelle
Petronilla de GrandmesnilVoir et modifier les données sur Wikidata
Père
Guillaume de Grandmesnil (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Béatrix de Rye (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Enfants
Roger de Beaumont (en)
Robert IV de Beaumont
Marguerite de Beaumont (d)
Amicie de Beaumont (en)
Sir William de Hamilton (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Pernelle ou Pétronille de Grandmesnil, née vers 1145 et morte le , est comtesse de Leicester par son mariage avec Robert III de Beaumont, dit blanche-main. Issue d'une branche cadette d'une famille de la moyenne noblesse normande, c'est une descendante possible d'un compagnon de Guillaume le Conquérant, Hugues de Grandmesnil.

Ruines de l'abbaye Sainte-Marie de la Pré à Leicester, dont la construction du chœur fut en partie financée par Pernelle.

Biographie modifier

Pendant la révolte d'Henri le jeune modifier

Elle est principalement connue par son action dans la révolte de 1173-1174 et par le témoignage qu'en fait un témoin direct, le chroniqueur loyaliste Jourdain Fantosme. Ce dernier l'accuse d'avoir dévoyé son jeune époux et les barons de celui-ci lors d'une assemblée, en attisant la félonie envers Henri II Plantagenêt : le comte de Leicester n'est pas en reste et son crime impardonnable, aux yeux des clercs de l'époque, est d'avoir armé sa femme de l'écu et de la lance. À la bataille de Forham, le 16 octobre 1173, ils sont tous les deux capturés par l'armée royale, et Pétronille tente de se suicider devant la défaite en se noyant dans un marais. Sauvée in extremis par Simon d'Odell, elle perd cependant ses bijoux dans l'affaire, perte qui fait le délice des commentateurs[1],[2].

« Ma dame la cuntesse ad la vie acuillie
E trova une fosse ù ele près se nie,
Enz en mi le betumei ses aneus i ublie ;
Jamès ne serrunt trovez en trestute sa vie.
 »

« Ma dame la comtesse emprunta ce chemin,
Et chût dans un fossé où elle se noya presque ;
Au milieu de la boue elle oublie ses anneaux,
Jamais de sa vie ils ne seront retrouvés. »

Après l'échec militaire de son époux, elle est emprisonnée puis libérée contrairement à celui-ci, qui reste en détention en Normandie jusqu'en 1177[3]. Malgré quelques remous politiques et un pèlerinage à Jérusalem, elle perd toute influence à la cour jusqu'à l'avènement de Richard Cœur de Lion. Elle prend le veuvage vers 1190 et, après sa mort, est inhumée à l'abbaye Sainte-Marie de la Pré de Leicester.

Descendance modifier

Mariée au milieu des années 1150, Pernelle aurait eu entre trois et sept enfants :

Notes et références modifier

  1. (fro) Jourdain Fantosme, Chronique de la guerre entre les anglois et les écossois en 1173 et 1174, c.1175.
  2. Reto Raduolf Bezzola, Les origines et la formation de la littérature courtoise en occident (500-1200), Paris, 1944-1963 (lire en ligne), II. Richard Ier, Coeur de Lion (1189-1199), p. 206.
  3. (en) David Crouch, Oxford Dictionary of National Biography, Oxford, Oxford University Press, , Breteuil, Robert de, third earl of Leicester (c.1130–1190).

Liens externes modifier