Dans l'historiographie, la Pax Ottomana (littéralement «la paix ottomane») ou Pax Ottomanica[1],[2] est un terme faisant référence à la stabilité économique et sociale atteint dans les provinces conquises par l'Empire ottoman. Elles s’appliquait, à l’apogée de l’empire au cours des XVIe et XVIIe siècles, aux Balkans, l'Anatolie, au Moyen-Orient, à l’Afrique du Nord et au Caucase.

Le terme est utilisé, en particulier par les historiens et les écrivains qui ont une opinion favorable de la domination ottomane, pour souligner l'impact positif de la domination ottomane sur les régions conquises. Ils la comparent favorablement à l'instabilité connue avant la conquête ottomane et la période après la Première Guerre mondiale, lorsque seules l'Asie Mineure et la Thrace orientale restèrent sous la domination turque.

Le terme est dérivé par analogie de la Pax Romana, « la paix romaine ».

Notes et références modifier

  1. (en) The Holy Land, 1517-1713, Brill, , 256 p. (ISBN 978-90-04-23624-0, lire en ligne), p. 4

    « De la conquête de Sélim jusqu'au début du XVIIIe siècle, qui a marqué le début de la domination britannique et française sur les routes de la mer Méditerranée, la région a connu ce Rhoads Murphey [un professeur d'études ottomanes] a décrit comme la pax Ottomanica. »

  2. (en) Tolerance and movements of religious dissent in Eastern Europe, East European Quarterly, (ISBN 978-0-914710-06-6, lire en ligne), « The Ottoman aspects of Pax Ottomanica »

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Bibliographie modifier

  • Richard Hooker. 1996. The Ottomans. Washington State University.
  • (en) Kemal Çiçek, Pax Ottomana : studies in memoriam Prof. Dr. Nejat Göyünç, Ankara/Haarlem, Yeni Türkiye, , 835 p. (ISBN 90-804409-6-5)
  • İlber Ortaylı. 2004. Osmanlı Barışı. İstanbul: Timaş.