Pauline Valmy

romancière et auteur dramatique française
Pauline Valmy
Nom de naissance Marguerite Jacques
Naissance
10e arrondissement de Paris
Décès (à 86 ans)
12e arrondissement de Paris
Activité principale
Distinctions
Prix Paul-Collin de la Société des gens de lettres 1930
Prix d'Académie 1951
Auteur
Langue d’écriture Français
Genres
Roman, essai

Œuvres principales

  • La Chasse à l’amour (roman, 1913)
  • La Guerre et l'Âme des femmes (1915)
  • Les Isolées (roman, 1926)
  • Équilibre (1950)

Pauline Valmy, nom de plume de Marguerite Jacques, née le dans le 10e arrondissement de Paris et morte le dans le 12e arrondissement de Paris, est une essayiste et romancière française. Aussi appelée Mme Charles Ouart, elle a été collaboratrice au Mercure de France.

Biographie modifier

Jeunesse et famille modifier

Marguerite Jacques naît en 1876 à Paris, de Joseph Jacques, tailleur sur cristaux, et de Joséphine Pauline Badière, son épouse, coloriste[1]. En 1914, elle se marie à Paris avec Charles Ouart, rédacteur au ministère de la Marine[2]. Le couple s'établit à Issy-les-Moulineaux, au 10, villa Marguerite[3],[4], et passe une partie de l'année à Brignogan, dans une maison baptisée Ty-Men-ar-Mor (ou la « Maison de pierre »)[5],[6].

Carrière modifier

D'abord manutentionnaire aux Galeries Lafayette puis débiteuse[Note 1] au Printemps, Marguerite Jacques écrit un premier roman sur du papier d'emballage[7]. En 1889, elle prend le pseudonyme de Pauline Valmy pour publier son premier livre.

Féministe[8], Pauline Valmy s’affirme en faveur de l’amour libre sans pour autant s’opposer au mariage, en 1913, dans La Chasse à l'amour[9]. En 1915, elle demande la fin des droits des parents d’une femme sur le choix de mari. Contrairement au féminisme d’avant-guerre qui voit les hommes comme des ennemis des femmes, Valmy proclame l’ère du couple, guidé par le mari. Elle considère les difficultés de la guerre comme un avantage en ce sens, car elles force les femmes à repenser leur vie d’avant-guerre et à créer les bases d’un nouveau partenariat avec les hommes[10].

En 1930, elle se présente à l'élection des membres du comité de la Société des gens de lettres, mais sa candidature est rejetée[7]. Elle appelle alors ses électeurs à reporter leur voix sur Isabelle Sandy, qui est élue[11].

Elle meurt en 1962 à Paris[1].

Œuvres modifier

  • Chez les abeilles, histoire d’une ruche, Limoges, E. Ardant, 1889, 98 p.[12]
  • Les Bérille, parus dans le Mercure de France, 1911, nos 347-350[13]
  • La Chasse à l’amour, Calmann-Lévy, 1913, 314 p.[8],[14]
  • La Guerre et l'Âme des femmes, paru dans La Grande Revue, [15]
  • Laisser faire aux dieux ?, Paris, Les Publications du Centre, 1923[16]
  • Les Isolées, pièce en 3 actes, Ferenczi, 1926[17]
  • La Conquérante, pièce en 4 actes, Comédie des Champs-Élysées, 1934
  • Fils d'Annam et femmes de Paris, paru dans La Revue de France, no du
  • Je n'étais rien, pièce en 3 actes, théâtre de l'Athénée, 1936
  • Trois femmes et un pantin, comédie en 1 acte, Comédie des Champs-Élysées, 1935
  • Beaux-Arts, pièce en 4 actes, théâtre de l'Athénée, 1939
  • Courir sa chance, Vichy, impr. spéciale de la S.A.E.T.L., 1942
  • Antoinette Lefèvre, paru dans Le Carré d’as, no 12, 1946
  • Rose Damour, Paris, Les Éditions et revues françaises, 1946
  • Une visite extravagante, Paris, Les Éditions et revues françaises, 1948
  • Équilibre, Paris, La Vigie, 1950 [lire en ligne]

Distinctions modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Une débiteuse (et non débitrice) était celle qui, dans les grands magasins, conduisait les clients à la caisse.

Références modifier

  1. a et b Acte de naissance no 1962, , Paris 10e, Archives de Paris [lire en ligne] (vue 8/31) (avec mentions marginales de mariage et de décès)
  2. Acte de mariage no 793, , Paris 7e, Archives de Paris [lire en ligne] (vue 1/30)
  3. Association des anciens élèves de lettres et sciences humaines des universités de Paris, « 1904. Ouart (Charles) », sur Gallica, Bulletin, (consulté le ), p. 302
  4. Association des anciens élèves de lettres et sciences humaines des universités de Paris, « 1904. Ouart (Charles) », sur Gallica, Bulletin, (consulté le ), p. 53
  5. « L'assemblée générale de l'Association fraternelle des mutilés », sur Gallica, La Dépêche de Brest, (consulté le ), p. 3
  6. L'Auditeur inconnu, « TSF à l'écoute. Réponses à une enquête (suite) », sur Gallica, La Dépêche de Brest, (consulté le ), p. 4
  7. a et b Cacambo, « Le courrier des lettres. À la Société des gens de lettres », sur Gallica, Candide, (consulté le ), p. 4
  8. a et b Christian Sénéchal, Les Grands Courants de la littérature française contemporaine, Paris, Société française d’éditions littéraires et techniques, , p. 190
  9. Vingt-cinq ans de littérature française, vol. 2, Paris, Librairie de France, (lire en ligne)
  10. (en) Nancy Sloan Goldberg, “Woman, Your Hour is Sounding” Continuity and Change in French Women’s Great War Fiction, 1914–1919, New York, St Martin’s Press, , 233 p. (ISBN 0-312-17707-0), p. 31-32
  11. « Solidarité féminine », sur Gallica, Cyrano, (consulté le ), p. 28
  12. « Chez les abeilles, histoire d'une ruche, par P. Valmy ... », sur worldcat.org (consulté le )
  13. « Les Bérille », sur Gallica, La Gerbe, (consulté le ), p. 83
  14. Revue bibliographique universelle, vol. 40, Paris, Polybiblion, (lire en ligne), p. 12
  15. Jean Vic, La Littérature de guerre. Manuel méthodique et critique des publications de langue française, Paris, (lire en ligne), p. 359
  16. Catalogue général de la librairie française (1840 à 1925), vol. 34, Paris, (lire en ligne), p. 466
  17. Bulletin municipal officiel de la Ville de Paris du 26 mai 1927, Paris, (lire en ligne)
  18. « Les Prix de la Société des Gens de lettres », Le Figaro, no 358,‎ (lire en ligne)
  19. « Pauline VALMY », sur www.academie-francaise.fr (consulté le )

Voir aussi modifier

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