Pépinières Desmartis

Les Pépinières Desmartis sont une entreprise française de production de plantes, basée à Bergerac, célèbre notamment pour la promotion d’arbustes décoratifs du genre Lagerstroemia.

Histoire

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On date la fondation de l’entreprise à 1874, année où le pépiniériste Eugène Desmartis épouse mademoiselle Perdoux, elle-même issue d’une lignée de pépiniéristes opérant à Bergerac depuis le début du XIXe siècle[1]. C’est aux Perdoux que l’on doit le Jardin Perdoux, aujourd’hui rebaptisé Parc municipal Jean-Jaurès[2].

Dans les années 1920, André et Jacques Desmartis, fils et petit-fils d’Eugène, s’intéressent aux arbustes du genre Lagerstroemia et commencent à en produire différentes variétés[1]. Ce « Lilas des Indes » est un arbuste asiatique, en fait originaire de Chine, à la floraison tardive très décorative, et qui présente par ailleurs l’avantage d’être non-gélif et résistant à la sécheresse et à la pollution. Il est maintenant planté comme arbre d’alignement dans de nombreuses villes de France[3]. Les variétés de « Lagerstroemia des zones tempérées » produites par Desmartis sont reconnues comme Collection nationale par le Conservatoire des collections végétales spécialisées (CCVS)[4].

Les Pépinières Desmartis occupaient 7 hectares en 1949. En 2022, elles en occupent plus de 300 sur Bergerac, Saint-Laurent-des-Vignes et Saint-Nexans[5], dont 65 hectares de cultures hors sol (en pots), 100 hectares de pépinières en pleine terre, et 100 hectares de terrain réservé à des rotations de culture[6],[7]. Elles proposent une gamme de plus de 4 500 arbres et arbustes, et produisent chaque année plus de 1,7 million de plants[6].

Dans les années 1980, l'entreprise se lance dans l'activité « parcs et jardins », réalisant notamment le terrain de football de Clairefontaine[5]. Elle se sépare de cette activité en 1988 et dépose le bilan l'année suivante[5]. Elle est reprise par un groupe britannique qui revend aussitôt les jardineries à la famille Conte, propriétaire de Jardiland. Après un deuxième dépôt de bilan en 1993, la famille Conte reprend également les pépinières[5],[8]. En 2014, Jardiland, conservant le magasin de jardinerie, revend les pépinières Desmartis aux deux principaux cadres, le directeur général Pierre Chassagne et le directeur commercial Dominique Audy[9],[10].

En 2023, les Pépinières Desmartis se dotent d’une serre solaire de trois hectares, couverte de panneaux photovoltaïques[11]. Cette même année, la société affiche un chiffre d'affaires de 15 millions d'euros et en 2024, elle « emploie une centaine de salariés dont 80 permanents »[5].

Notes et références

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  1. a et b « Pépinières Desmartis, 150 ans de passion végétale » in Rustica 2826, 23-29 février 2024, pages 32-33.
  2. « Parcs et jardins », sur Bergerac.fr (consulté le ).
  3. https://www.sudouest.fr/dordogne/bergerac/botanique-de-la-chine-a-bergerac-la-fabuleuse-histoire-du-lagerstroemia-devenu-l-embleme-de-la-ville-18203318.php
  4. https://www.ccvs-france.org/CCVS/collection-annuaire.php
  5. a b c d et e Nancy Ladde, « De Perdoux à Desmartis, la pépinière aux 150 bougies », Sud Ouest édition Dordogne, , p. 16e.
  6. a et b « Dordogne. Plantations vertueuses aux pépinières Desmartis / Réussir le Périgord », sur actu.fr, (consulté le ).
  7. Corinne Duval, « Les pépinières Desmartis de Bergerac jouent la carte de l'environnement », sur francebleu.fr, (consulté le ).
  8. xx, « Dordogne : les pépinières Desmartis menacées », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
  9. https://www.sudouest.fr/politique/dominique-rousseau/bergerac-les-pepinieres-desmartis-sont-reprises-en-interne-8061101.php
  10. Gaelle Fauquembergue, « La pépinière Desmartis de Bergerac rachetée », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
  11. https://www.sudouest.fr/economie/agriculture/energie-photovoltaique-les-pepinieres-desmartis-a-bergerac-testent-les-bienfaits-de-la-serre-solaire-18589925.php