Nicolaus Riedinger

orfèvre strasbourgeois

Nicolaus Riedinger (ou Nicolas Riedinger) est un orfèvre actif à Strasbourg au XVIIe siècle, l'un des maîtres les plus en vue de la période, selon l'historien de l'art Hans Haug.

Nicolaus Riedinger
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Activité

Ses hanaps et ses gobelets ont parfois inspiré Sébastien Stoskopff, son beau-père en même temps que beau-frère, comme en témoignent plusieurs natures mortes du peintre.

Biographie

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Les dates précises de sa naissance et de sa mort ne sont pas connues, mais, grâce aux tables d'insculpation des orfèvres strasbourgeois[1], il est avéré qu'il est reçu maitre en 1609[2].

Par les registres paroissiaux on sait qu'il a été marié trois fois[2].

En 1635, veuf, il épouse Marthe Stosskopff, sœur du peintre Sébastien Stoskopff et devient son beau-frère. En 1646, sa propre fille Anne-Marie, de son premier mariage, âgée de 25 ans et déjà veuve, épouse Sébastien Stoskopff, alors âgé de 49 ans, en l’église Saint-Thomas de Strasbourg. Il devient ainsi de surcroît son beau-père[3].

En 1654, à l'âge de 72 ans, Nicolas Riedinger se marie une troisième fois, au Temple-Neuf, avec Marguerite Weisskopff, âgée de 22 ans. Il meurt trois ans plus tard[4].

Peu d'objets sont conservés, mais quelques-uns semblent avoir inspiré des tableaux de Sébastien Stoskopff[5].

Hanap
Un grand hanap en noix de coco montée en orfèvrerie est exposé à Francfort-sur-le-Main[6].
Coupe sur pied
Une coupe sur pied en forme de poire (Birnenpokal), en vermeil, qui avait appartenu à l'ancienne collection du baron de Saint-Pierre, est revenue au musée du Louvre, dans le cadre du legs Dablin en 1861[7], où elle a rejoint le département des objets d'art.
Sa base circulaire est ciselée d'anges musiciens et de fruits. Au centre, un personnage en ronde-bosse porte la coupe, repoussée et ciselée de médaillons et de scènes du Nouveau Testament, alors que des scènes de l'Ancien Testament sont représentées sur le couvercle, surmonté par une statuette en ronde-bosse figurant le Christ ressuscité avec, à ses pieds, quatre soldats endormis[8].
Les inscriptions sont tirées de la Bible et de textes de Luther. La pièce porte le poinçon de Strasbourg après 1567 et le poinçon de Maître (NR) dans un écu[8].
Cuiller gravée
 
Cuiller aux armes d'Anne Odile de Ribeaupierre.
Le musée des Arts décoratifs de Strasbourg possède une cuiller gravée portant l'inscription Anna ottilia frawlein zu Rappolstein, 1639. Elle a été offerte en 1639 par la demoiselle Anna Ottilia de Ribeaupierre (1593-1661), fille du premier lit d'Eberhardt de Ribeaupierre[9]. Cette pièce est exposée au musée de l'Œuvre Notre-Dame pour des raisons chronologiques.
Cuillers à apôtre
19 cuillers à apôtre semblables font partie du « trésor » de l'hôtel de ville de Ribeauvillé[10].

Notes et références

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  1. Tables d'insculpation II, 1612, avec le poinçon
  2. a et b Victor Beyer, « Riedinger, Nicolaus », Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, 1998, vol. 31, p. 3207, [lire en ligne]
  3. Hans Haug, Trois siècles d'art alsacien : 1648-1948, Édition des Archives Alsaciennes d'Histoire de l'art, 1948, p. 35-36
  4. « 43, rue du Finkwiller », Maisons de Strasbourg. Étude historique sur les maisons de Strasbourg entre le XVIe et le XXe siècle [1]
  5. Hans Haug, L'Art en Alsace, Grenoble, Arthaud, 1962, p. 146
  6. (de) Ferdinand Luthmer (de), Gold und Silber - Handbuch der Edelschmiedekunst, Seemann Verlag, Leipzig, 1888, p. 229
  7. Trésors de l'orfèvrerie allemande du XVIe siècle. Collection Rudolf-August Oetker, Fondation Bemberg, 2016, p. 32 (ISBN 9782911516207) [2]
  8. a et b Nicolaus Riedinger, « Coupe sur pied », Louvre, no OA 60 [3]
  9. « Ensemble de 17 cuillers à apôtre », base Palissy [4]
  10. « Trésor de l'hôtel de ville », base Palissy [5]

Annexes

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Bibliographie

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  • Victor Beyer, « Riedinger, Nicolaus », Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, 1998, vol. 31, p. 3207, [lire en ligne]
  • Michèle Bimbenet-Privat et Alexis Kugel, « Noix de coco montée en coupe » et « Coupe sur pied en forme de poire. Birnpokal », Chefs-d'œuvre d'orfèvrerie allemande : Renaissance et baroque, Dijon, Faton, 2017, p. 222-223 et p. 238-239 (ISBN 978-2-87844-235-9)
  • Hans Haug, L'orfèvrerie de Strasbourg dans les collections publiques françaises (tome 22 de l'Inventaire des Collections publiques françaises), Éditions des Musées nationaux, Palais du Louvre, , 225 p. (ISBN 9782711800742, lire en ligne)
  • (de) Marc Rosenberg (de), Der Goldschmiede-Merkzeichen, 3e éd., IV, Berlin, 1928.

Articles connexes

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