Nicolas-Maximilien-Sidoine Séguier de Saint-Brisson

haut fonctionnaire français

Nicolas-Maximilien-Sidoine Séguier, marquis de Saint-Brisson (, Beauvais) est un préfet et homme de lettres français.

Nicolas-Maximilien-Sidoine Séguier de Saint-Brisson
Fonctions
Préfet de la Nièvre
Préfet de l'Orne
-
Préfet de la Côte-d'Or
-
Préfet de la Meurthe
-
Préfet de la Somme
-
Préfet du Calvados
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 80 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Philologue, administrateur, haut fonctionnaireVoir et modifier les données sur Wikidata
Famille
Père
Sidoine Charles François Séguier, marquis de Saint-Brisson (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Autres informations
Parti politique
Membre de
Arme
Distinction
Archives conservées par
Archives nationales (F/1bI/173/12)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata

Biographie modifier

Nicolas-Maximilien-Sidoine Séguier de Saint-Brisson est le fils unique et posthume de Sidoine François Charles Seguier de Saint-Brisson, aide-major au régiment de Limousin-infanterie, auteur d'Ariste ou les charmes de l’honnêteté et de Philopenes, correspondant de Jean-Jacques Rousseau[2], et de son épouse Marie Anne Borel[3]. Il est le neveu de Durand Borel de Brétizel.

Il émigre à la Révolution et s'engage dans l'armée de Condé en 1792.

D'opinion royaliste, il entra dans l'administration sous la Restauration et fut successivement nommé par le pouvoir royal préfet du Calvados en 1814, de la Somme en 1815, de la Meurthe en 1816, de la Côte-d'Or en 1821, de l'Orne en 1823 et de la Nièvre en 1830. Dévoué à Louis XVIII et Charles X, il rentra dans la vie privée à la suite de la révolution de juillet 1830.

Il est élu membre libre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres le . Il était également membre de l'Académie de Dijon et de la Société des antiquaires de Normandie.

Il épouse Sophie Fouquier, sœur de Louis Frédéric Fouquier-Long. Veuve, elle se remarie avec le général Eugène d'Argout.

Publications modifier

  • De l'emploi des conjonctions suivies des modes conjonctifs dans la langue grecque (1814)
  • Supplément à la dernière édition du Théâtre des Grecs par le P. Brumoy, ou Lettres critiques d'un professeur de l'Université sur la traduction des fragmens de Ménandre et de Philémon par M. Raoul-Rochette (1828)
  • La philosophie du langage : exposée d'après Aristote (1838)
  • Dissertation sur le fragment de Longin contenu dans la rhétorique d'Apsine, suivi de deux chapitres inédits de cette rhétorique (1838)
  • Essai sur le polythéïsme (1840)
  • La préparation évangelique (1846)
  • Variæ lectiones et notæ ad Eusebii præparationem Evangelicam (1857)

Il fit également éditer en 1843 un ouvrage de rhétorique latine anonyme qu'on désigne sous le nom d'Art du discours politique ou d'Anonyme de Séguier (Anonymus Seguerianus). Il s'agit d'une version abrégée datant du Ve siècle, la version originale datant du IIIe siècle est perdue bien qu'une grande partie soit citée dans un traité du Pseudo-Hermogène.

Sources modifier

  • Archives Nationales, Base Leonore, LH/2492/73, dossier de Légion d'honneur de Nicolas Maximilien Sidoine Seguier.

Bibliographie modifier

  • Charles Braine, Les hommes illustres du Département de l'Oise : bibliothèque du Beauvaisis : notices biographiques, critiques, analyses littéraires, citations d'ouvrages, documents particuliers, etc., Volumes 1 à 3, 1858
  • Revue d'histoire littéraire de la France, 1937

Liens externes modifier

Notes et références modifier

  1. « https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/UD/FRAN_IR_001513/d_1090 » (consulté le )
  2. Leur rencontre date de l'hiver 1762. Le 3 février 1765, Rousseau écrit de Môtiers une lettre à son "cher Saint-Brisson" où il lui déconseille la carrière des lettres (lettre 3972 dans l'édition de Leigh). Rousseau lui consacre aussi un long développement dans ses Confessions: « Le seul Français qui parut me venir voir par goût pour mes sentiments et pour mes ouvrages fut un jeune officier du régiment de Limousin, appelé M. Séguier de Saint-Brisson, qu’on a vu et qu’on voit peut-être encore briller à Paris et dans le monde, par des talents assez aimables et par des prétentions au bel esprit. Il m’était venir voir à Montmorency l’hiver qui précéda ma catastrophe… » Voir Yvonne Bezard, « Un disciple de Jean-Jacques Rousseau et sa famille: Les Séguier de Saint-Brisson », Revue d'Histoire littéraire de la France, 1937, p. 330-351.
  3. Ils s'étaient mariés à la Sainte-Chapelle de Vincennes le 13 juin 1770.