Neocallimastigomycota

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Les Neocallimastigomycota sont un embranchement (ou division) comprenant des champignons anaérobies symbiotiques que l'on trouve principalement dans le rumen et le tractus gastro-intestinal des ruminants mais qui pourraient également avoir d'autres biotopes. Ce phylum comprend actuellement une seule classe, les Neocallimastigomycetes, un seul ordre, les Neocallimastigales, et une seule famille, les Neocallimastigaceae[1]. Il y aurait environ 20 espèces de Neocallimastigomycota[2].

Neocallimastigaceae
Description de l'image Defaut 2.svg.
Classification MycoBank
Règne Fungi
Sous-règne Chytridiomyceta

Division

Neocallimastigomycota
M.J.Powell, 2007

Sous-division

Neocallimastigomycotina
Tedersoo (d) et al., 2018

Classe

Neocallimastigomycetes
M.J.Powell, 2007

Ordre

Neocallimastigales
J.L.Li, I.B.Heath & L.Packer, 1993

Famille

Neocallimastigaceae
I.B.Heath, 1983

Ils auraient été reconnu comme un champignon dans le milieu des années 1970[2].

Reproduction et croissance

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Ces champignons se reproduisent dans l'estomac des ruminants par la formation de zoospores asexués [3]dépourvue de centriole[1]. Ils sont également connus pour leur utilisation de transferts horizontaux de gènes avec des bactéries notamment pour des gènes codant des xylanases et d'autres glucanases[4]. Leur enveloppe nucléaire est également remarquable pour sa persistance durant la mitose.

Ces champignons sont anaérobiques, ils vivent dans un environnement sans oxygène, et ont donc des adaptations pour ce milieu particulier. En effet, n'ayant pas de mitochondries, de cytochromes et d'autres caractéristiques biochimiques de la voie de la phosphorylation oxydative, les champignons anaérobiques possèdent des organites spécialisés appelés hydrogénosomes, qui couplent le métabolisme du glucose à la production d'énergie cellulaire sans avoir besoin d'oxygène[3]. Ces organites se rapprochent quand même des mitochondries et en seraient des dérivés[5].

Rôle dans la dégradation des polysaccharides lignocellulosiques

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Avec principalement les bactéries cellulolytiques ruminales, ces champignons jouent un rôle majeur dans la dégradation des polysaccharides lignocellulosiques grâce à la production d'enzymes cellulolytiques et hémicellulolytiques hautement actives qui s'organisent en des complexes enzymatiques ressemblant aux cellulosomes bactériens[6],[7]. Ces enzymes dépolymérisent la cellulose et les hémicelluloses, et hydrolysent les oligosaccharides libérés, assurant ainsi la dégradation des fibres ingérées.

Liste des genres

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Métabolisme

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Les Neocallimastigomycota sont dépourvus de mitochondrie et utilisent des hydrogénosomes pour oxyder le NADH en NAD+, utilisant H2 comme accepteur d'électrons.

Notes et références

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  1. a et b D.S. Hibbett et al., « A higher level phylogenetic classification of the Fungi », Mycological Research, vol. 111, no 5 (mars 2007), p. 509–547. DOI 10.1016/j.mycres.2007.03.004.
  2. a et b (en) Xuewei Wang, Xingzhong Liu et Johannes Z. Groenewald, « Phylogeny of anaerobic fungi (phylum Neocallimastigomycota), with contributions from yak in China », Antonie Van Leeuwenhoek, vol. 110, no 1,‎ , p. 87–103 (PMCID PMC5222902, DOI 10.1007/s10482-016-0779-1, lire en ligne)
  3. a et b (en) Robert J. Gruninger, « Anaerobic fungi (phylum Neocallimastigomycota): advances in understanding their taxonomy, life cycle, ecology, role and biotechnological potential », sur academic.oup.com, (consulté le )
  4. C.J. Alexopolous, Charles W. Mims, M. Blackwell, Introductory Mycology, 4th ed. (John Wiley and Sons, Hoboken NJ, 2004). (ISBN 0-471-52229-5).
  5. (en) Mark van der Giezen, « Strange Fungi with even stranger insides », Mycologist, vol. 16, no 3,‎ , p. 129–131 (ISSN 1474-0605 et 0269-915X, DOI 10.1017/S0269915X02003051, lire en ligne, consulté le )
  6. (en) Denis O. Krause, Stuart E. Denman, Roderick I. Mackie, Mark Morrison, Ann L. Rae, Graeme T. Attwood et Christopher S. McSweeney, « Opportunities to Improve Fiber Degradation in the Rumen: Microbiology, Ecology, and Genomics », FEMS Microbiology Reviews, vol. 27, no 5,‎ , p. 663‑693 (DOI 10.1016/S0168-6445(03)00072-X)
  7. (en) X. Gong, R. J. Gruniniger, R. J. Forster, R. M. Teather et T. A. McAllister, « Biochemical analysis of a highly specific, pH stable xylanase gene identified from a bovine rumen-derived metagenomic library », Applied Microbiology and Biotechnology, vol. 97, no 6,‎ , p. 2423‑2431 (DOI 10.1007/s00253-012-4088-y)

Liens externes

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Bibliographie

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  • J.L. Li et al., 1993, « The phylogenetic relationships of the anaerobic chytridiomycetous gut fungi (Neocallimasticaceae) and the Chytridiomycota. II. Cladistic analysis of structural data and description of Neocallimasticales ord. nov. ». Canadian Journal of Botany, vol. 71, p. 393-407.