Mourad V

sultan ottoman et calife en 1876
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Mourad V ou Murad V (en arabe : مراد الخامس), né le et mort le , est sultan de l'Empire ottoman et calife de l’islam pendant trois mois, du au . Il est le fils d'Abdülmecid Ier et le neveu de son prédécesseur direct Abdülaziz.

Mourad V
Illustration.
Le sultan Mourad V.
Titre
33e sultan ottoman
97e calife de l’islam

(3 mois et 1 jour)
Grand vizir Mehmed Rouchdi Pacha
Prédécesseur Abdülaziz
Successeur Abdülhamid II
Biographie
Dynastie Dynastie ottomane
Date de naissance
Lieu de naissance Constantinople (Empire ottoman)
Date de décès (à 63 ans)
Lieu de décès Constantinople (Empire ottoman)
Nationalité Ottoman
Père Abdülmecid Ier
Mère Şevkefza Sultan
Conjoint 10 épouses
Enfants 7 enfants
Profession Sultan
Religion Islam

Signature de Mourad V
Liste des souverains de l'Empire ottoman

Biographie modifier

Le règne de Mourad V est le plus court de l'histoire ottomane. Il devient sultan après la déposition de son oncle Abdülaziz. Il est remplacé puis emprisonné par son frère Abdülhamid II à la suite d'une crise de folie qui ne se révèle que passagère. Celle-ci est précédée par plusieurs événements dont la mort de sa mère, et son rêve où il voit le prophète Mahomet lui dire : « Toi et ta famille, avez bien représenté l'Islam la plupart du temps, vous avez respecté les gens et leurs droits, mais parfois vous vous êtes éloignés du chemin de la religion en vous procurant des esclaves, et en tuant vos frères, vos sœurs et vos vizirs, Allah n'aime pas les criminels, et moi, je déteste le meurtre », il est pris de remords et voulut se suicider pensant qu'il est responsable des péchés de sa famille[réf. souhaitée]. Il vit donc en prisonnier jusqu'à sa mort, soit durant environ 28 ans, au palais de Çirağan.

Le , Ali Suavi, hostile au sultan Abdülhamid II, et un groupe composé majoritairement de musulmans des Balkans attaquent le palais pour tenter de le libérer et le ramener au pouvoir : une fusillade nourrie s'engage entre les forces de l'ordre et les partisans d'Ali Suavi qui est tué.

Sa petite-fille Selma Sultane est mariée à un rajah indien et donne naissance à Paris à la romancière et journaliste française Kenizé Mourad (Kenizé de Kotwara-Mourad).

Membre de la franc-maçonnerie, il est initié le à la loge « O Proodos » (Le Progrès) à Istanbul, dans le salon de l'avocat français Louis Amiable aménagé en temple pour l'occasion. Il est reçu compagnon et maître le . Il exprime toutefois ses désillusions sur l’ordre après avoir été déchu, en reprochant aux francs-maçons de ne pas l’avoir soutenu[1].

Notes et références modifier

  1. Thierry Zarcone, Le croissant et le compas : Islam et franc-maçonnerie de la fascination à la détestation, Éditions Dervy, coll. « Sparga Soligo », , 368 p. (ISBN 979-10-242-0119-1), p. 72-73 .

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