Faire un mouchoir d’Adam représente l’action de se moucher en faisant pression avec un doigt sur une narine afin d’expulser le mucus de l’autre narine devant soi[1].

Cette action est souvent observée chez les rugbymen, les footballeurs et les cyclistes, ce qui leur évite d’avoir à sortir un mouchoir en pleine action. Cette pratique est souvent considérée comme répugnante mais s’avère nécessaire pour la majorité des sportifs qui produisent une grande quantité de mucus durant l’effort.

Un dictionnaire d'argot et du français familier attribue cette expression à la version courte d'une plus ancienne formulation, mouchoir du Père Adam (citation anonyme : « je mets aussi des gants blancs, et ça m’ennuie, parce que je suis obligé de les retirer pour me moucher - avec le mouchoir du père Adam ».)

Émile Bard dans son ouvrage Les Chinois chez eux écrit sur l'usage du peuple : « Ceux, très rares, qui se servent de mouchoirs, les mettent sur leur poitrine, par la fente du vêtement. Les autres se servent du mouchoir du père Adam, et s'essuient les doigts sur leur vêtement »[2].

Notes et références

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  1. Devant soi, peut-être, mais plutôt sur le côté, voire en arrière et sous le bras pour les cyclistes
  2. Émile Bard, Les Chinois chez eux, Armand Colin, 1899, p.45-46.

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