Minbyauk Thihapate (birman မင်းပြောက် သီဟပတေ့, mɪ́ɴbjauʔ θìha̰pətḛ ; 1309[1]–1364), fut le septième et dernier roi de Sagaing, dans le centre-ouest de la Birmanie (République de l'Union du Myanmar). Il monta sur le trône vers , à la mort du roi Tarabya II : il était devenu son beau-frère en épousant sa sœur Soe Min Kodawgyi, la seule fille du roi Sawyun, fondateur du royaume en 1315[2].

Minbyauk Thihapate
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 54 ans)
Conjoint
Soe Min Kodawgyi (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Saw Taw Oo of Sagaing (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Bien qu'il fût lui-même un chef Shan, les cinq dernières années de son règne (1359-1364) furent assombries par des raids shans répétés venus du nord, principalement de la principauté de Mogaung[3]. Au début des années 1360, il nomma pour les arrêter son beau-fils Thadominbya gouverneur de Tagaung, à la frontière des régions shanes. Thadominbya était un fils que Soe Min Kodawgyi avait eu d'un précédent mariage, et il était donc un petit-fils de Sawyun.

En 1364, Mogaung s'allia avec le rival de Sagaing à l'est de l'Irrawaddy, le royaume de Pinya, pour attaquer les territoires de Sagaing (en fait, Mogaung combattit presque seul). Les shans de Mogaung s'emparèrent de Tagaung, dont Thadominbya ne s'échappa qu'à grand-peine. Pour le punir de cette défaite, Minbyauk le fit jeter en prison. Mais lui-même dut fuir sa capitale devant les forces de Mogaung un peu plus tard dans l'année. Après leur départ, la population de la ville se rallia à Thadominbya, qui fit mettre Minbyauk à mort[2] en [1].

Plus tard dans l'année, Thadominbya prit Pinya et fonda une nouvelle capitale, Ava, et avec elle un nouvel état, le royaume d'Ava, qui allait durer plus de 160 ans.

Notes et références modifier

  1. a et b (my) Hmannan Yazawin, vol. 1, Yangon, Ministry of Information, Myanmar, (1re éd. 1829), « Sagaing Dynasty », p. 393
  2. a et b (en) Lt. Gen. Sir Arthur P. Phayre, History of Burma, London, Susil Gupta, (1re éd. 1883), p. 61–62
  3. (en) Maung Htin Aung, A History of Burma, New York and London, Cambridge University Press, , p. 78