Michaël Grunelius
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Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Michaël François Grunelius
Nationalité
Activité
Autres informations
Distinction

Michaël Grunelius, né le à Strasbourg et mort le à Sainte-Marguerite-sur-Mer[1], était un homme d'affaires et entrepreneur français, PDG de Manpower France de 1957 à 2001.

Biographie modifier

À partie de 1950, après son service militaire, Michaël Grunelius passe 7 années au Cameroun à chercher de l'or et d'étain dans une concession de 40 000 mètres carrés[2].

En 1956, Aaron Scheinfeld, fondateur de Manpower, se rend à Paris pour ouvrir une filiale en France. Par le biais d'Alfred Bloomingdale, il rencontre Michaël Grunelius qui est alors directeur général du Diners Club France. Michaël Grunelius s'engage alors à lui trouver la bonne personne pour développer Manpower en France. Ne trouvant personne, il se proposa pour le poste, et se lança à mi-temps, en extra de son emploi actuel[3].

En 1957 (ou 1956[4] ?), Michaël Grunelius ouvre la première agence du groupe américain Manpower en Europe. L'agence ouvre ses portes 91 rue de Prony à Paris[2],[5]. En 1960, il est rejoint à la tête de Manpower France par Albert Arweiler avec qui il travaillait au Cameroun. Dans le livre quu'il publie en 2003, Michaël Grunelius confesse avoir embauché des SDF dans la rue pour répondre à la forte demande du marché[3].

Avec Laurent Négro (Bis) et Philippe Foriel-Destezet (Ecco), il est l'un des pionniers du travail temporaire en France. Michaël Grunelius a été à l’origine de nombreuses avancées sociales dans la profession : création de la première école de formation en secrétariat (1965), attribution d’une prime de fin de mission (1966), rémunération des congés payées dès la première heure travaillée (1967)[2].

À partir de 1968, la maison-mère lui confie la restructuration de toute la filiale Europe dans laquelle 49 % des parts sont concédées à Michaël Grunelius[6].

L’une de ses initiatives les plus marquantes a consisté, en 1969, à signer avec la CGT un accord qui reconnaît le travail temporaire et légitime les avantages sociaux accordés aux intérimaires Manpower. Cet accord a largement influencé la première loi règlementant le travail temporaire en France (1972)[7],[2].

Lorsqu'il quitte l'entreprise en 2001, Manpower France représente 4 milliards d'euros de chiffre d'affaires et dispose de près de 1 000 agences à travers le pays. C'est la première filiale dans le monde de Manpower, et elle réalise environ un tiers du chiffre d'affaires mondial du Groupe.

Il publie ses mémoires en 2003 sous le titre Du travail et des hommes : l'aventure de Manpower.

Prix et récompenses modifier

Publication modifier

Notes et références modifier

  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. a b c d et e Laurance N'Kaoua, « Décès de Michaël Grunelius, pionnier du travail temporaire en France », sur Lesechos.fr, (consulté le )
  3. a et b (en) James D. Scheinfeld, A History of Manpower, Inc., 1948-1976, Shay Publishing Llc, , 200 p. (ISBN 9780977342402, lire en ligne)
  4. Claude Angeli, « Travailleurs à louer », sur Nouvelobs.com, (consulté le )
  5. « Disparition – Michaël Grunelius, ou l'aventure Manpower », sur Manpowergroup.com, (consulté le )
  6. (en) Hubert Bonin, Equipment goods and mass brands American business spreading modernity into France? Strategies, identity and perception (from the 1940s to the 1980s) (lire en ligne), P.41, 42, 65
  7. «Management par les compétences : le cas Manpower» de Cécile Dejoux et Anne Dietrich, éditions Pearson Education, 2005 (page 20)