Massacre de Boipatong

Le Massacre de Boipatong a lieu la nuit du dans le township noir de Boipatong au sud de Johannesbourg en Afrique du Sud, quand des membres lourdement armés du Inkatha Freedom Party à dominante zoulou tuent 46 personnes[1].

Le massacre provoque le retrait de l'African National Congress (ANC) des négociations sur le démantèlement de l'apartheid en Afrique du Sud, accusant le Parti national (PN) au pouvoir d'exploiter le massacre à des fins politiques, de ne pas avoir désarmé l'Inkatha et surtout de complicité dans les attaques selon des témoins qui avaient vu la police convoyer les assassins[2]. Le massacre attire l'attention du Conseil de sécurité des Nations unies, qui vote la résolution 765 le , demandant une enquête complète sur les événements.

Cependant les pourparlers entre l'ANC et le PN reprennent après le massacre de Bisho le , pour éviter de nouvelles violences[1].

Les enquêtes menées ne trouvent aucune preuve de l'implication du Parti national ou de la police, mais la Commission de vérité et de réconciliation conclut plus tard que la police est conjointement responsable du massacre avec l'Inkatha, ce qui engendre une polémique[3].

Références et notes

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  1. a et b (en) Nelson Mandela (Paul Duncan (abridgement and picture editing)), The illustrated long walk to freedom, Boston, Little, Brown and Company, , 208 p. (ISBN 978-0-316-88020-6), « 11 Freedom », p. 191–192, 193

    « On the night of 17 June 1992, a heavily armed force of Inkatha members secretly raided the Vaal township of Boipatong and killed forty-six people. ... On the morning of 7 September 1992, seventy thousand protesters set out on a march to Bisho's main stadium. The poorly trained homeland troops opened fire on the marchers and killed twenty-nine people, wounding over two hundred ... the tragedy of Bisho led to a new opening in the negotiations ... to find common ground and avoid another tragedy like Bisho. »

  2. (en) « Boipatong Massacre », ANC, (consulté le )
  3. (en) « The Truth Commission’s chickens come home to roost, South African Institute of Race Relations »