Marie-Josèphe Zane-Fé Touam-Bona

femme politique centrafricaine

Marie-Josèphe
Zane-Fé Touam-Bona
Illustration.
Photographie de Marie-Josèphe Zane-Fé Touam-Bona.
Fonctions
Ministre centrafricaine des Affaires sociales
1971
1976 -
(9 ans, 7 mois et 16 jours)
Chef de l'État Jean-Bedel Bokassa
Biographie
Nom de naissance Jeanne Marie-Josèphe Jeannot
Surnom Miejo
Date de naissance
Lieu de naissance Ippy (Oubangui-Chari)
Date de décès (à 68 ans)
Lieu de décès Lagny (Oise, France)
Nature du décès Maladie
Nationalité Centrafricaine
Parti politique Indépendant
Père Achille Petit-Jean
Mère Augustine Valagandédé
Conjoint 1951-1970 Antonio Franck
Enfants Antoine Marie Franck, Gisèle Franck, Lilliane Franck, Michèle Franck,Pierre Marie Franck,Sylvain Franck, Jean Didier Franck.
Deuxième conjoint 1973-2001 André Zane-Fé Touam-Bona
Religion Catholique

Marie-Josèphe Zane-Fé Touam-Bona, née Jeanne Marie Josèphe Jeannot le à Ippy (Oubangui-Chari, en AEF) et morte le à Lagny (Oise, France)[1], est une femme politique, ministre et députée centrafricaine. Elle est la première femme ministre en République centrafricaine et également militante pour les droits des femmes.

Jeunesse modifier

Elle appartient à l’ethnie Banda, peuple du Centre-nord de la Centrafrique.

Son nom de jeune fille est Jeanne Marie-Josèphe Jeannot, fille d’un ingénieur des mines belge (ancien colon) et d’une femme de l’ethnie Banda.

À partir de cinq ans, elle vécut chez les sœurs de la Congrégation du Saint-Esprit de Bangui, où elle commença à enseigner à l’âge de douze ans.

Elle épousa à 16 ans, le , un instituteur, Franck Antonio, avec qui elle eut par la suite 4 garçons et 3 filles. Ils divorcèrent en 1970. Elle se remaria en 1975 avec Zane-Fé Touam-Bona André.

Carrière modifier

En 1960 et 1961, elle fit une formation d’assistante sociale nutritionniste grâce à une bourse d’étude qu’elle obtint du ministère de l’Éducation nationale centrafricain. Elle créa plus tard un mouvement social féminin appelé Union des femmes centrafricaines (qui se transforma par la suite en Office des femmes centrafricaines).

Elle fut membre active du Mouvement mondial des mères (MMM).

Elle commença sa vie professionnelle dans l’enseignement et gravit très rapidement les différents échelons lui permettant de faire son entrée dans les services sociaux régis par le ministère des Affaires sociales.

Elle fut chef de service de la Promotion féminine en 1964 puis directrice des Affaires sociales en 1965.

Elle fut membre du Conseil économique et social nommé par le gouvernement en 1966. Puis, elle fit partie de la délégation centrafricaine qui participa à la session ordinaire des Nations unies à New York en 1968.

En 1970, elle est nommée secrétaire d'État aux affaires sociales[2], la première femme de son pays à occuper un poste de secrétaire d’État[3]. Elle est nommée ministre des Affaires sociales en 1970-1, redevient secrétaire d'État aux affaires sociales en 1975, puis ministre adjoint aux affaires sociales en 1976. De 1976 à 1979, elle est ministre des affaires sociales, de l'organisation et de la promotion des femmes[2]. En 1979, elle est ministre d'État à la planification, la coopération internationale et les statistiques[4].

Elle fut élue députée de sa région maternelle, les Mbrès, comme candidate indépendante sur les listes de l'Assemblée nationale durant la législature de 1993 à 1998 puis, de 1999 à sa mort en .

Elle fut enterrée en République centrafricaine après avoir eu les honneurs de la nation (deuil national de trois jours) en présence du président de la République, des membres du gouvernement, des membres du corps diplomatique, des membres de l’Assemblée nationale et reçut à titre posthume la médaille de la Reconnaissance de la Nation.

Décorations modifier

Ses quelques décorations et distinctions durant sa vie politique :

Militante pour l'égalité des sexes modifier

Elle fut également militante pour les droits des femmes.

Elle fut pionnière dans certains secteurs sociaux et de santé en créant les premiers jardins d’enfants, les ateliers d’arts ménagers pour les femmes, l’accès aux femmes à la formation et aux conseils d’hygiène et de nutrition, les pouponnières, les premiers moyens de locomotion pour les personnes handicapées (fauteuils roulants), l’accès à la sécurité sociale, etc.

Notes et références modifier

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. a et b (en) « Female Ministers of the Central African Republic/ République Centroafricaine/ Bê-Afrîca », Worldwide Guide to Women in Leadership,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. Helen Clark, « L’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes », PNUD Centrafrique,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. (en) « China Exchange News », Committee on Scholarly Communication with China,‎ (lire en ligne, consulté le )