Marguerite de Wendel

Marguerite de Wendel, née Marguerite d'Hausen le 20 octobre 1718 à Sarreguemines, et morte le 4 janvier 1802 à Metz est une maîtresse des forges.

Marguerite d'Hausen
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activités
Maître de forges, magnat des affairesVoir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Enfant
Parentèle

Biographie modifier

Elle est la fille de Jean-Alexandre d'Hausen, seigneur de Weidesheim et Elisabeth Schrembgen[1]. Elle est la sœur d'Anne-Elisabeth, mariée à François-Louis de Serre, qui était conseiller du duc de Lorraine, l'ex roi de Pologne Stanislas Ier.

Elle se marie avec Jean Charles de Wendel, seigneur d'Hayange à Sarreguemines le 10 mai 1739. Ils ont avoir 7 enfants dont cinq survivent.

C'est une femme pieuse, elle s'occupe d'abord des enfants et remplace Jean Charles à la forges lorsque celui-ci doit s'absenter. C'est à sa mort, le 4 septembre 1784, qu'elle reprend le rôle de maitre de forges, c'est à ce moment-là qu'elle se fera connaitre sous le nom de "Madame d'Hayange". Elle est aussi surnommée "dame du fer".

Reprise de la seigneurie d'Hayange modifier

La seigneurie lui est d'abord accordée à titre provisoire, avec un bail de 400 livres, elle en obtiendra la totale possession en 1785 suite à de nombreuses négociations. Marguerite devient donc détentrice de la seigneurie d'Hayange ainsi que ce qui lui est attaché. Sa deuxième préoccupation sera d'ordre financier, de renégocier les contrats avec les arsenaux royaux. En 1788, elle adressera un mémoire au ministre de la Guerre, le maréchal de Ségur, dans lequel elle demande une revalorisation et rappelle la contribution de ses forges dans l'approvisionnement des arsenaux royaux. Suite, à cela, elle obtiendra une hausse de 10%, hélas ce sera trop peu[2].

La Révolution modifier

Lors de la Révolution, ses fils et petit-fils partent en Angleterre mais elle reste en France pour diriger la forge[3]. Elle continue de fournir l'armée françaises en armes. Elle sera donc vu d'un mauvais oeil, puisque la Lorraine s'est ralliée à la Révolution.

En 1793, les forges sont placées sous séquestre et Marguerite fait l'objet d'une arrestation. Son petit-fils, Louis de Balthasar est une première fois arrêté pour avoir été antirévolutionnaire, et avoir collaboré avec les Austro-Prussiens. Il se réfugiera à Hayange mais sera de nouveau arrêter en possession d'un portrait de Louis XVI, il sera guillotiné le 25 octobre 1793. Son fils, François-Ignace de Wendel, est déstitué de toutes ses fonctions et fuira la France avec ses trois fils, à la suite de l'exécution de son neveu[4]. Marguerite alors âgée de soixante-treize ans ne quittera pas la France et continuera de travailler dans son entreprise.

Notes et références modifier

  1. « Généalogie de Marguerite d'HAUSEN », sur Geneanet (consulté le )
  2. « Madame d'Hayange », sur Les Echos, (consulté le )
  3. « Patronnes dans l'industrie lourde | Le blog de Gallica », sur gallica.bnf.fr (consulté le )
  4. Alain Missoffe et Philippe Franchini, Femmes de fer, Tallandier (ISBN 979-10-210-3567-6)

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  • Alain Missoffe et Philippe Franchini, Femmes de fer: Elles ont incarné la saga Wendel, 4 juin 2020.
  • Danièle Henky, Le destin fou de Marguerite de Wendel, Maitresse de forges, des Lumières à la Terreur, 16 avril 2021.

Liens externes modifier