La marbrite est un verre opacifié et coloré dans la masse[1],[2] qui imite le marbre.

Fenêtre avec décoration en cimorné rose encadré de lattes en marbrite.

Historique modifier

La marbrite fut inventée par le maître-verrier belge Arthur Brancart durant la Première Guerre mondiale[3] et produite en masse après celle-ci par les verreries de Fauquez en Brabant wallon.

Elle connut un grand succès dans l'architecture Art déco en Belgique durant les années 1920 et 1930 jusqu'au décès de Brancart en 1934[3].

Le plus bel exemple d'utilisation de la marbrite est la chapelle Sainte-Lutgarde de Fauquez (surnommée la « Chapelle de verre ») construite en 1929 pour ses ouvriers par Arthur Brancart, alors patron des verreries de Fauquez[3],[4].

La valorisation des déchets de marbrite (qui représentaient près de 30 % de la production de marbrite) donna naissance au cimorné (ciment orné) qui fut abondamment utilisé dans les années 1930 dans les petites villes de province en Belgique pour réaliser des revêtements de façade brillants et colorés.

Notes et références modifier

  1. Glossaire des matériaux du site officiel de l'inventaire du patrimoine architectural de la Région de Bruxelles-Capitale
  2. Alain Graux, « Le Cimorné à Binche. Quelques façades atypiques binchoises », Société d'archéologie de Binche.
  3. a b et c Brochure des Journées du patrimoine en Wallonie 2010, p.30
  4. Brochure des Journées du patrimoine en Wallonie 2009, p. 74.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Lucia Gaiardo et Claire Billen, Les maisons en marbrite et cimorné en Wallonie, collection Carnets du Patrimoine, n° 27, éd. ministère de la Région wallonne

Articles connexes modifier

Liens externes modifier