María de Buenos Aires

opéra-tango avec musique d'Astor Piazzolla

María de Buenos Aires est un opéra-tango (tango operita) avec une musique d'Astor Piazzolla[1] et un livret de Horacio Ferrer[2] qui fut créé à la Sala Planeta à Buenos Aires en .

La pièce est écrite pour trois chanteurs (dont un, le narrateur, qui parle plus qu'il ne chante)[1]. Pour l'orchestration Piazzolla a augmenté son quintette de l'époque, constitué de Piazzolla (bandonéon), d'Antonio Agri (violon), de Jamie "El Russo" Gosis (piano), d'Oscar López Ruiz (guitare) et de Kicho Díaz (contrebasse), avec un alto, un violoncelle, une flûte, plusieurs percussions (un vibraphone et un xylophone, entre autres) et une autre guitare. Maria de Buenos Aires a souvent été exécuté avec des danseurs. [citation nécessaire]

Numéros musicaux modifier

  • Alevare
  • Tema de María
  • Balada para un organito loco
  • Carta a los árboles y las chimeneas
  • Contramilonga a la funerala
  • Fuga y misterio
  • Milonga carrieguera
  • Milonga de la anunciación
  • Misere canyengue
  • Poema valseado
  • Aria de los analistas
  • Romanza del duende
  • Tangata del alba
  • Tangus Dei
  • Tocata rea

Histoire des productions modifier

Pendant plusieurs années María de Buenos Aires a été rarement représenté, puis le nombre de productions modernes s'est accru, parfois en version de concert et souvent incluant de la danse. L'opéra a eu sa création américaine au Houston Grand Opera en 1991.[citation nécessaire] La création britannique a eu lieu le au cours du BOC Covent Garden Festival au Peacock Theatre, à Londres. Une exécution partiellement mise en scène au Grand Thermae Villa à Rome en 2003 a été enregistré et a été réalisé sur DVD par Kultur Video.

La création la plus récente en France est celle du Ballet de l'opéra national du Rhin (2019) dans laquelle le chorégraphe et metteur en scène argentin Matias Tripodi porte un regard contemporain sur cette œuvre clé de l’histoire du tango. Dans la perspective d’une nouvelle dramaturgie, Matias Tripodi se libère d’une interprétation narrative des situations des différentes scènes de l’Operita et met sur le plateau des espaces poétiques où les danseurs se font l’écho des personnages. Cet espace poétique est sublimé par l'interprétation musicale de l'orchestre La Grossa, dirigé pour l'occasion par Nicolas Agullo.

Parmi d'autres productions récentes on trouve le festival du Norfolk et du Norwich au Royaume-Uni (2004), le Teatro nacional de S.Joaõ (Porto) et l'Opera São Carlos (Lisbonne) au Portugal (2006, 2007, tournée en Norvège en 2007), le Gotham Chamber Opera au Skirball Center, à New York (2008), le National Multicultural Festival à Canberra, en Australie (2008) et la production à succès du Teatro di Capua[3] (2008) qui a été montée dans plusieurs théâtres, notamment au théâtre de l'Hermitage à Saint-Pétersbourg, à Moscou (où elle reçut deux nominations au Moscow Festival of the Golden Mask en 2009), et au Festival d'Édimbourg en 2010.

L'opéra a été traduit en suédois par Leif Janzon et créé par le Piteå Chamber Opera le à l'Acusticum à Piteå (Suède).

Le Cincinnati Opera a monté l'opéra du 25 au avec la soprano Catalina Cuervo, le baryton Luis Alejandro Orozco, et Jairo Cuesta comme narrateur. Le metteur en scène était Jose Maria Condemi, et il y avait également Fernanda Ghi et Guillermo Merlo (danseurs gagnants du Tony Award), ainsi que le bandonéoniste Ben Bogart[4],[5].

L'Opéra de Toulon Provence Méditerranée a donné cet opéra les 13 et avec : Sandra Rumolino (mezzo-soprano) ; José Luis Barreto (baryton) ; Jorge Rodriguez (El Duende) : chorégraphie d'Erick Margouet ; orchestre, et ballet de l'opéra de Toulon ; direction musicale : Philippe Lesburguères [1].

Une autre version vue à Paris était celle du metteur en scène Alfredo Arias au Théâtre de Caen, Le Volcan au Havre, Opéra de Tours, crée en 2003, avec le bandonéoniste Juan José Mosalini, Sandra Rumolino dans le rôle de Maria, Guillermo Fernandez le chanteur, Jorge Rodriguez récitant et deux danseurs argentins Ignacio Gonzalez Cano et Omar Sosa, la chorégraphie d'Ana Maria Stekelman, les costumes et décors de Graciela Galan et les lumières de Laurent Castaingt.

Fuga y misterio modifier

Fuga y misterio est une courte pièce instrumentale qui, bien que faisant partie intégrante de l'opéra, est souvent jouée indépendamment. Les instruments qui interviennent dans cette pièce (cela peut changer suivant les arrangements) sont un bandonéon, une flûte traversière, une batterie, une guitare électrique, un vibraphone, des petites percussions, ainsi qu'un violon et une contrebasse avec un piano. Sa durée est de 3 minutes 30 environ.

La structure de la pièce est en quatre parties. La première partie est en forme d'exposition de fugue (le thème est présenté au bandonéon puis à la guitare électrique, à la flûte traversière, et au piano et à la contrebasse (ensemble). Dans la deuxième partie, un deuxième thème au caractère jazzy et rythmé est joué en homorythmie. Puis nous retrouvons le premier thème joué par tous les instruments. Pour finir le tempo devient plus lent et un troisième thème au caractère nostalgique est joué au violon. Ce thème est repris au bandonéon pour terminer la pièce.

On constate évidemment la présence du tango (le bandonéon, le rythme enjoué et dansant, les ornements), mais également l'influence de la musique classique européenne avec l'emploi de la fugue et des réminiscences de jazz par le choix de l'instrumentation (batterie, guitare électrique, flûte traversière).

Références modifier

  1. a et b SCP 2005.
  2. Julio Nudler,Horacio Ferrer, Todo Tango. Accessed online, 20 March 2007.
  3. Teatro di Capua website
  4. Ben Bogart's website
  5. Cincinnati Opera's website
  • Seattle Chamber Players (SCP), "María de Buenos Aires" programme de concert, 2005

Liens externes modifier