Macropodidae

famille de marsupiaux
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Les Macropodidae (ou macropodidés en français) forment une famille de marsupiaux qui comprend les kangourous, les wallabies, les pétrogales, les dendrolagues, les thylogales et quelques autres espèces. Ils vivent tous soit en Australie, soit en Nouvelle-Guinée, soit en Indonésie. Avant l'arrivée des européens, 53 espèces existaient en Australie, dont six ont disparu et onze ont fortement diminué en nombre. Un certain nombre d'espèces avaient déjà disparu avec l'arrivée des aborigènes (Simothanurus, Propleopus, Macropus titan, etc.).

Description

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Les différents macropodidés ont des tailles très variables mais la plupart ont de très grandes pattes arrière et une queue longue et musclée. Le terme macropodidé dérive du grec et signifie « à longs pieds » ; la plupart ont de très longues et étroites pattes arrière avec des orteils à la disposition particulière: le quatrième orteil est très long et très puissant, le cinquième l'est moins que le quatrième; le deuxième et le troisième orteils sont fusionnés, le premier est absent. Les pattes avant sont courtes et possèdent cinq doigts séparés. Quelques macropodidés n'ont que sept os au niveau du poignet (« carpe ») au lieu des huit habituels, par fusion du scaphoïde avec le semi-lunaire. Tous ont des têtes relativement petites avec de grandes oreilles à l'exception des kangourous arboricoles qui ont besoin de pouvoir se déplacer rapidement entre les branches des arbres.

Comportement

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Alimentation

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Les Macropodidae sont des animaux herbivores: quelques-uns se nourrissent de feuilles ou de tiges mais la plupart broutent de l'herbe et sont équipés de dents adaptées à leur alimentation, leur permettant de couper les herbes puis d'écraser les fibres. En général les macropodidés ont une rangée de puissantes incisives, pas de canines et donc un intervalle libre avant les molaires. Les molaires n'apparaissent pas toutes à la fois mais une nouvelle génération apparait une fois que la série précédente a été usée par l'abrasion des végétaux et est tombée. La plupart des marsupiaux ont ainsi quatre générations de molaires et lorsque la dernière génération est devenue hors d'usage, les animaux meurent de faim[1].

Comme les ruminants placentaires de l'hémisphère nord (moutons, bovidés, etc.), les macropodidés ont un système digestif spécial qui utilise de fortes quantités de bactéries ou de champignons pour dégrader les fibres dans la première poche de leur estomac. Si les détails de l'organisation de leur système digestif sont assez différents, les résultats sont assez semblables.

Reproduction

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À la naissance les larves (marsupiales) sont petites avec seulement les membres antérieurs suffisamment différenciés et puissants, pour pouvoir migrer vers la poche marsupiale qui s'ouvre vers l'avant[2].

Locomotion

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Il y a un lien entre la respiration et les sauts des kangourous. Lorsque les pattes arrière quittent le sol, l'air est expulsé des poumons par une sorte de piston interne; lorsqu'elles reviennent vers l'avant avant de se reposer, les poumons se remplissent en consommant très peu d'énergie.

Des études sur les kangourous et les wallabies ont démontré que, outre la faible consommation d'énergie nécessaire pour de déplacer en sautant, l'augmentation de vitesse s'accompagne d'un minime effort supplémentaire (qui n'est pas du tout comparable à celui dont ont besoin les autres animaux comme les chevaux, les chiens et même les hommes). De même une augmentation de poids s'accompagne d'une faible surconsommation d'énergie ce qui est important pour les femelles qui charrient leurs petits dans leur poche marsupiale.

La possibilité pour les grands macropodidés de survivre avec une nourriture de mauvaise qualité, à faible valeur énergétique et de pouvoir voyager sur de grandes distances à grande vitesse sans consommer beaucoup d'énergie (pour atteindre une nourriture fraîche, un point d'eau ou échapper aux prédateurs) a été un facteur crucial pour le succès de leur évolution sur un continent qui, avec la faible fertilité de ses sols et sa faible et imprévisible pluviométrie, offre des possibilités très limitées de développement.

Les macropodidés de moyenne ou de grande taille sont en outre remarquables par leur allure lente, l'allure pentapédique, qui voit leur queue servir de cinquième appui au sol.

Classification

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Les macropodidae sont divisés en deux sous familles :

Liste des genres

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Dendrolagus goodfellowi
 
Dorcopsis hageni
 
Dorcopsulus macleayi
 
Lagorchestes leporides
 
Lagorchestes fasciatus
 
Macropus giganteus
 
Onychogalea fraenata
 
Petrogale xanthopus
 
Setonix brachyurus
 
Thylogale stigmatica
 
Wallabia bicolor

Selon Haaramo, M., Mikko's Phylogeny Archive: Macropodidae - kenguroos:

Les relations phylogénétiques entre les genres sont exprimées dans le cladogramme suivant. Ceci a été développé en 2019 en comparant l’ADN nucléaire et mitochondrial de toutes les espèces de Macropodidae vivant aujourd’hui[3].

Macropodidae
Lagostrophinae

Lièvre wallaby rayé (Lagostrophus fasciatus)


Macropodinae


Dorcopsis



Dorcopsulus






Onychogalea




Quokka (Setonix brachyurus)




Lagorchestes




Macropus




Osphranter




Wallaby bicolore (Wallabia bicolor)



Wallabys (Notamacropus)










Thylogale




Petrogale



Dendrolagus







Liens externes

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Références

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  1. (en) Wilson, Don E. et Reeder, DeeAnn M., Mammal species of the world : a taxonomic and geographic reference, Baltimore, Johns Hopkins University Press, , 2142 p. (ISBN 0-8018-8221-4, 9780801882210 et 0801882389, OCLC 57557352, lire en ligne)
  2. Angermann, Renate., Goldschmid, Alfred. et Westheide, Wilfried., Wirbel- oder Schädeltiere, Spektrum, Akad. Verl, (ISBN 3-8274-0307-3, 9783827403070 et 3827409004, OCLC 249147663, lire en ligne)
  3. Mélina Celik, Manuela Cascini, Dalal Haouchar, Chloe Van Der Burg, William Dodt, Alistair R. Evans, Peter Prentis, Michael Bunce, Carmelo Fruciano, Matthew J. Phillips: A molecular and morphometric assessment of the systematics of the Macropus complex clarifies the tempo and mode of kangaroo evolution. Zoological Journal of the Linnean Society, Band 186, Ausgabe 3, Juli 2019, Seite 793–812, doi: 10.1093/zoolinnean/zlz005