Une sunshine list est une listage des salaires, avantages, et indemnités de départ[1]. Son nom familier fait référence à l'objectif d'éclairer les dépenses publiques[2]. Au Canada, la liste est généralement utilisée, par exemple, par les gouvernements provinciaux ou municipaux pour identifier toute personne employée dans le secteur public qui gagne 100 000 $ ou plus[3]. Le but de la liste est d’assurer la responsabilité et la transparence. Par exemple, la province de l'Ontario exige que « les organismes qui reçoivent des fonds publics de la province de l’Ontario rendent public, au 31 mars de chaque année, les noms, postes, salaires et total des avantages imposables des employés ont été de 100 000 $ ou plus au cours de l’année civile précédente. »[4].

L'Alberta a commencé à publier une Sunshine List en 2014, à la suite de l'élection d'Alison Redford en 2012. La présentation de la liste fait suite à un débat public sur l'indemnité de départ accordée à l'ancien chef de cabinet de Redford[1]. En Alberta, la politique s'applique aux sous-ministres, aux hauts fonctionnaires, au personnel politique nommé en vertu du Executive Assistant Order et aux employés définis en vertu de la Public Service Act qui travaillent pour les cabinets des ministres et des ministres associés et qui gagnent un salaire de base annuel d'au moins 100 000 $. Le gouvernement a commencé à divulguer les salaires de base, les montants des avantages et indemnités de départ, ainsi que les détails des contrats et des accords de résiliation à compter du 31 janvier 2014. Les informations doit être mises en ligne deux fois par an au plus tard le 30 juin (salaires et indemnités) et le 31 décembre (licences au cours du second semestre) et incluaient tout le personnel employé au 23 avril 2012[5]. Depuis 2022, les employés des organismes du secteur public ont des salaires supérieurs à 141 183 $, selon l'indice de l'Alberta en fonction de l'inflation[6].

Nouvelle-Écosse modifier

Le gouvernement d'Halifax publie chaque année une Sunshine List depuis 2016[7].

Ontario modifier

L'Ontario a introduit la Sunshine List en 1996 sous le gouvernement de Mike Harris[3].

Les usages modifier

Bien qu'elles soient conçues comme un outil de responsabilisation, les listes ont été utilisées à d'autres objets. Le magazine Maclean's, par exemple, a utilisé cette liste pour examiner l'équité en matière d'emploi dans le milieu universitaire[8].

Défaut modifier

En 2011, Chris Mazza, président et chef de la direction d' Ornge, a réussi à rester en dehors de la liste soleil tout en gagnant 1,4 million de dollars par an dans un scandale controversé[9].

Critiques modifier

Un souci de la Sunshine List est son manque d’anonymat. L'inclusion de noms complets peut constituer un danger à la vie privée. Une autre critique concerne son manque d'indexation à l'inflation. Les listes de soleil locales continuent de s'allonger chaque année[10],[11].

Notes et références modifier

  1. a et b "Alberta Premier Alison Redford Leaves Mixed Legacy Behind
  2. Chianello, « City manager Kirkpatrick top Ottawa earner on 2014 'Sunshine List' », The Ottawa Citizen, (consulté le )
  3. a et b CBC News "Sunshine List 2014: Ontario's Top Public Earners List Released"
  4. « Public sector salary disclosure | ontario.ca », sur www.ontario.ca (consulté le )
  5. FFWD weekly article
  6. [1]
  7. Zane Woodford, « Halifax releases 2021 sunshine list: Of more than 1,000 employees making more than $100,000, 454 are police », Halifax Examiner,‎ (lire en ligne)
  8. "Knocking on the Glass Ceiling"
  9. Kevin Donovan, « ORNGE president was paid $1.4 million per year », Toronto Star,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. « FAILURE TO UPDATE RENDERS SUNSHINE LIST MEANINGLESS, DANGEROUS »,
  11. « Hundreds of local public-sector employees on Sunshine List », Barrie Today,‎ (lire en ligne)