Les Sans Visas
Genre musical Makossa
Instruments Guitare, piano, batterie
Années actives Depuis 1993
Labels Omega Production, Studio Makassi, JPS Production.
Influences Petit Pays
Composition du groupe
Membres Mathematik, Monny Eka, 007 Sony, Xavier Lagaf, Zibi de Yaoundé, Eskalibure.
Anciens membres Samy Diko, Njohreur, Nicole Mara, Sylvain Ngondy, Pakito, Junior Sengard, Philippe Miloko, Guy Manu, Feelingué, Hervé Nguebo

Les Sans Visas est un groupe de musique camerounais initié par l'artiste musicien Petit-Pays au début des années 1990. Il a cette particularité d'avoir révélé de nombreux jeunes artistes camerounais de plusieurs générations[1].

Historique modifier

Origine du nom du groupe modifier

Petit-Pays s'inspire de son expérience infructueuse en France, où il est rapatrié, à raison de sa situation de sans papier. Le groupe s'appelle au départ Les Sans Visas de Paris, avant d'opter finalement pour la dénomination actuelle Les Sans Visas. C'est après trois albums solo que l'artiste décide de mettre en place cet orchestre[1].

Les générations modifier

La première génération : Les Sans Visas de Paris modifier

Les artistes qui constituent l'orchestre du groupe, pour la production de l'album Avant-goût sorti en 1993 sont Jomby Opango, Bobby Nguime James, le bassiste Hilaire Penda et le guitariste Paolo Pondy[2].

En 1994, certains membres sont maintenus pour la participation à la production de l'album le Meilleur des meilleurs. Le groupe est alors constitué de cinq membres: le guitariste Paolo Pondy, les pianistes Laurent Culotto et Fabrice Hannequin (Tiffa), et les bassistes Hilaire Penda et Ebeny Donald[3].

La deuxième génération : Les Sans Visas de Petit Pays modifier

En 1995, invité à une soirée au Lycée Joss, Petit Pays à son arrivée constitue sur place un groupe appelé Les Krushi. Le group se compose de cinq musiciens: Jojo Moussio, Aubin Sandjo, Kool Bass, Henri Dinna et Sylvain Ngondy. Plus tard, Petit Pays confie la responsabilité du groupe à Sylvain Ngondy, encore élève au Collège Libermann. Petit Pays aurait recommandé à ce dernier de ramener ses amis, pour faire partie d'un projet.

Sylvain Ngondy fait ainsi venir dans le groupe, le bassiste Marcel Sosso, le batteur Marcel Mouangue (plus tard remplacé par Alex Bodjongo), les pianistes Benjo Zibi de Yaoundé et Innocent (plus tard remplacé par Emile Nke) et aux choeur Vicky Kwin, Nicole Mara et plus tard Henri Dinna. Peu après, Sylvain Ngondy ramène en renfort les chanteurs Samy Diko et Njohreur[4] et l'instrumentaliste Jeannot Hen's. Pendant cette période, on ne parlera plus de Les Sans Visas de Paris, mais de Les Sans Visas de Petit Pays. Cette cuvée enregistre son premier album Korta, les dignitaires. En 1996, avec cet album, le groupe est sacré meilleur orchestre musical à Libreville, au Gabon[3].

La troisième génération modifier

En 1996, Samy Diko et Njohreur quittent le groupe pour poursuivre leur carrière solo. Kaisa Pakito[5] et Emza font leur entrée dans le groupe. En 1997, cette génération enregistre Évangile. Chanteur principal à cette époque, Jojo Moussio quitte également le groupe. Désormais c'est Kaisa Pakito qui assure le rôle de chanteur principal, choriste et animateur[3].

La quatrième génération modifier

En 1998, Henri Dinna quitte le groupe et une nouvelle vague fait son entrée. Il s'agit des chanteurs Junior Sengard, Monny Eka et Philippe Miloko, Hausa Drums, le guitariste Hervé Nguebo (Nguebo Solo), Baby Bass et le pianiste Pierre Ngome[3].

La cinquième génération modifier

En 1999, après la sortie de l'album Alawubade, le groupe connait encore une fois des départs, ceux de Sylvain Ngondy, Kaisa Pakito et une dizaine d'autres. Ces derniers s'en iront former leur groupe sous l'appellation Les Sans Avis[6]. Mais le groupe ne connaîtra pas le même succès que leur ancien groupe[3].

La sixième génération modifier

Encore chef d'orchestre de Les Sans Visas, Sylvain Ngondy fait aussi ses bagages et c'est Jeannot Hen's qui prendra les responsabilités du groupe. Assisté de Zibi de Yaoundé, il procède au recrutement de Zavier Lagaf, Guyzot, Feelingué, Mathematik, Bisou Bass, Eric Drums, Sony 007 et Quamey Naimro[3].

La septième génération modifier

C'est autour de Jeannot Hen's de partir du groupe pour une carrière solo. Il incombera par conséquent à Zibi de Yaoundé la responsabilité de conduire le groupe, mais il ira s'installer en Europe. De ce fait, Quamey Naimro devient le chef d'orchestre. C'est également en cette période que des come-back sont enregistrés, dont ceux de Kaisa Pakito et de Mony Eka. Par ailleurs, Naimro renforce le groupe avec les arrivées de Tity Mosely et Paco Bass. En 2003, il font partie de l'enregistrement de l'album Ennemie public[3].

La huitième génération modifier

En 2004, Les Sans Visas dévoilent l'album Embouteillage et encore une fois, les départs du groupe se font. Quamey Naimro, avec Tity Mosely, Paco Bass, Eric Drums et Fils Unik quittent le groupe et forment ensemble les 100VISA AKDEMIA. En même temps, sont intégrés dans le groupe Achille Botofogo et Jean-Pierre Fiang[3].

En 2014, Petit Pays forme Génération Effatta Sans Visas Junior. En 2018, avec le groupe il produit l'album Casser la baraque[3].

Artistes musiciens phares modifier

Depuis sa création, le groupe Les Sans Visas a vu passer de nombreux jeunes artistes dont la plupart sont partis pour une carrière solo. Ils sont des noms majeurs de la scène musicale camerounaise. Parmi eux les chanteurs Samy Diko, Njohreur, Nicole Mara, Kaisa Pakito, Hervé Nguebo, Junior Sengard, Philippe Miloko et bien d'autres[7].

Discographie modifier

  • 1993 : Avant-goût
  • 1994 : Le Meilleur des meilleurs
  • 1995 : Korta, les dignitaires
  • 1997 : Évangile
  • 1999 : Alawubade
  • 2003 : Ennemie public
  • 2004 : Embouteillage

Références modifier

  1. a et b Charly ngon, « Petit Pays et ses Sans visas: l'évolution d'un groupe légendaire du Makossa », sur Auletch, (consulté le )
  2. (en) DG, « Le meilleur portrait de Rabba Rabbi réalisé par un géant de la musique camerounaise », sur www.cameroun24.net (consulté le )
  3. a b c d e f g h et i (en-US) « LES SANS VISA DE PETIT PAYS: THE STORY OF DISCIPLESHIP , BREAK-UPS , BREACH OF TRUST AND SUCCESS. - Nexdim Empire », (consulté le )
  4. Nago Seck, « Njohreur », sur Afrisson, (consulté le )
  5. Sylvain Timamo, « Cameroun - Musique: Kaïsa Pakito donne son avis sur le clash entre Petit Pays et Samy Diko: «J’ai été choqué par les propos de Petit Pays» », sur Scores2000 (consulté le )
  6. « Kaisa Pakito, Biographie du Golden BOY de Deido. », sur camershowbiz.com (consulté le )
  7. Charly ngon, « Ce qu’il faut savoir sur Eskalibure de Petit pays, le nouveau chouchou de Rabba Rabbi », sur Auletch, (consulté le )