Le Poétereau
Le Poétereau ou L'Accusation
Ben Jonson, copie du XIXe siècle d'après un original de 1617 par Abraham Van Blyenberch
Ben Jonson, copie du XIXe siècle d'après un original de 1617 par Abraham Van Blyenberch

Auteur Ben Jonson
Genre satire
Dates d'écriture 1601
Version originale
Titre original Poetaster or The Arraignment
Langue originale anglais
Pays d'origine Angleterre
Éditeur original Matthew Lownes
Lieu de parution originale Londres
Date de parution originale 1601
Date de création 1601
Compagnie théâtrale Enfants de la Chapelle
Personnages principaux

Le Poétereau (en anglais : The Poetaster) est une pièce de théâtre satirique élisabéthaine de Ben Jonson créée en 1601. La pièce participe de la polémique entre Jonson et ses rivaux Jonh Marston et Thomas Dekker lors de la Guerre des Théâtres de 1599-1601[1].

La pièce est inscrite au registre des Libraires le et est publiée in-quarto sous le titre Poetaster or The Arraignment (« Le Poétereau ou L'Accusation ») en 1602 chez l'éditeur Matthew Lownes. La page de titre de la première édition indique que la pièce a été jouée par les Enfants de la Chapelle. La pièce est republiée dans le premier recueil in-folio d'œuvres de Jonson en 1616 sous le titre Poetaster, Or His Arraignment (« Le Poétereau ou Son Accusation ») ; une préface à cette édition cite comme acteurs de la création Nathan Field, John Underwood, Salomon Pavy, William Ostler, Thomas Day et Thomas Marton.

Le terme de poetaster désigne un poète inférieur qui prétend à une valeur artistique ; il a été créé par Érasme en 1521 et vulgarisé par Jonson.

La pièce met en scène plusieurs poètes latins, dont Ovide, qui tient le rôle principal, et Horace. Ce dernier représente Jonson lui-même, opposé à Crispinus (Marston) au langage prétentieux et grandiloquent, et à Demetrius Fannius (Dekker). Les chercheurs ont tenté d'identifier les autres personnages à d'autres écrivains contemporains, dont George Chapman et William Shakespeare, sans que leurs conclusions fassent consensus[2]. Le Poétereau est pourtant plus que l'expression de la rancœur de l'auteur à l'égard de ses deux rivaux : Jonson s'attache à décrire ce qu'il considère comme « les devoirs moraux du poète dans la société[3] ». La pièce combine ainsi « des éléments non dramatiques et philosophiques sur les bons poètes à une satire des mauvais poètes[4]. »

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. James Loxley, The Complete Critical Guide to Ben Jonson. London, Routledge, 2002.
  2. E. K. Chambers? The Elizabethan Stage, Oxford, Clarendon Press, 1923 ; vol. 3, p. 365.
  3. Terence P. Logan et Denzell S. Smith (dir.), The New Intellectuals: A Survey and Bibliography of Recent Studies in English Renaissance Drama, Lincoln, University of Nebraska Press, 1977 ; p. 67-9.
  4. Logan and Smith, p. 8.

Liens externes modifier