Le Devoir (sculpture)

statue du sculpteur français René de Saint-Marceaux

Le Devoir est une statue en marbre du sculpteur français René de Saint-Marceaux représentant un homme assis, en grandeur nature, « dans l'attitude de la fermeté »[1]. Réalisée dans la deuxième moitié des années 1890, à la suite d'une commande faite pour honorer la mémoire de Pierre Tirard (1827-1893), député républicain de la Seine et président du Conseil, elle se trouve sur sa tombe au cimetière du Père-Lachaise (division 51) à Paris[2]. Elle est protégée, conjointement avec plusieurs autres monuments funéraires de cette division, au titre des Monuments historiques[3].

La statue du Devoir, sur la tombe de Pierre Tirard, au cimetière du Père-Lachaise

Saint-Marceaux fit don d'une sculpture similaire en pierre au lycée de Reims (aujourd'hui le collège Université) où il avait été élève. Retirée pour la protéger au début de la Première Guerre mondiale, cette sculpture est probablement celle qui se trouve aujourd'hui dans les réserves du musée des beaux-arts et d'archéologie de Châlons-en-Champagne[2].

Une sculpture en plâtre du Devoir a été donnée à la ville de Vichy en 1928 par la salonnière Marguerite de Saint-Marceaux, veuve du sculpteur, pour décorer le nouvel hôtel de ville, inauguré cette année-là[4]. Son fils, Georges Baugnies de Paul de Saint-Marceaux [Note 1], était alors le président de la Compagnie fermière de Vichy.

Mme de Saint-Marceaux avait autorisé la réalisation d'une reproduction en bronze[4] pour orner le monument du Souvenir français dans le cimetière de cette ville[2]. Réalisée par le fondeur parisien Barbedienne, cette statue fut inaugurée cette année 1928[4], au centre du carré militaire du cimetière, pour le 10e anniversaire de l'Armistice[Note 2].

Galerie photos modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Président de la Compagnie fermière depuis 1919, Georges Baugnies de Paul de Saint-Marceaux (1871-1954), inspecteur des Finances et censeur de la Banque de France, était le fils de Marguerite de Saint-Marceaux et de son premier mari, le peintre Eugène Baugnies (1842-1891) et que son second mari, le sculpteur René de Saint-Marceaux, avait adopté. Il était par sa mère le petit-fils de Georgette Callou (1826-1892), fille du fondateur de la compagnie fermière et sœur d'Arthur Callou (1822-1873) qui avait ensuite pris la direction de l'entreprise en 1858 avec Ernest Vallée. Bulletin de la Société d'histoire et d'archéologie de Vichy et des environs, 1994, p. 20 et suiv. ; Maurice Gontard, Vichy : l'irrésistible ascension, 1800-1870, Nonette, Créer, 1998, p. 129.
  2. Vichy abrite d'autres œuvres de René de Saint-Marceaux: L'Arlequin, un bronze exposé dans le hall du palais des Congrès (l'ancien casino) et un buste de Marianne qui est dans la salle des mariages de l'hôtel de ville.

Références modifier

  1. Henri Auguste Jouin, La sculpture dans les cimetières de Paris : (Le Père-Lachaise, Montmartre, Montparnasse), Protat frères, imprimeurs, , 284 p., p. 134
  2. a b et c Le Devoir sur le site consacré au sculpteur.
  3. Notice no PA00086780, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  4. a b et c Éphémérides vichyssoises, 365 jours de l'histoire de Vichy par Nicole Périchon, éditions des monts d'Auvergne, Champetières, 2010, page 234.