La Vache à mille francs

La Vache à mille francs

Single de Jean Poiret
Sortie
Genre parodie chanson française Chanson humoristique
Format super 45 tours
Auteur Jean Poiret (adaptation)
Compositeur Jacques Brel
Label Pathé[1]

La Vache à mille francs est une chanson humoristique française de Jean Poiret, parodiant La Valse à mille temps de Jacques Brel. Elle est parue en 1961 sous le label discographique Pathé.

Thème modifier

La chanson évoque les hausses de la viande bovine au début des années 1960, et la sensibilité de l'opinion publique française à ce sujet, en parodiant une chanson de Jacques Brel, La Valse à mille temps, sortie en 1959[2].

Il est fait mention de Joseph Fontanet dans les paroles initiales[3]. Il est alors le ministre du Commerce intérieur, avec une allusion à ses propos sur le prix de la viande qui n'augmente pas. Dans la version chantée, Fontanet est remplacé par « le ministre »[4]. Pour tenter de répondre au mécontentement des consommateurs, Joseph Fontanet lance une campagne « Suivez le bœuf », reprise par son successeur François Missoffe. Ils espèrent faire en sorte que les bouchers se conforment à des barèmes sur huit morceaux de grande consommation, en renonçant, pour ces morceaux, à une partie de leur marge. Mais ils souhaitent également faire évoluer de manière durable le comportement du consommateur qui ne consomme majoritairement que quelques morceaux dits « nobles »[5],[6]. L'opération n'est pas vraiment un succès[2],[7]. En définitive, subsiste à l'époque de ces différents épisodes une suspicion des consommateurs sur le commerce de détail, qui fait l'affaire de la grande distribution et de la vente de viande sous cellophane[2].

Accueil modifier

La parodie a ponctuellement, pendant quelques mois, un succès aussi fort que la chanson originale, résonant avec l'actualité[2].

Devant le succès de cette chanson parodique, Jacques Brel, lors d'un passage à l'Olympia de Paris en 1961, modifie (légèrement) les paroles originales d'un couplet pour y faire allusion, sous forme de clin d'œil[2],[8].

« Au deuxième temps de la vache, On est deux elle est dans mes bras, Au deuxième temps de la vache y'a du monde entre la vache et moi... »[9]

Références modifier

  1. http://www.encyclopedisque.fr/disque/11621.html / consulté le 24 août 2020.
  2. a b c d et e Bertrand Dicale, « Ces chansons qui font l'actu. "La Vache à mille francs" par Jean Poiret, une parodie contre le prix du bœuf », France Info,‎ (lire en ligne)
  3. Voir sur fr.lyrics-copy.com.
  4. Archives de l'INA, « Jean Poiret, "Une vache à mille francs" », sur Youtube
  5. F.-H. V., « L'opération " Suivez le Bœuf " a pris le départ à Paris », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  6. « Ce sont les femmes françaises qui feront de la campagne " Suivez le Bœuf " un succès », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  7. G. M., « Le bœuf sur le toit... des prix », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  8. Amina El Fassi, Brel et l'ironie, Paris/Budapest/Kinshasa etc., L'Harmattan, coll. « Espaces littéraires », , 272 p. (ISBN 2-296-01095-4, lire en ligne), p. 110–111.
  9. Paroles Jacques Brel ; on peut entendre cette variante sur l'album Olympia 1961.