L.A. Plays Itself

film sorti en 1972

L.A. Plays Itself ou LA Plays Itself est un film expérimental et pornographique gay américain réalisé par Fred Halsted, sorti en 1972.

L.A. Plays Itself

Réalisation Fred Halsted
Scénario Fred Halsted
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Film expérimental
Pornographie gay
Durée 51 minutes
Sortie 1972

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Synopsis

modifier

La caméra quitte les abords de Los Angeles pour montrer les paysages de la campagne environnante. Un promeneur dans les bois descend vers un cours d'eau où se trouve un jeune homme blond et nu. Le promeneur s'approche de lui et ils ont des relations sexuelles. Des images de bulldozer servent de transition vers une deuxième partie.

Une voiture parcourt les rues de Los Angeles, le chauffeur prend à son bord un homme avec qui il discute. En montage alterné, un jeune homme blond se dénude dans une maison et subit les coups et les brimades d'un homme à qui il lèche les bottes. L'homme le ligote et le bâillonne, puis l'enferme dans un placard. Le chauffeur à pied observe des jeunes hommes torse nu tandis qu'on voit des images de collection d'insectes.

On voit ensuite un homme se masturber et des manchettes de journaux disant qu'un homme enlevé a été retrouvé mort. Le film se termine sur les images de la jouissance de l'homme.

Fiche technique

modifier

Distribution

modifier
  • Jim Frost : l'autostoppeur
  • Rick Coates : le garçon dans la nature
  • Fred Halsted : le conducteur de la Ford Ranchero
  • Joey Yale : le jeune nouvellement arrivé en ville
  • Paul Barresi
  • Bob Blount

Commentaires

modifier

Le film ignore les frontières qui peuvent séparer le cinéma expérimental du film pornographique[1],[2]. Le réalisateur a déclaré que ce film avait une importante part autobiographique[3],[4]. Le film accorde une grande importance au paysage, sur fond de musique japonaise traditionnelle, puis, lorsque les relations sexuelles commencent, sur de la musique classique[5].

L'autre moitié du film dans la ville montre une image sombre de prédateurs sexuels, qui contraste avec la liberté et l'hédonisme de la première moitié dans la nature[6]. « Le film affirme que le plaisir et la douleur, la beauté et la laideur sont des états psychiques complémentaires, tous deux présents dans la culture gay[7]. »

Le film comportait des scènes de fist-fucking qui ont été retirées pour l'exploitation en vidéo[8],[7].

Considéré comme le meilleur film de Fred Halsted[8], L.A. Plays Itself est aussi acclamé comme un classique de la pornographie gay[4]. Il est considéré comme le deuxième jalon historique du genre moderne, après Boys in the Sand (1971)[5]. Il est souvent vu comme entrant dans la lignée des films de Kenneth Anger[7],[9].

Le film fait partie des collections du Museum of Modern Art[5],[4].

Voir aussi

modifier

Bibliographie

modifier
  • Judith Benhamou-Huet, Dans la vie noire et blanche de Robert Mapplethorpe, Grasset, 2014.
  • Jeffrey Escoffier, Bigger Than Life: The History of Gay Porn Cinema from Beefcake to Hardcore, ReadHowYouWant.com, 2010.
  • John Forde, « Halsted, Fred » in David A. Gerstner (dir.), Routledge International Encyclopedia of Queer Culture, Routledge, 2012, p. 259.
  • David James, The Most Typical Avant-Garde: History and Geography of Minor Cinemas in Los Angeles, University of California Press, 2005.
  • William E. Jones, Halsted Plays Himself, Semiotext(e), 2011.
  • Patrick Moore, Beyond Shame: Reclaiming the Abandoned History of Radical Gay Sexuality, Beacon Press, 2004.
  • Cindy Patton, L.A. Plays Itself/Boys in the Sand: A Queer Film Classic, Arsenal Pulp Press, 2014.

Notes et références

modifier
  1. Jones, 2011.
  2. Benhamou-Huet, 2014.
  3. Escoffier, 2010, p. 87.
  4. a b et c Forde, 2012.
  5. a b et c James, 2005, p. 372.
  6. James, 2005, p. 373, 381.
  7. a b et c James, 2005, p. 373.
  8. a et b Moore, 2004, p. 64.
  9. Escoffier, 2010, p. 86.

Liens externes

modifier