Léopold Mabilleau

professeur d'université et président de la Fédération nationale de la mutualité française

Léopold Mabilleau (1853-1941) est un professeur agrégé de philosophie français connu pour avoir été le

Léopold Mabilleau
Fonctions
Président
Fédération nationale de la mutualité française
-
Directeur (d)
Musée social
à partir de
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 87 ans)
NiortVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
École française de Rome (-)
Académie des sciences morales et politiques ()
Société de sociologie de Paris (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

premier président de la Mutualité Française.

Biographie modifier

Auguste Léopold Marie Mabilleau est né le 10 octobre 1853 à Beaulieu-lès-Loches (Indre-et-Loire). Son père, Auguste Mabilleau, était enseignant et sa mère, Léopoldine Roos, était sans profession[1]. Après le lycée de Niort, il entre à l'École normale supérieure section lettres en 1873. Reçu premier au concours de l'agrégation de philosophie en 1876, il intègre l'École française de Rome, où il devient spécialiste de la philosophie de la fin du moyen-âge et de la Renaissance en Italie. Ses écrits portent alors sur la première monographie de Cesare Cremonini, sur l'École de Padoue à partir du XIVe siècle, sur l'histoire de l'atomisme ainsi qu'un livre sur Victor Hugo[2].

A son retour de Rome, il est nommé professeur de philosophie à la Faculté de lettres de Toulouse de 1878 à 1887, se lance dans la politique et devient conseiller municipal et adjoint au maire de cette ville de 1884 à 1888. Il vient ensuite à Paris où il enseigne à l'École normale d'Auteuil et au Musée pédagogique[3] de 1887 à 1890, obtient un poste de professeur de philosophie à la Faculté des lettres de Caen de 1890 à 1897 et en 1897-1898 donne des conférences sur le mouvement coopératif à la Faculté de droit de Paris tout en occupant la chaire de philosophie gréco-latine au Collège de France[2].

Devenu secrétaire du fondateur du Musée social, il en prend la direction en 1897. Cette fonction l'amène à s'intéresser à l'économie sociale et solidaire qu'il enseigne au Conservatoire national des arts et métiers en 1900 et est à l'origine de la création de la Fédération nationale de la Mutualité française en 1902 dont il prend la présidence jusqu'en 1921. Il essaime ses idées aux États-Unis et en Amérique latine et prend la présidence de la Fédération internationale de la Mutualité à sa création en 1905[4].

Mais le 2 mai 1921, il est amené à démissionner de toutes ses fonctions mutualistes et au Musée social[5]. Il ne fait plus parler de lui jusqu'à sa mort intervenue le 14 février 1941 à Niort.

Liens externes modifier

Liste de ses publications: CTHS Comité des travaux historiques et scientifiques

Notes et références modifier

  1. Voir son acte de naissance dans les archives départementales d'Indre-et-Loire p.288 du média.
  2. a et b Aurélien Robert, « Un philosophe engagé au palais Farnèse : Léopold Mabilleau (1853-1941) », Collection de l'Ecole française de Rome,‎ (lire en ligne)
  3. Le Musée pédagogique est fondé par Jules Ferry en 1879 dans le but de promouvoir l'instruction populaire. Note n°71 dans l'article de Aurélien Robert cité ci-dessus.
  4. Directrice de la publication: Madame Mélodie Deneuve, « Léopold Mabilleau », sur Mutualité française
  5. Selon J. Benett, cité dans la biographie de Mabilleau sur Le Maitron, dictionnaire biographique du mouvement social, "il aurait effectué des opérations de commerce au nom de la Fédération".