Kutsuplus (« appel plus » en finnois ) est un système de transport de la ville d'Helsinki en Finlande. Ce système a été comparé à Uber mais est contrôlé et subventionné par la municipalité. Il est entré en test en 2012 et a cessé ses activités fin 2015 en raison de ses coûts de fonctionnement trop élevés.

Description du système modifier

Kutsuplus consiste en un petit groupe de mini-bus d'une dizaine de places, et en un système informatique de gestion de ces véhicules[1]. Plus précisément, les usagers peuvent entrer leur trajet sur une interface (une application pour les smartphones), et un algorithme calcule quel est le mini-bus le plus proche, et le prix du trajet. Si l'utilisateur accepte, le bus changera sa route pour aller le chercher et l'amener à destination[1]. Le principe étant que ce possible détour ne fasse pas perdre trop de temps aux usagers déjà présents dans le véhicule.

Kutsuplus a été développé par une start up, Alejo, mais c'est la ville (plus précisément HSL-Transports de la région d’Helsinki) qui contrôle le système et le subventionne[1].

Un trajet avec Kutsuplus coûte plus cher qu'un bus, mais moins qu'un taxi[2]. Le prix est calculé avec le trajet le plus direct pour aller du départ à l'arrivée, et non pour le trajet effectivement emprunté, qui peut faire des détours pour aller prendre ou déposer d'autres passagers[3].

Histoire et objectifs modifier

Le système est entré en test en 2012. En , il n'y avait qu'une quinzaine de bus en fonction, ce qui ne représentait pas un service important. Mais il est prévu de le développer fortement[1].

Kutsuplus a été remarqué comme une alternative publique à Uber. En particulier, cet aspect permet à Kutsuplus d'être intégré aux systèmes publics de transports, qui proposent pour un trajet plusieurs méthodes (transports en commun traditionnels, vélo etc.)[4]. De plus la ville obtient les données sur les trajets, et n'a pas besoin de les acheter à une entreprise privée, comme Uber à Boston[4].

Kutsuplus est un exemple de solution pour réduire le nombre de voitures dans les grandes villes, un autre exemple est un système de taxes comme à Londres[1].

Le service a été arrêté le , pour des raisons de coûts, malgré une fréquentation croissante[5].

Notes et références modifier

  1. a b c d et e Joshua Brustein, « Helsinki's Uber for Buses Is Stuck in First Gear », sur Bloomberg Businessweek, .
  2. Adam Greenfield, « Helsinki's ambitious plan to make car ownership pointless in 10 years », The Guardian,‎ (lire en ligne).
  3. Keith Barry, « New Helsinki Bus Line Lets You Choose Your Own Route », Wired,‎ (lire en ligne).
  4. a et b Evgeny Morozov, « Résister à l’uberisation du monde », Le Monde diplomatique,‎ , p. 22 (présentation en ligne) et (en) Evgeny Morozov, « Our cities shouldn’t rely on Uber to devise new transport choices », The Guardian,‎ (lire en ligne)
  5. Olli Sulopuisto, « Why Helsinki's innovative demand bus service failed », sur citiscope, .

Liens internes modifier

Liens externes modifier

(fi + en) Site officiel