Kimon Georgiev

personnalité politique bulgare

Kimon Georgiev Stoyanov (en Кимон Георгиев Стоянов) né le à Pazardjik et mort le à Sofia, est un militaire et homme d’État bulgare. Président du Conseil des ministres du au puis du au sous la monarchie, il conserve son poste quelques mois jusqu'au , après l'avènement de la république populaire.

Kimon Georgiev
Кимон Георгиев
Illustration.
Fonctions
Président du Conseil des ministres de Bulgarie
(république populaire)

(2 mois et 8 jours)
Président Vassil Kolarov (président de la République à titre provisoire)
Prédécesseur lui-même (président du Conseil du royaume de Bulgarie)
Successeur Georgi Dimitrov
Président du Conseil des ministres de Bulgarie
(royaume)

(2 ans et 6 jours)
Monarque Siméon II
Prédécesseur Konstantin Muraviev
Successeur lui-même (président du Conseil de la république populaire de Bulgarie)

(8 mois et 3 jours)
Monarque Boris III
Prédécesseur Nikola Mushanov
Successeur Pentcho Zlatev
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Pazardjik (Empire ottoman)
Date de décès (à 87 ans)
Lieu de décès Sofia (Bulgarie)
Nationalité Bulgare

Kimon Georgiev Kimon Georgiev
Présidents du Conseil des ministres de Bulgarie

Un militaire

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Né le à Pazardjik, Kimon Georgiev achève ses études en 1902 à l’École militaire de Sofia. Capitaine lors des guerres balkaniques en 1912-1913, il devient commandant pendant la Première Guerre mondiale où, en 1916, il est grièvement blessé.

En 1918, l’armistice est signé, sanctionnant une nouvelle défaite bulgare. Deux ans plus tard, Georgiev quitte l’armée avec le grade de lieutenant-colonel et décide de se consacrer à la ligue militaire qu’il vient de créer l’année précédente.

Ses débuts en politique

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En 1920, Alexandre Stambolijski instaure en Bulgarie une dictature paysanne provoquant le mécontentement de la bourgeoisie. En 1922, Georgiev rejoint le « Bloc constitutionnel », principal groupe de l’opposition mené par Alexandre Tsankov. Tous ensemble, ils préparent un coup d'État afin de renverser le gouvernement, avec le soutien de la police et de l’armée.

Le coup d'État, sanglant, est une véritable réussite et Alexandre Tsankov devient président du Conseil. Kimon Georgiev est dès lors élu député à l'Assemblée nationale jusqu'en 1931. Il occupe par la suite, dans le premier gouvernement d'Andreï Liaptchev du au , le poste de ministre des Chemins de Fer, Postes et Télégraphes.

Son parti politique le « Zveno » et l’instauration de la dictature

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En 1927, Georgiev crée avec le colonel Damian Velchev le « Zveno » (« le Maillon »), un parti politique dont le but est de lutter contre la corruption se trouvant dans « le système politique ». Cette organisation qui rassemble essentiellement des militaires, prend le pouvoir le à la suite d’un coup d'État. Kimon Georgiev devient alors président du Conseil, et occupe quelques postes ministériels tels que le ministère de la Guerre (le ), les Affaires étrangères (du au ) et la Justice (du au ).

Sa première décision est de suspendre la constitution, de dissoudre l’Assemblée nationale, d’interdire tous les partis et d'établir la censure. Instaurant une véritable dictature, Georgiev déclare alors l’armée seule institution indemne de la corruption. Le nouveau gouvernement installe comme dans de nombreux pays européens, un régime corporatiste caractéristique de l'entre-deux-guerres, à la différence que Georgiev désire sortir son pays de l'isolement diplomatique et se rapprocher des démocraties occidentales. Il établit même les premières relations diplomatiques entre la Bulgarie et l’URSS en juillet 1934.

Une chute aboutissant à la monarchie absolue

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Sa réforme de l’administration d'État constitue un réel succès économique. Georgiev se lance alors dans son grand projet qui est d'établir une république. Ne cachant pas ses idées, il prévoit l'adoption d'une nouvelle constitution abolissant la monarchie. Boris III, se sentant menacé, prend les devants et le , chasse les « républicains » en provoquant une insurrection.

Reprenant les bases du régime autoritaire qu'a installé Georgiev, le tsar vient, en plus de sauver la royauté, de restaurer le pouvoir suprême, devenant ainsi un monarque absolu.

Un militant antifasciste, un retour au pouvoir

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En 1940, Georgiev se fait remarquer pour son opposition à l'entrée de la Bulgarie au côté de l'Axe. Il fera partie du Front de la patrie regroupant tous les opposants à la collaboration de la Bulgarie avec l'Axe. En 1944, le « Zveno » rejoint les sociaux-démocrates, les radicaux, les agrariens, les communistes et les intellectuels indépendants dans le « Front patriotique ». Ce rassemblement antifasciste prépare activement la résistance.

Le , alors que les troupes soviétiques entrent dans le pays, un nouveau coup d'État éclate et Kimon Georgiev se retrouve de nouveau président du Conseil. Un armistice est rapidement signé avec l'Union soviétique et la Bulgarie rejoint les Alliés. La constitution et les droits politiques sont restaurés et le conseil de régence du jeune tsar Siméon II (Boris III étant mort le ), est renouvelé. Le , l’armistice est signé avec le Royaume-Uni et les États-Unis.

De 1944 à 1945, de nombreuses purges ont lieu dans les milieux de l'enseignement, judiciaire, politique et militaire entraînant l'exécution de plus de 16 000 personnes, fusillées sans procès.

Le , Georgiev constitue, à la suite de législatives truquées, un nouveau gouvernement entièrement communiste et le , l'Assemblée nationale organise un référendum, devant sceller le sort de la monarchie. Officiellement, plus de 4 500 000 voix se prononcent en faveur de la république contre 175 000 pour la monarchie. Le , la république populaire de Bulgarie est proclamée.

Un « héros » communiste

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Du 25 septembre au , Georgiev est ministre temporaire de la Guerre avec le grade de colonel-général. Le , il laisse son poste de Premier ministre à un communiste, Georgi Dimitrov. Élu constamment député de 1945 à 1965, il retrouve le portefeuille des Affaires étrangères le , avant d'être nommé ministre du Développement et des Travaux publics le puis seulement ministre du Développement du au .

Membre du présidium de l'Assemblée nationale à partir de 1962, héros du travail, Kimon Georgiev meurt le à Sofia. Il est inhumé deux jours plus tard au cimetière central de la capitale avec tous les honneurs d'État.

Voir aussi

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Bibliographie

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Liens externes

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