Kasongo

Kasongo est une localité, chef-lieu du territoire éponyme de la province du Maniema en république démocratique du Congo. Elle est la capitale historique du Sultanat de Utetera (1860-1887), Etat du marchand d'esclave Tippo Tip

Kasongo est une localité[1], chef-lieu du territoire éponyme de la province du Maniema en république démocratique du Congo. Elle est la capitale historique du Sultanat d'Utetera (1860-1887), Etat du marchand d'esclave Tippo Tip[2].

Kasongo
Figure féminine (Culture Kasongo)
Géographie
Pays
Province
Subdivision
Altitude
640 m
Coordonnées
Démographie
Population
55 118 hab.
Identifiants
TGN
Carte

Géographie

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Elle est située la route nationale RN2 et à l'extrémité de la route nationale RN31 à 235 km au sud du chef-lieu provincial Kindu. Elle se trouve à une dizaine de kilomètres du cours de la rivière Lualaba.

Avant le milieu du XXe siècle la route transcontinentale partant de Djouba au Soudan vers Le Cap en Afrique du Sud passait par Kasongo en venant de Bukavu, puis se dirigeait vers Kamina puis poursuivait vers Le Cap[3].

Histoire

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Le 17 octobre 1876, c'est la rivière Lwama que l'explorateur Stanley emprunta pour atteindre le Lualaba lors de sa traversée de l'Afrique d'Est en Ouest (de 1874 à 1877). Satisfait d'avoir trouvé le Lualaba, Stanley poursuit son expédition en passant par Kasongo (proche du village de Tubanda). Il y rencontre un groupe d'Arabes parmi lesquels se trouvait Tippo Tip, trafiquant d'esclaves et d'ivoire important. Ce dernier accepta de l'aider à poursuivre sa route vers l'endroit « où la rivière tourne une fois pour toutes vers l'est ou vers l'ouest »[4].

Une importante mission catholique (Tongoni-Kasongo St Charles) des Pères Blancs était édifiée à la fin du XIXe siècle sur l'emplacement de l'ancien Kasongo. C'est là que furent assassinés par Sefu bin Hamid, le , le lieutenant Joseph Lippens et le sergent Henri-Auguste De Bruyne. Leurs tombes ornèrent le cimetière de la mission[5].

En 1898, lors de la révolte des Batetela une partie des combats entre les révoltés et les forces de l'EIC eurent lieu à Kasongo [6].

La ville et sa région payèrent un lourd tribut en nombre de morts et en destruction lors de la deuxième guerre du Congo de 1998 à 2002 [7].

Administration

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Chef-lieu territorial de 10 605 électeurs enrôlés pour les élections de 2018, elle a le statut de commune rurale de moins de 80 000 électeurs et compte 7 conseillers municipaux en 2019[8].

Population

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Le recensement date de 1984[9],[10].

Évolution démographique
1984 2004 2012
27 13847 14956 877

Environnement

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Économie

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Notes et références

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  1. « GeoNames.org | Kasongo », sur geonames.org (consulté le )
  2. Hakim Maludi, « RD Congo. Sur les traces du sultanat perdu »  , sur Afrique XXI, (consulté le )
  3. Guide du voyageur au Congo Belge et au Ruanda-Urundi, Édité par l'Office du tourisme, Bruxelles, 1951, p. 444
  4. James L. Newman, Stanley, Entre Couronne et Empire, Bruxelles, Luc Pire, (ISBN 2-87415-583-7), p. 148
  5. Guide du voyageur au Congo Belge et au Ruanda-Urundi, Édité par l'Office du tourisme, Bruxelles, 1951, p. 443
  6. Armand Henri Sterckx Sterckx Armand Henri.
  7. (en) John Donnelly, « Congo rising from chaos, isolation » [archive du ], The Boston Globe, (consulté le )
  8. CENI, Répartition des sièges pour les élections, p.33, 2018
  9. (en) « Democratic Republic of the Congo - major cities - Humanitarian Data Exchange », sur data.humdata.org (consulté le )
  10. « World Gazetteer: Congo (Dem. Rep.) - largest cities (per geographical… »  , sur archive.is, (consulté le )