Karmen Geï

film sorti en 2001

Karmen Geï est un film dramatique réalisé par Joseph Gaï Ramaka en 2001[1].

Il s'agit d'une adaptation captivante de l'opéra Carmen de Georges Bizet, transposée dans le décor vibrant du Sénégal. Cette coproduction entre le Sénégal, la France et le Canada met en scène Karmen, une séduisante criminelle bisexuelle qui s'évade de prison pour relancer son réseau de contrebande[2].

Dans le rôle principal de Karmen Geï, le film met en vedette la talentueuse Djeïnaba Diop Gaï. Pour l'accompagner et donner vie à cette histoire, une large distribution d'acteurs a été réunie. On y retrouve notamment Magaye Niang, Stéphanie Biddle, Thierno Ndiaye Doss, Dieynaba Niang, El Hadj Ndiaye, Aïssatou Diop, Widemir Normil, Yandé Codou Sène, Massamba Madieye, Ibrahima M'Baye, Coly Mbaye, Abasse Wade, Ibrahima Khalil Paye, Patricia Gomis, Fatou Sow, Awa Sène Sarr, Mayanne Mboup, Oumi Samb, Doudou N'Diaye Rose, Ndèye Thiaba Diop, Samba Cissé, Jo Couly Bouschanzi, Elian Wilfrid Mayila, Abdoulaye Gnagna N 'Diaye, Mor Ba, Ndèye Maguette Niang, Malik Niasse et Mouhamadou Gueye.

Distribution

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Présenté pour la première fois à la Quinzaine des réalisateurs du Festival de Cannes 2001[3], a connu un parcours mouvementé. Acclamé à Dakar le 22 juillet 2001[4], le film s'est ensuite vu interdit de distribution au Sénégal suite à de vives protestations par Frères musulmans, s'indignant de l'utilisation de chants mourides dans une scène clé, les ont qualifiés de « blasphématoires »[5].

Il a eu sa première canadienne en septembre, dans le cadre du programme Planet Africa au Festival international du film de Toronto en 2001[6].

Fiche technique

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Distribution

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Réponse critique

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Dennis Harvey de Variety a écrit que « en général, Karmen fonctionne mieux au niveau de l'atmosphère et des décors dynamiques et chaleureux qu'en tant que mélodrame d'action convaincant. L'explosion d'énergie initiale de Pic diminue, mais pas fatalement, une fois que l'histoire atteint la descente. Néanmoins, c'est toujours très amusant. Ni p'opera ni accordeur conventionnel, le package trouve de nombreuses façons d'intégrer de la musique qui va des percussions dynamiques aux cantiques, en passant par les « toasts » de proto-rap, les ballades au piano, l'afropop avec bande sonore et le jazz. pas de véritables « numéros de production », le seul dispositif non naturaliste étant l'utilisation soignée d'un récitatif choral mimé par un ensemble, qui propose des commentaires populistes en pov sur l'action pendant de nombreuses séquences[6].

Écrivant pour The Province, Chris Hewitt a estimé que "franchement, il n'y a pas une minute crédible dans Karmen Gei, qui est en français et en wolof, mais qu'importe ? C'est sexy, musclé et rapide d'une manière qui transcende la logique pour devenir quelque chose de merveilleux"[7].

Hélène Girard a reçu une nomination aux Jutra du meilleur montage lors de la 5e édition des Jutra en 2003.

Références

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  1. Elvis Mitchell, "Driving Men, and Women, Crazy". The New York Times, 10 avril 2022.
  2. Yaw Oteng, "Joseph Gaï Ramaka's "Karmen Geï" and Female Subjectivity in the African Urban Landscape". The French Review, Vol. 85, No. 3 (February 2012). pp. 460-471.
  3. "Cannes has Heart". Toronto Star, April 27, 2001.
  4. Steven Nelson, "Karmen Geï: Sex, the State, and Censorship in Dakar". African Arts, Vol. 44, No. 1 (Spring 2011). pp. 74-81.
  5. "Carmen remake banned after allegations of `blasphemy'". North Bay Nugget, September 12, 2001.
  6. a et b Dennis Harvey, "Karmen". Variety, September 27, 2001.
  7. Chris Hewitt, "Karmen Gei wondrous". The Province, September 27, 2002.

Liens externes

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