Jovan Divjak

militaire serbe bosnien

Jovan Divjak, né le à Belgrade, dans le royaume de Yougoslavie, aujourd'hui en Serbie, et mort le à Sarajevo, en Bosnie-Herzégovine[1],[2], est un bosnien, ancien général commandant le 1er Corps d'Armée de l'armée de la république de Bosnie et d'Herzégovine lors de la Guerre de Bosnie-Herzégovine. Il en aurait été le plus haut gradé ethniquement serbe. Il vivait à Sarajevo où il est décédé des suites d'une longue et grave maladie.

Jovan Divjak
Jovan Divjak
Le général Jovan Divjak à Sarajevo en mars 2006.

Naissance
Belgrade
Drapeau du royaume de Yougoslavie Royaume de Yougoslavie
Décès (à 84 ans)
Sarajevo
Drapeau de la Bosnie-Herzégovine Bosnie-Herzégovine
Allégeance République fédérative socialiste de Yougoslavie
République de Bosnie-Herzégovine
Bosnie-Herzégovine
Arme Armée populaire yougoslave
Défense territoriale
Armée de la République de Bosnie et d'Herzégovine
Grade Général de brigade
Années de service 19561997
Commandement Défense territoriale de Bosnie-Herzégovine
Conflits Guerre de Bosnie-Herzégovine
Faits d'armes Siège de Sarajevo

Biographie

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Son enfance et sa carrière militaire

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Son père venait de la Bosanska Krajina, en poste dans l’éducation en Serbie et sa mère était de Serbie. De 1956 à 1959 il suit les cours de l’Académie militaire de Belgrade. En 1964 il est accepté à l’École d'état-major de Compiègne. Il étudie de 1969 à 1971 à l’académie des cadets à Belgrade et enfin de 1979 à 1981 il suit le programme de planning de « Guerre et de Défense » à Belgrade. Il rentre ensuite dans l’armée de Josip Broz Tito, en Yougoslavie, personnage dont il gardera un bon souvenir.

Après quelques années dans l'Armée populaire yougoslave (JNA), Divjak est nommé au commandement de la défense territoriale pour le secteur de Mostar de 1984 à 1989, puis pour le secteur de Sarajevo de 1989 à 1991. En 1991, alors que la JNA se préparait à la guerre en Bosnie, elle a confisqué les armes de la défense territoriale de la Bosnie-Herzégovine. Cependant, Jovan Divjak a réussi à détourner 120 armes légères et 20 000 balles en faveur de la défense territoriale de Kiseljak. Pour cet acte, il a été convoqué devant la cour martiale de la JNA et condamné à neuf mois d'emprisonnement. Le , il est nommé au commandement de la défense territoriale de Bosnie-Herzégovine (T.O.). Un mois plus tard, il protège Sarajevo d’une attaque de la JNA de grande envergure.

Refusant de se définir comme Serbe, Croate ou Bosniaque, il se considère avant tout comme bosnien. Il est ainsi devenu un symbole de la défense de Sarajevo multiethnique assiégée[3].

Vie associative

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Divjak est président et directeur de l’association OGBH, « OBRAZOVANJE GRADI BIH » (l’éducation construit la Bosnie-Herzégovine). Une association dont il a été l'un des fondateurs en 1994, et dont le but est d’aider les enfants dont les familles ont été victimes de la guerre, en leur accordant des bourses, mais aussi de développer l’éducation dans toute la Bosnie-Herzégovine, notamment grâce à l’aide humanitaire reçue par d’autres associations (entre autres l'association française Equinox et le Cercle du Rhin International). Depuis 2004, il fait partie de la direction du « NGO Reference Group » à Sarajevo. Depuis 1998, il est membre actif de l’association des Intellectuels Indépendants « Krug 99 » à Sarajevo.

Avant 1998, il a été un membre actif d’autres associations, telles que des associations sportives, ou la Faculté d’éducation physique de Sarajevo, et a été très actif dans diverses ONG en Bosnie-Herzégovine. Il essaye d’aider son pays au mieux afin que le futur de la Bosnie-Herzégovine soit plus heureux que son passé. Il refuse cependant de prendre des fonctions militaires ou politiques pour son pays.

Il a été décoré de la Légion d'honneur par le président Jacques Chirac pour "son sens civique, son refus des préjugés et de la discrimination ethnique"[1].

En 2006, il est nommé ambassadeur universel de la paix par le « Conseil mondial du Cercle universel des ambassadeurs de la paix », à Genève.

En 2009, il est décoré de l'ordre Lafayette, pour son action envers les orphelins et l'éducation des enfants dans son pays.

En 2011, il est arrêté en Autriche[4] et son extradition demandée par la république de Serbie pour "crimes de guerre" contre l'armée yougoslave[5],[6],[7],[8] . Il est libéré le [9] au motif que les accusations portées contre lui étaient sans aucun fondement juridique et n'avaient qu'un but politique.

Bibliographie

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Jovan Divjak a écrit deux livres :

  • « Sarajevo, mon amour » Entretiens avec Florence La Bruyère, chez Buchet-Chastel en 2004 avec une préface de Bernard-Henri Lévy.
  • « Guerres en Croatie et Bosnie-Herzégovine » 1991 – 1995, séparant : Agression sur Bosnie-Herzégovine, éditeur « Dani », Jesenski et Tura, 1999

et un article paru en France :
L'éducation en Bosnie-Herzégovine, Šta Ima ? Ex-Yougoslavie, d'un État à d'autres, Guernica ADPE/œil électrique éditions, 2005, p. 124-127.

Il apparaît dans le documentaire de la BBC « The death of Yugoslavia » en 1995

Voir aussi

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Liens externes

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Notes et références

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  1. a et b « Homage - Jovan Divjak », sur institutfrancais.ba,
  2. (bs) « Tužne vijesti: U Sarajevu preminuo Jovan Divjak, bivši general Armije BiH », sur oslobodjenje.ba,
  3. « Jovan Divjak, défenseur et «âme» de Sarajevo, est mort », sur lemonde.fr,
  4. « Libérez Jovan Divjak », sur laregledejeu.org,
  5. Jean Hatzfeld, « Justice pour Jovan Divjak », sur Le Monde, (consulté le )
  6. Zoran Tasic, « Falsification de l’Histoire »,
  7. Le Monde, « Jovan Divjak et l'honneur de l'Europe »,
  8. « Séance du 12 juillet 2011 (compte rendu intégral des débats) », sur Senat.fr,
  9. Le Figaro.fr