Jean-Charles Garnier d'Isle

architecte français

Jean-Charles Garnier d'Isle
Image illustrative de l'article Jean-Charles Garnier d'Isle
Portrait par Maurice Quentin de La Tour
New York, Metropolitan Museum of Art
Présentation
Naissance
Décès
Œuvre
Réalisations Jardins du château de Bellevue
Jardins du château de Champs-sur-Marne
Jardins du château de Crécy-Couvé
Ermitage de Pompadour de Fontainebleau
Entourage familial
Famille Claude Desgots (beau-père)

Jean-Charles Garnier d'Isle est un architecte et paysagiste français né en 1697 et mort le .

Gendre de Claude Desgots, il est l'un des créateurs de jardins les plus réputés sous le règne de Louis XV.

Biographie modifier

Jean-Charles Garnier d'Isle est contrôleur général des Bâtiments, jardins et manufactures et dessinateur des Jardins du Roi. Il entre en 1724 à l'Académie royale d'architecture et devient associé libre de l'Académie royale de peinture et de sculpture en 1748. Il termine sa carrière comme contrôleur des Bâtiments du Roi à Paris, fonctions dans lesquelles Jacques-Germain Soufflot prit sa suite.

Il est, entre autres, de 1747 à sa mort, directeur de la Manufacture Royale des Gobelins à la suite de Charles Le Brun, Pierre Mignard puis des Cotte père et fils[1].

Il est l'un des créateurs de jardins les plus réputés sous le règne de Louis XV. Selon Blondel : « Mr Garnier Dille, gendre de M. Desgots, Architecte et Contrôleur des Bâtiments du Roi, se distingue aujourd'hui dans cette partie de l'Architecture ; Mr Contant, Architecte du Roi, l'entend aussi très bien. »[2]

Si la carrière de Garnier d'Isle est encore assez mal établie, on sait qu'il a notamment travaillé pour Madame de Pompadour, à l'Ermitage de Pompadour de Fontainebleau[3], à Crécy-Couvé[4], au château de Bellevue qui est considéré comme son chef-d'œuvre.

Il travaille également dans les jardins du château de Champs-sur-Marne à l'époque du duc de La Vallière, peut-être toujours pour Madame de Pompadour, locataire du château entre et [5].

Il a épousé la fille du paysagiste Claude Desgots (1655-1732), lui-même petit-neveu d'André Le Nôtre. Son fils, Charles-Hippolyte, est également contrôleur des Bâtiments du roi. Leur descendance se perpétue dans les familles Mirleau de Neuville, Belle-Isle, Joybert [6] puis Duffour.

Références modifier

  1. Histoire de la Tapisserie de Jules Guiffrey (Mame, Tours, 1886), chapitre 9 Archives : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207171d/f421.image
  2. Jacques-François Blondel, L'Architecture française, t. 1, Paris, (lire en ligne), p. 238 note b
  3. Il existe des plans portant son nom (Michel Gallet, Les architectes parisiens du XVIIIe siècle, p. 234) ainsi qu'un dessin conservé au Nationalmuseum de Stockholm (collection Tessin-Hårleman, no 7720).
  4. Le duc de Luynes évoque en les salles et bosquets plantés à Crécy pour Mme de Pompadour par M. d'Ille (Charles Philippe d'Albert de Luynes, Mémoires du duc de Luynes sur la Cour de Louis XV : (1735-1758), t. 12, Paris, Firmin-Didot frères, 1860-1865 (lire en ligne), p. 21)
  5. Voir aussi : « Titillating Tidbits About the Life and Times of Marie Antoinette: Jean Charles Garnier d'Isle: Portrait of a Well-Connected Man »
  6. Michel Gallet, Les architectes parisiens du XVIIIe siècle, p. 234

Voir aussi modifier

Sources modifier

  • Michel Gallet, Les architectes parisiens du XVIIIe siècle, Paris, Éditions Mengès, 1995 (ISBN 2856203701)

Bibliographie modifier

  • Louis de Grandmaison, Essai d'armorial des artistes français. Lettres de noblesse. Preuves pour l'ordre de Saint-Michel, p. 331-332, Réunion des sociétés savantes des départements à la Sorbonne. Section des beaux-arts. Ministère de l'instruction publique, 1903, 27e session (lire en ligne)
  • (de) I. Dennerlein, Die Gartenkunst der Régence un des Rokoko in Frankreich, Worms,