Jacques de Lévis de Caylus

comte de Caylus
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Jacques de Lévis-Caylus
Portrait contemporain de Jacques de Lévis par François Quesnel.
Biographie
Naissance
Décès
Père
Antoine de Lévis, comte de Caylus (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Blason

Jacques de Lévis, comte de Caylus ou Quélus selon la prononciation du nord de la France, né en 1554 et mort le , fut l'un des mignons du roi Henri III.

Biographie modifier

Issu de la fameuse maison de Lévis, il est le fils d'Antoine de Lévis, seigneur de Caylus, de Villeneuve-la-Crémade, de Privezac et de Penne, sénéchal (1568) et gouverneur (1574) du Rouergue, et de Balthazarde de Lettes. Jacques est également le cousin d'un autre futur mignon, Henri de Saint-Sulpice.

Le Rouergue, dont son père est gouverneur, était alors intégré à l'apanage du duc d'Anjou, futur Henri III. C'est ainsi qu'à l'automne 1572, alors âgé de 18 ans, Jacques, porteur d'une missive[1] de son père à propos des places tenues par les protestants dans la province, fit la connaissance du futur roi.

Dès 1573, il participa au siège de La Rochelle, sous la direction du duc d'Anjou. En 1574, il fit partie de la suite de ce prince lors de son bref règne en Pologne.

Il intègre la maison du roi à son retour en France et porte le titre d'échanson en [2]. Il combat sous les ordres de Guillaume de Hautemer-Fervacques à la bataille de Dormans le .

Fait prisonnier au début de à Saugeon, près de Brouage, par les huguenots dans une action organisée par le gouverneur protestant de Royan, Campeste, il est relâché trois mois plus tard après la signature de la paix et le paiement d'une rançon.

Blessé de dix-neuf coups d'épée lors du duel des Mignons, le , il mourut de ses blessures le 29 mai à l'hôtel de Boisy, rue Saint-Antoine à Paris[3]. Henri III lui fit élever un mausolée avec cette épitaphe : Non injuriam, sed mortem, patienter tulit.

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Notes et références modifier

  1. Le Roux 2001.
  2. Archives Nationales, Minutier central des Notaires parisiens, Étude XC, 124 (7 novembre 1575)
  3. Le Roux 2001, p. 298.

Bibliographie modifier

  • Jacqueline Boucher, « Contribution à l'histoire du Duel des Mignons (1578) : une lettre de Henri III à Laurent de Maugiron », Nouvelle revue du XVIe siècle, vol. 18, no 2,‎ , p. 113-126 (ISSN 0294-1414).
  • Pierre Champion, « La légende des mignons », Humanisme et Renaissance, Librairie Droz, t. 6, no 4,‎ , p. 494-528 (JSTOR 20673241).
  • Nicolas Le Roux, « Le point d'honneur, la faveur et le sacrifice : recherches sur le duel des mignons d'Henri III », Histoire, économie et société, no 4, 16e année,‎ , p. 579-595 (lire en ligne).
  • Nicolas Le Roux, La faveur du Roi : mignons et courtisans au temps des derniers Valois, Seyssel, Champ Vallon, coll. « Époques », , 805 p. (ISBN 2-87673-311-0, présentation en ligne), [présentation en ligne]
    Réédition : Nicolas Le Roux, La faveur du Roi : mignons et courtisans au temps des derniers Valois, Seyssel, Champ Vallon, coll. « Les classiques de Champ Vallon », , 2e éd. (1re éd. 2001), 805 p. (ISBN 978-2-87673-907-9, présentation en ligne).

Articles connexes modifier