IPFire

système d'exploitation
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IPFire est un firewall stateful destiné aux professionnels aussi bien qu'aux particuliers ; il est basé sur Linux From Scratch, une distribution Linux construite entièrement à partir du code source (contrairement aux autres distributions Linux, qui fournissent des paquets pré-compilés), que l'on peut installer sur un PC même un peu âgé, en fonction de ses besoins. On peut considérer l'ensemble comme une « distribution à usage spécifique » ou distribution « dédiée ».

IPFire
Image illustrative de l’article IPFire

Famille Linux
État du projet en développement constant
Plates-formes x86_64 ARM64[1]
Entreprise /
Développeur
Équipe IPFire
Licence GPL
États des sources Logiciel libre et open source
Dernière version stable 2.29 Core Update 186 ()[2]Voir et modifier les données sur Wikidata
Méthode de mise à jour Pakfire[3]
Interface utilisateur par défaut WebGUI[4]
Gestionnaire de paquets Pakfire[5],[3]
Site web www.ipfire.org

Description

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IPFire est un firewall, faisant — évidemment — office de routeur. À la différence des autres distributions Linux, il n'est pas question — pour des raisons évidentes de sécurité — de l'utiliser comme un système d'exploitation « normal » ; sa destinée est d'être installé sur un PC qui ne servira que de firewall / routeur et qu'on administrera — la plupart du temps — par le réseau ; typiquement : à partir d'un navigateur web vers le port du serveur de la WebGUI Web Interface (WebGUI)[4] ou d'une connexion SSH, à partir d'un terminal[6].

Concept

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IPFire est la reprise, par une équipe de développeurs allemands, d'IPCop, pare-feu lui-même déjà basé sur Linux From Scratch, dont le développement à cessé en 2017. La conception modulaire permet aux utilisateurs de créer un firewall adapté à leurs besoins. Il peut être installé sur du matériel très ancien, mais il est préférable de lui offrir suffisamment de mémoire et un processeur véloce, car un firewall « à état » analyse chaque paquet (datagramme), le confrontant à chaque règle, au fur-et-à-mesure de leur entrée sur le réseau et cela demande pas mal de ressources (fonction du nombre de connexions, donc de la taille du réseau et du nombre de règles), sauf à engorger ledit réseau. Mais cela reste proportionnel aux besoins, un petit réseau local pourra, effectivement, se satisfaire d'un matériel relativement ancien et « faire le boulot », la conception d'IPFire est faite justement pour utiliser le moins possible de ressources, ce qui complique le développement. Son cahier des charges pourrait être résumé en « sécurité, économie des ressources et robustesse ».

Configuration requise

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Au minimum[7] :

  • processeur : depuis 2022, un processeur x86_64 ou ARM64 (et quelques autres[8]), cadencé à une fréquence de 1GHz ou plus ;
  • RAM : 1GB minimum pour une configuration de base, mais prévoir plus si l'on compte ajouter des add-ons[9] et encore plus selon la taille du réseau ;
  • HDD : un disque dur de 2GB minimum est requis[7], même si le système, en lui-même, nécessite seulement 200MB d'espace de stockage ; pour une configuration « de confort », les développeurs préconisent plutôt 4GB minimum (à cause des journaux et des add-ons) ; N.B. :
    • IPFire supporte les disques de 3TB ou plus, de types IDE (PATA), SATA et SCSI. La plupart des contrôleurs RAID du marché sont également supportés[7].
    • On peut utiliser un disque SSD (pour l'installation du système d'exploitation et des add-ons) ce qui aura pour avantage de considérablement réduire les délais de lectures/écritures, mais avec l'inconvénient de la durée de vie relativement courte (7 ans en moyenne, mais beaucoup moins sur un firewall, en raison d'un grand « TBW » (« Terabytes written », soit nombre de Téraoctets écrits)) de ce type de disques et du MTBF (qui dépend directement du TBW[10]).
  • NICs : Deux cartes ethernet sont indispensables pour une utilisation minimale (« WAN » + « LAN ») et quatre sont requises pour utiliser la totalité des possibilités d'IPFire[11] :
    • une pour le réseau « RED » (la patte « WAN », raccordée au modem / routeur xDSL ou fibre optique connecté au FAI) ;
    • une deuxième, indispensable aussi, pour la connexion au LAN « GREEN » (la patte « LAN » du firewall, raccordée au(x) switch(es) du LAN) ;
    • une troisième, facultative, pour le réseau « BLUE », raccordée à un point d'accès Wi-Fi (ou à un switch, lui-même connecté à un AP (Access Point / point d'accès)), pour gérer les connections au(x) réseau(x) WiFI à l'intérieur du réseau ;
    • enfin, une dernière, facultative également, pour le réseau « ORANGE », dédié à la DMZ.

Pakfire : le gestionnaire de paquets

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Pakfire est un système complet — et spécialement développé — de gestion des paquets, à l'instar de ses homologues APT pour Debian ou YUM pour RedHat, Fedora ou CentOS. Il offre un moyen sûr et simple d'installer les mises à jour des paquets et des modules complémentaires.

Les fonctionnalités les plus importantes de Pakfire sont :

  • Chiffrement : tous les paquets et les données transférées sont cryptés et signés numériquement par le serveur. Par conséquent, aucun paquet contrefait ne peut être installé.
  • Miroirs : grâce au système de cryptage, on peut faire totalement confiance aux serveurs miroirs.
  • Facilité et souplesse d'utilisation : l’installation des paquets est simple, avec sa propre interface graphique (WebGUI)[3], mais si l'on préfère, on peut utiliser la CLI, par l'intermédiaire de SSH, dans un terminal[5].

IPFire offre une grande quantité d'add-ons qui sont maintenus par l'équipe elle-même.

Liste des Addons

  • Streamingserver (MPD ua) Streaming Server (MPD, etc)
  • Mailserver - Postfix, SpamAssassin, Clamav, Amavisd-new
  • Asterisk et TeamSpeak (VoIP)
  • Enregistreur de disque vidéo (VDR) (Carte TV requise)
  • Serveur de Dossier et serveur d'impression (CUPS et Samba, vsftpd)
  • et beaucoup plus

Notes et références

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  1. (en-US) « ARM », sur ipfire.org, (consulté le ).
  2. Michael Tremer, « IPFire 2.29 - Core Update 186 released », (consulté le )
  3. a b et c (en-US) « Pakfire », sur ipfire.org, (consulté le ).
  4. a et b (en-US) « Web Interface (WebGUI) », (consulté le ).
  5. a et b (en-US) « Using the Pakfire Console », (consulté le ).
  6. (en-US) « SSH Access », sur ipfire.org, (consulté le ).
  7. a b et c (en-US) « System Requirements », sur ipfire.org, (consulté le ).
  8. (en-US) « ARM », sur ipfire.org, (consulté le ).
  9. (en-US) « Add-ons », sur ipfire.org, (consulté le ).
  10. « Quelle est la durée moyenne de vie d’un SSD? », sur blog.kiatoo.com, (consulté le ).
  11. (en-US) « Network topologies and access methods », sur ipfire.org, (consulté le ).

Lien externe

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