Intelligence Online

revue en ligne sur le renseignement

Intelligence Online est une publication numérique consacrée aux services de renseignement d'Etat (DGSE, CIA, NSA, MI6, BND, SVR…), aux questions d'intelligence économique et aux évolutions technologiques dans le domaine du renseignement.

Pays Drapeau de la France France
Langue Français et Anglais
Périodicité Bimensuel
Genre Publication numérique
Date de fondation 1980
Ville d’édition Paris

Propriétaire Indigo Publications
Directeur de publication Quentin Botbol
Rédacteur en chef Pierre Gastineau
ISSN 1630-6589
Site web http://www.intelligenceonline.fr

Elle est publiée à Paris en deux langues (français et anglais) par la société de presse indépendante Indigo Publications. Son rédacteur en chef est Pierre Gastineau.

Histoire

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Intelligence Online a été créée en 1980, sous le nom Le Monde du Renseignement en français et Intelligence Newsletter en anglais par l'Association pour le Droit à l'Information.

En 1989, la publication a été reprise par le groupe de presse professionnelle Indigo Publications[1]. En 1995, la publication est publiée en ligne sur un site payant intitulé Intelligence Online.

En , les deux éditions papier (Le Monde du renseignement et Intelligence Newsletter) adoptent le nom du site, Intelligence Online.

En 2013, Intelligence Online publie son dernier exemplaire imprimé tout en conservant une édition PDF paraissant tous les 15 jours.

Ligne éditoriale

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Intelligence Online enquête sur l'organisation et les coulisses des services de renseignement dans le monde dans sa rubrique "Renseignement d'Etat" et sur les acteurs privés de l'intelligence économique et stratégique dans la rubrique "Renseignement d'affaires".

Intelligence Online propose aussi des investigations sur les négociations des grands contrats notamment liés à la défense et à l'énergie, ainsi que sur les développements dans la surveillance et l'interception des communications et la gestion des flux d'images satellite.

Les enquêtes d'Intelligence Online sont réalisées en collaboration avec un vaste réseau de correspondants en Europe, au Moyen-Orient, en Asie et aux Etats-Unis.

Intelligence Online n'accepte pas de publicité et son chiffre d'affaires ne provient que des recettes de ses lecteurs (abonnements, ventes à l'unité). La publication estime que ce modèle économique préserve son indépendance éditoriale.

Enquêtes

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Intelligence Online a révélé plusieurs affaires ayant eu un écho international et une couverture médiatique conséquente.

Intelligence Online a notamment révélé en les problèmes que rencontrait le groupe cimentier Lafarge, soupçonné d'avoir accepté de financer l'État Islamique (Daech) en Syrie, pour assurer la continuité de l'activité de son usine de Jalbiyeh. A la suite de ces révélations, les enquêtes se sont multipliées pour aboutir à un scandale très médiatisé[2] autour de la cimenterie française. Selon la publication, la Direction générale de la sécurité extérieure, (DGSE) a suivi de près ces accords passés entre la multinationale Lafarge Holcim et Daech. Intelligence Online a par la suite indiqué qu'Amro Taleb, le représentant des « hommes d'affaires de Raqqa » était venu à Paris en pour s'entretenir avec les dirigeants de Lafarge et leur proposer la réouverture de l'usine de Jalbiyeh[3].

Intelligence Online a indiqué qu'une conférence secrète[4] consacrée aux négociations israélo-palestiniennes avait eu lieu le , à la demande du gendre du président américain Donald Trump, Jared Kushner et de son conseiller Jason Greenblatt[5]. La publication a dévoilé qu'y participaient les chefs des services de renseignement de Jordanie, d'Egypte, d'Arabie Saoudite et de l'Autorité palestinienne ainsi que le patron du Mossad, Yossi Cohen[6]. La publication a affirmé que le candidat préféré par la Maison-Blanche pour succéder à Mahmoud Abbas à la tête de l'Autorité palestinienne serait Majed Faraj[7], le chef du renseignement palestinien, présent à cette rencontre. Selon Intelligence Online, cette réunion intervenait un jour avant la rencontre entre le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, et le roi de Jordanie, Abdallah II[8].

En , Intelligence Online a dévoilé que l'ADIT, leader français de l'intelligence économique, était entré en négociations exclusives avec le fonds d'investissement Halisol, afin d'acquérir le groupe de sécurité qu'il détient, GEOS[9].

En , Intelligence Online a révélé que le Hezbollah était en train de construire au moins deux usines souterraines destinées à fabriquer des missiles à moyenne portée[10]. Certains médias arabes avaient publié des informations en ce sens précédemment, mais Intelligence Online a précisé le type d'arme produit et les emplacements approximatifs des deux usines[11]. Selon la publication, l'usine de Hermel, dans le nord du Liban, serait utilisée pour produire le Fateh 110, un missile à moyenne portée[12].

Intelligence Online a également publié l'information selon laquelle Erik Prince, l'ancien patron de la société de mercenaires Blackwater, sous-traiterait les opérations clandestines en Libye, en soutien au chef de l'armée, le général Khalifa Haftar, depuis Abou Dhabi[13]. Le , Intelligence Online a indiqué que les pilotes de chasse partant de la base aérienne d'Al Khadim en Libye pour mener des opérations en soutien à l'armée nationale libyenne à Benghazi notamment, étaient des mercenaires étrangers privés engagés par Erik Prince[14],[15].

En , Intelligence Online a mis en lumière les liens entre François Fillon et l'homme d'affaires libanais sunnite Fouad Makhzoumi, qualifiant même ce dernier de « poisson-pilote » au Moyen-Orient du candidat de la droite à la présidentielle de 2017[16]. En , Médiapart et Le Canard Enchaîné ont indiqué que M. Makhzoumi avait signé un contrat avec la société de conseil de M. Fillon, 2F Conseil, début 2016[17]. L'information a été confirmée par la conseillère en communication du candidat Fillon, Myriam Lévy[18]. Le contenu de ce contrat n'a en revanche jamais été révélé.

Publications

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L'ancien et l'actuel rédacteurs en chef d'Intelligence Online — Philippe Vasset et Pierre Gastineau — ont coécrit un ouvrage consacré au phénomène des fuites massives de données, ou leaks, c’est-à-dire la diffusion massive de documents qui ne sont pas destinés à être rendus publics[19],[20]. L'ouvrage Armes de déstabilisation massive, publié en chez Fayard, enquête sur le business des fuites de données en recherchant et expliquant l'origine de ces fuites[21]. Si certaines fuites sont l'œuvre de lanceurs d'alerte ayant pris des risques pour révéler des scandales d'intérêt général, de nombreuses autres sont, selon Philippe Vasset et Pierre Gastineau, pilotées en sous-main par des intérêts très particuliers[22],[23].

Notes et références

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  1. « Indigo Publications : L'intelligence des faits / Powered by Intelligence », sur www.indigo-net.com (consulté le )
  2. « Un documentaire détaille les sombres affaires de Lafarge en Syrie », rts.ch,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. (es) « Lafarge, la mayor cementera del mundo, investigada por financiar el Estado Islámico », Publico,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. (en) « PressTV-'Spy chiefs of Israel, Arab states attend secret meeting' », PressTV,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. (en) « Kushner and Mossad in Jordan: Israeli-Arab Secret Meeting in Aqaba Revealed », Al Bawaba,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. (en-GB) « Jordan and the PA deny holding intelligence meeting with Israel », Middle East Monitor,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. (en) « Secret meeting held between Middle East intel chiefs », sur Israel National News (consulté le )
  8. « L’« accord du siècle » : les maîtres espions entrent en scène », Middle East Eye,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. « Naissance d'un géant français de l'intelligence économique: l’ADIT rachète Geos », Challenges,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. (en) « French report: Hezbollah building weapons factories in Lebanon », sur english.alarabiya.net (consulté le )
  11. (en-US) « New Details Emerge About Hezbollah’s Iran-Built Weapons Factories in Lebanon », The Tower,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. « Nouvelles informations sur les usines iraniennes de missiles construites au Liban | The Times of Israël », sur fr.timesofisrael.com (consulté le )
  13. « Erik Prince, fondateur de la société Blackwater, louerait ses services en Libye - RFI », RFI Afrique,‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. (en) « Haftar has contracted US Blackwater military company to help in war on Benghazi | The Libya Observer », sur www.libyaobserver.ly (consulté le )
  15. (ru) « ОАЭ и Израиль контролируют район «нефтяного полумесяца» », ИноСМИ.Ru,‎ (lire en ligne, consulté le )
  16. Le Point.fr, « Un milliardaire libanais parmi les clients de François Fillon », Le Point,‎ (lire en ligne, consulté le )
  17. « Qui est Fouad Makhzoumi, le richissime ami libanais de François Fillon ? - France 24 », France 24,‎ (lire en ligne, consulté le )
  18. « Liaisons troubles entre François Fillon et le milliardaire libanais Fouad Makhzoumi », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  19. InternetActu.net, « La transparence, nouvelle arme du capitalisme de l’information ? », InternetActu.net,‎ (lire en ligne, consulté le )
  20. « L’espionnage sur écoute (3/4) : A la guerre économique comme à la guerre », France Culture,‎ (lire en ligne, consulté le )
  21. « Leaks. Le business caché des fuites de données », Le nouveau magazine littéraire,‎ (lire en ligne, consulté le )
  22. « A qui profitent les leaks, fuites massive de données ? », InternetActu,‎ (lire en ligne, consulté le )
  23. Le JDD, « Les "leaks" sont aussi un business », lejdd.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )

Annexes

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Articles connexes

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Liens externes

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