Ida Mntwana
Ida Fiyo Mntwana, née en 1903 et morte en mars 1960, est une militante sud-africaine contre l'apartheid et pour les droits des femmes.
Nom de naissance | Ida Fiyo Mntwana |
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Naissance | |
Décès | (à 57 ans) |
Nationalité | Sud-africaine |
Activité principale | |
Autres activités |
Première présidente de la Fédération des femmes sud-africaines |
Biographie
modifierMntwana commence à travailler comme couturière[1] et s'engage en politique dans les années 1950[2]. Après la démission de Madie Hall-Xuma de son poste de présidente nationale de la Ligue des femmes du Congrès national africain en 1949, Mntwana la remplace. Mntwana est plus radicale que sa prédécesseure, réunissant des groupes de lutte féminins dans des manifestations, durant des grèves et d'autres actes de désobéissance civile[3]. Elle est également élue au comité exécutif du Congrès national africain[1].
En 1954, Mntwana devient la première présidente de la Fédération des femmes sud-africaines (FEDSAW). Elle participe à la création du Congrès du Peuple[1]. Au deuxième jour du congrès, la police envahit le congrès et provoque des affrontements avec la population. Mntwana calme la foule en chantant une chanson protestataire pour la liberté, depuis la plateforme et parvient à ramener le calme pour la suite du congrès[4].
Le 26 août 1952, elle dirige la marche de Germiston. Le groupe est composé de 29 femmes : 11 Indiennes, une métisse (Susan Naude) et 17 Africaines. Elle et son groupe sont détenus et condamnés à quatorze jours à la prison de Boksburg[5]. Elle prend la tête, aux côtés d'Ama Naidoo, de la marche de la FEDSAW vers les bâtiments de l'Union à Pretoria, le 27 octobre 1955[6]. Environ 2 000 femmes y participent, afin de protester contre les lois sur les passeports intérieurs pour les femmes[7].
Mntwana fait partie des accusés lors du procès de la trahison de 1956[2]. Elle décède en mars 1960 au cours du procès[8].
Postérité
modifierMntwana est représentée sur l'une des 100 statues de bronze qui font partie du projet du Monument du patrimoine national, intitulé La longue marche vers la liberté. Sa statue en bronze est créée par Sarah Lovejoy[9]. En août 2000, Mntwana fait partie des noms cités comme « porte-flambeaux », au cours du discours de Thabo Mbeki, lors de l'inauguration du Monument des femmes d'Afrique du Sud[10]. Elle est décorée de l'Ordre posthume du service méritoire en 2003.
Références
modifier- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Ida Mntwana » (voir la liste des auteurs).
- « Ida Fiyo Mntwana | South African History Online », sur www.sahistory.org.za (consulté le )
- (en) « 60 Iconic Women — The people behind the 1956 Women’s March to Pretoria (21-30) », sur The Mail & Guardian, (consulté le )
- (en) « Mntwana, Ida (fl. 1949–1955) - Women in World History: A Biographical Encyclopedia | HighBeam Research », sur highbeam.com, (consulté le )
- « Congress of the People - I was there | South African History Online », sur www.sahistory.org.za (consulté le )
- « Amina Cachalia | South African History Online », sur www.sahistory.org.za (consulté le )
- « Federation of South African Women (FEDSAW) | South African History Online », sur www.sahistory.org.za (consulté le )
- (en) « The heroes of the South African women’s struggle-Top Women », sur businesswomen.co.za, (consulté le )
- (en) Elinor Sisulu, Walter & Albertina Sisulu : in our lifetime, New Africa Books, , 672 p. (ISBN 978-0-864-86639-4, OCLC 52639627, présentation en ligne)
- (en) « The Long March to Feedom Sculptures », sur nhmsa.co.za (consulté le )
- « Mntwana, Ida (fl. 1949–1955) | Encyclopedia.com », sur www.encyclopedia.com (consulté le )