Mathurin Guinoiseau

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Mathurin Guinoiseau dit Joli-Cœur, né le à Laigné, mort le à Contigné, fut un chef chouan, lors de la Révolution Française.

Mathurin Guinoiseau
Surnom "Joli-Cœur"
Naissance
Laigné
Décès (à 40 ans)
Contigné
Origine Français
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France
Chouan
Grade Capitaine
Conflits Chouannerie
Guerre de Vendée
Faits d'armes Bataille du Mans (1793)

Biographie modifier

 
Embuscade de Chouans à la bataille de La Gravelle (1793)

Fils de Michel Guinoiseau et de Anne Gevelot.

D'après Duchemin des Cépeaux, Guinoiseau fut charron à Contigné[1], il se marie le 5 prairial an VII (1797) à Contigné avec Charlotte Jouanneau.

En 1793, il est capitaine de l'armée vendéenne, après la défaite de la bataille du Mans, il se retire dans la forêt de Charnie, aux confins des départements de la Mayenne et de la Sarthe, cette forêt était un refuge pour les chouans de la région[2],[3].

Pendant cette période il devient « l'ami et le confident le plus devoué » d'un autre chef chouan angevin ; Jacques Bruneau de La Mérousière dit Monsieur Jacques.

De retour en Anjou pour recruter des paysans[4] et soulever le pays entre la Sarthe et le Loir, ils attaquent le village de Daumeray le [1] qui était aux mains des républicains, Joli-Cœur est blessé à la tête en essayant d'incendier le clocher et « rapporta sur ses épaules son chef blessé comme lui »[5],[6].

En , il prend part aux combats près de la commune d'Auvers dans la Sarthe avec les chefs chouans Gaullier et Taillefer[7] où « il fend la tête d'un officier républicain d'un coup de sabre... ». Guinoiseau était passé sous les ordres de Gaullier après la mort de Monsieur Jacques.

À la pacification en 1800, il se retira au Vigneau (le fief et maison de maître du Vigneau) à Contigné. Il fut parmi les témoins survivants qu'a interrogés Duchemin des Cépeaux pour son livre Souvenirs de la Chouannerie.

En 1815, il est déclaré sieur du Vigneau et marchand-fermier.

Sources modifier

Article Connexe modifier

Note modifier

D'après l'historien Gabriel du Pontavice, on ne doit pas confondre Guinoiseau dit Joli-Cœur avec « Guinoiseau dit Le blond » de la troupe de Jambe-d'Argent[8].

Références modifier

  1. a et b Académie des sciences, belles-lettres et arts (Angers), Mémoires de la Société d'agriculture, sciences et arts d'Angers, Ed. de l'Ouest (Angers), (lire en ligne), p. 311, 320
  2. Esquisses biographiques sur deux prêtres pieux et édifiants ; M. Jean-Baptiste Trimoreau, 1738-1794 ; M. Joseph-Nicolas-François Trimoreau, 1763-1842, imprimerie-librairie de Notre-Dame de Montligeon (La Chapelle-Montligeon), (lire en ligne), p. 588
  3. Société d'archéologie et d'histoire de la Mayenne, Bulletin de la Commission historique et archéologique de la Mayenne, Imprimerie de L. Moreau (Laval), (lire en ligne), p. 158
  4. Jacques Duchemin des Cépeaux, Lettres sur l'origine de la Chouannerie et sur les Chouans du Bas-Maine ..., Volume 2, (lire en ligne), p. 156
  5. Célestin Port, Dictionnaire historique de Maine-et-Loire - Joli-Coeur - version révisée - Lettre J, (lire en ligne), p. 308
  6. Célestin Port, Dictionnaire historique de Maine-et-Loire - Guinoiseau - version originale - Lettre G, (lire en ligne), p. 335
  7. Jacques Crétineau-Joly, Histoire de la Vendée militaire, Volume 3 (lire en ligne), p. 448
  8. Souvenirs de la Chouannerie, (lire en ligne), p. 250, 257, 327, 472