Grands magasins de la place Clichy

grands magasins au cœur de Paris

Les grands magasins de la place-Clichy se trouvaient 97, 99 et 101 rue d'Amsterdam à Paris 8e, situés sur la place Clichy au cœur de Paris et au carrefour de quatre arrondissements très fréquentés.

Affiche d'Eugène Grasset faisant la réclame des importations orientales des magasins À la place Clichy.

Histoire des Grands magasins de la place Clichy modifier

Fondation modifier

 
Ancienne photographie de la place Clichy, vue de la rue d'Amsterdam.

La société exploitant ces grands magasins a été fondée le [1], au capital de 1 050 000 francs (franc germinal), somme considérable à l'époque.

 
Peinture de Giovanni Boldini montrant la place de Clichy et l'enseigne du magasin de « nouveautés de la Place Clichy », dès 1874 (donc avant même la création de la société d'exploitation Gaillard et Cie).

Paul Argand, associé fondateur, devient le l'emblématique directeur des grands magasins de la place-Clichy. La société, qui exploite un magasin de nouveautés connu sur les réclames par À la place Clichy, se dénomme alors Gaillard et Cie, puis Paul Argand-Baraduc et Cie, puis société Paul Argand et Baraduc à compter du . Ces changements de dénomination sociale s'accompagnent d'évolutions, prévues dès l'origine, de la forme juridique de la société[1].

Localisation modifier

 
Avenue de la Gare à Nice, en 1891.

Outre les magasins de la place Clichy (situés aux 97, 99 et 101 rue d'Amsterdam et rue de Saint-Pétersbourg), la société a disposé jusqu'en 1902 d'une succursale située 15 avenue de la Gare, à Nice[2].

Cette succursale occupait le sous-sol, le rez-de-chaussée et le premier étage d'un immeuble de cinq étages, propriété de la société du Crédit lyonnais. Le , un violent incendie se déclare dans cet immeuble, qui est gravement endommagé, avec notamment la destruction du magasin[3],[4],[5].

Paul Argand modifier

Paul Adrien Joseph Argand naît le jeudi , à Houville-la-Branche, en Eure-et-Loir[6]

C'est un grand voyageur spécialiste des arts d'Asie et d'Orient ; de ses nombreux voyages en Turquie, en Perse, en Syrie, en Afghanistan, au Baloutchistan et dans toute l'Asie mineure et l'Orient, il rapporte de nombreux objets vendus dans son grand magasin, mais surtout des tapis d'une qualité encore jamais vendue à Paris à cette échelle, ce qui fera la renommée des magasins de la place-Clichy[7],[8],[9],[10]

Paul Argand ne se contente pas d'importer des tapis ; il monte dans les pays d'origine de ces tapis des structures de métiers à tisser et fera travailler un grand nombre de femmes à ces réalisations[11].

Il ouvre aussi le capital de son entreprise à son personnel par le biais d'actions réservées à prix abordables, véritable révolution sociale à l'époque ; le personnel et ses amis demanderont en vain, par pétition, la Légion d'honneur[12] pour cet homme en avance sur son temps, qui montera aussi une maison d'édition, «P. Argand et Baraduc».

Paul Argand et sa femme Marie Huet auront un fils qui épousera Marie Madeleine Delettrez[13], fille du parfumeur parisien Delettrez.

Il décède à 46 ans, le en France à Cannes, à la villa Alabama[14] (aujourd'hui villa Cornélia[15]) et est inhumé à Paris au cimetière Montmartre (avenue Dubuisson).

Les grands magasins de la place-Clichy nommeront M. Raymond pour le remplacer, le [14].

Galerie d'affiches modifier

Références modifier

  1. a et b « Archives commerciales de la France : journal hebdomadaire... », sur Gallica, (consulté le )
  2. À la place Clichy, sur bibliotheques-specialisees.paris.fr (consulté le 10 octobre 2018).
  3. Nice - L'incendie de l'avenue de la Gare en 1902, sur sdis06.fr (consulté le 10 octobre 2018).
  4. Nice - Des incendies mémorables, sur archives.nicematin.com (consulté le 10 octobre 2018).
  5. Frank R. Robert, Features of French Life, Volume 2, Dutton, 1914, p. 83.
  6. Paul Adrien Joseph Argand, sur gw.geneanet.org (consulté le 10 octobre 2018).
  7. « La Vie parisienne : mœurs élégantes, choses du jour, fantaisies, voyages, théâtres, musique, modes / par Marcellin », sur Gallica, (consulté le )
  8. « La Vie parisienne : mœurs élégantes, choses du jour, fantaisies, voyages, théâtres, musique, modes / par Marcellin », sur Gallica, (consulté le )
  9. « Le Figaro. Supplément littéraire du dimanche », sur Gallica, (consulté le )
  10. « La Dépêche coloniale illustrée », sur Gallica, (consulté le )
  11. « La Vie parisienne : mœurs élégantes, choses du jour, fantaisies, voyages, théâtres, musique, modes / par Marcellin », sur Gallica, (consulté le )
  12. « Dossiers de proposition pour la Légion d'honneur », sur Archives nationales, 2007-2008 (consulté le ), p. 41.
  13. « Houville-la-Branche - fr.LinkFang.org », sur fr.linkfang.org (consulté le )
  14. a et b « Figaro : journal non politique », sur Gallica, (consulté le )
  15. Maison dite Villa Alabama, puis Cornélia, sur dossiersinventaire.maregionsud.fr (consulté le 10 octobre 2018).

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