Grève générale de 2024 en Guinée

manifestation en Guinée
Grève générale de 2024
Description de l'image Republic of Guinea Armed Forces execute culminating drills at Flintlock 20 (50110373213).jpg.

Date 26 au 28 février 2024
Lieu Guinée
Cause Censure des médias et internet
arrestation de syndicaliste
non application des accords entre syndicalistes et les gouvernants
Résultat Lever des restriction sur internet
La libération de Sékou Jamal Pendessa
Poursuite des négociations

La grève générale de 2024 est une grève qui s'est déroulée en république de Guinée du 26 au .

La grève générale de 2024 représente une crise sociopolitique majeure du pays depuis la grève générale de 2007.

Prélude modifier

D'avril en novembre 2023, le mouvement syndical était en négociation avec le gouvernement guinéen, qui aboutie à une signature d'un accord entre le gouvernement et les enseignants contractuels le 27 octobre 2023[1] et un accord tripartite le 15 novembre 2023 à h du matin entre le gouvernement Bernard Goumou, les syndicalistes et le patronat qui souffrent d'une application selon les syndicats[2].

Au même moment, les médias sont en difficulté avec les régulateurs notamment en août 2023, le site d'information Guinéematin est bloqué sans notification officielle et des manifestations de soutient ont été lancée par la SPPG et allié pour leurs libérer[3]. Il s'est ensuivi la fermeture du site d'information le dépêcheguinée[4].

Les ondes des médias d'audiovisuel sont brouillées et retirées des bouquets Canal+ et de StarTimes notamment FIM Fm ; Djoma TV et FM ; Espace FM et TV.

Les associations de presse se sont insurgée en sa tête les patrons de la presse privée et la SPPG dirigé par Sékou Jamal Pendessa qui font appel à la libération des médias et le 24 janvier 2024 lors d'une manifestation appelée par les journalistes dénommé déferlement humains sur Conakry, des journalistes sont arrêtés à la maison de la presse guinéenne et s'est ensuivie du syndicaliste Sekou Jamal Pendessa qui est depuis en prison[5].

Après un an de tractation, le gouvernement Bernard Goumou est destitué à une semaine du déclanchement de la grève. Mais le mouvement syndical maintient la Grève général.

Février 2024 : grève générale modifier

Le jeudi 22 février 2024, l'avis de grève est déposé et les travailleurs sont appelés à rester a la maison.

Les revendications sont :

  1. La libération immédiate et sans condition du Secrétaire Général du Syndicat des Professionnels de la presse de Guinée - SPPG Sékou Jamal Pendessa ;
  2. La révision à la baisse du prix des denrées alimentaires de première nécessité ;
  3. L’application intégrale du protocole d’accord tripartite signé à la date du 15 novembre 2023[2] ;
  4. L’application intégrale du protocole d’accord sectoriel de l’éducation signé le 27 octobre 2023[1];
  5. La levée de la restriction de l’Internet et la libération des ondes des médias.

Plus loin, le mouvement syndical guinéen dit qu’il se réserve le droit de porter plainte auprès de toutes les institutions onusiennes et internationales de droits de l’homme et du droit syndical.

Le Mouvement Syndical Guinéen a demandé à toutes ses structures syndicales de base d’observer scrupuleusement le mot d’ordre de Grève jusqu’à la résolution des différents points inscrits dans son préavis[6].

À 24 h de la manifestation, dans la nuit du 24 février 2024, le conseil national du dialogue (CNDS) invite les syndicalistes à une négociation le 25 février à 10h à son siège à Donka. Dans la matinée le mouvement syndical boycotte et maintient la grève[7].

La première journée de manifestation à été suivie dans l'ensemble du territoire, au même moment des négociations ont lieu dans la journée entre le mouvement syndical et les religieux[8], puis le conseil national du dialogue (CNDS). À la suite de cette rencontre le mouvement syndical annonce que les deux rencontres n'ont été que des promesses et que la grève continue pour le 27 février 2024[9].

Dans la journée du 26 février, les activités économiques ont été paralysé dans plusieurs domaines[10] notamment dans le commerce, les banques[11], les mines[12], l'enseignement[13],[14] ou l'informel[15],[16] en plus des manifestations ont lieu dans des quartiers de Conakry[17] causants, des dégâts matériels et la mort de deux personnes[18], il s'agit de Mamady Keita, âgé de 18 ans, élève en 10e année[19] à Sonfonia et d'Ibrahima Touré, âgé de 19 ans, électricien de rallonge fabriquée localement à Hamdallaye[20].

Quant au conseil national des organisations de la société civile guinéenne CNOSCG et la confédération générale des entreprises de Guinée[21], ils appellent à privilégier le dialogue[22].

La grève s'est poursuivie les 27 et 28 février 2024. Dans la nuit du 27 février un nouveau premier ministre est nommé[23] et dans la journée du 28 février le syndicaliste Sékou Jamal Pendessa est libéré[24] après son jugement et dans la soirée la mouvement syndicale a suspendue la grève et informe leurs disponibilité dès demain jeudi, 29 février 2024[25],[26].

Couvertures médiatiques modifier

L'ensemble des médias retirés des bouquets Canal+ et de StarTimes ont créé une édition spéciale pour dire Stop avec des plateaux spéciaux en direct dans la journée du 26 février 2024 dénommée les médias brouillés regroupant Djoma médias, Hadafos médias, Evasion Fm et FIM FM[27].

Conséquences modifier

Notes et références modifier

  1. a et b Sekou Sanoh, « Pré-Universitaire : le Gouvernement et les enseignants contractuels signent un protocole d’accord », sur Guinéenews©, (consulté le )
  2. a et b « Fin des négociations tripartites: un protocole d’accord finalement signé », sur La Guinée info - Les informations sur la Guinée en un seul clic, (consulté le )
  3. « La liberté de la presse menacée en Guinée – DW – 16/10/2023 », sur dw.com (consulté le )
  4. Mohamed Bangoura, « En Guinée, des journalistes censurés, expulsés, arrêtés (Comité pour la protection des journalistes) », sur Mosaiqueguinee.com, (consulté le )
  5. « Condamnation de Pendessa: »Cette condamnation est une illustration de la persistance de la folie liberticide qui s’est… », Cellou Dalein », sur La Guinée info - Les informations sur la Guinée en un seul clic, (consulté le )
  6. Sekou Sanoh, « Grève générale illimitée : voici les points de revendication du mouvement syndical », sur Guinéenews©, (consulté le )
  7. Sekou Sanoh, « Guinée : l’invitation du CNDS boycottée par le Mouvement Syndical », sur Guinéenews©, (consulté le )
  8. « Centre islamique de Donka: Ce que les religieux ont dit au Mouvement syndical », sur La Guinée info - Les informations sur la Guinée en un seul clic, (consulté le )
  9. Mohamed Cisse, « Dernière minute : la grève continue, annonce le mouvement syndical - Avenirguinee.org », (consulté le )
  10. zdm88, « Guinee/Grève générale illimitée : les activités économiques fortement affectées », sur Afrika224.org, (consulté le )
  11. « GUINEE- La FESABAG appelle les travailleurs des Banques et Assurances à observer le mot d’ordre, grève générale et illimitée… », sur MONDEMEDIA, (consulté le )
  12. « Le Collègue syndical CBG Sangaredi-Kamsar demande au travailleurs de rester chez eux », sur Kalenews, (consulté le )
  13. « Mot d’ordre de grève : Le syndicat de l’Enseignement supérieur apporte son soutien au Mouvement syndical », sur La Guinée info - Les informations sur la Guinée en un seul clic, (consulté le )
  14. Elie, « Grève du mouvement syndical guinéen : la Feguipae réagit à la paralysie système éducatif (déclaration) », sur Kaloumpresse.com, (consulté le )
  15. « Grève générale et illimitée : Le syndicat de la Monnaie électronique demande à Orange Money, MTN MoMo, Ymo Ria, Western Union, MoneyGramme, Wely Wely, ... de cesser toute activité - Siaminfos », (consulté le )
  16. « Grève du Mouvement Syndical: Les conducteurs de moto-taxi aussi entrent dans la danse », sur Kalenews, (consulté le )
  17. « Grève déclenchée par le mouvement syndical: les FVG appellent leurs militants à la mobilisation », sur Kalenews, (consulté le )
  18. « Manifestations. En Guinée, deux morts lors d’une grève générale face au “dédain” de la junte », sur Courrier international, (consulté le )
  19. Elie, « Grève générale et illimitée du MSG : un mort à Conakry », sur Kaloumpresse.com, (consulté le )
  20. Mediaguinee, « Le père de Ibrahima Touré tué à Hamdallaye: "est-ce qu'il y a l'Etat même en Guinée?” », sur Mediaguinee.com, (consulté le )
  21. « Grève générale annoncée : La Confédération des Entreprises appelle au dialogue », sur La Guinée info - Les informations sur la Guinée en un seul clic, (consulté le )
  22. « Communiqué : le CNOSCG estime que la grève pourrait affecter négativement la quiétude sociale et l’économie nationale, et appelle les parties au dialogue - citoyennews.com », (consulté le )
  23. Directeur de Publication, « Amadou Oury Bah, Premier ministre : Ce que nous pensons… », sur SITE D'INFORMATION SANS PASSION, (consulté le )
  24. Guineesouverain.com, « Cour d'appel de Conakry: Sékou Jamal Pendessa libéré », sur Guinéesouverain.com, (consulté le )
  25. Loni infos, « La grève est suspendue et les négociations continuent », sur Loni-infos, (consulté le )
  26. Loni infos, « la FESABAG annonce la reprise des activités dans les banques », sur Loni-infos, (consulté le )
  27. « Brouillage des médias : une édition spéciale en synergie prévue ce lundi pour dire stop », sur Kalenews, (consulté le )

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier