Georg Emanuel Opiz

peintre allemand
Georg Emanuel Opiz
Naissance
Décès
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LeipzigVoir et modifier les données sur Wikidata
Période d'activité
Pseudonyme
BohemusVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
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Maître
Lieux de travail

Georg Emanuel Opiz, né le à Prague et mort le à Leipzig, est un peintre, graveur, lithographe et romancier bohémien. Il a publié ses romans sous le pseudonyme de « Bohemus ».

Biographie modifier

Fils du fonctionnaire aux finances Johann Ferdinand Opiz (1741-1812) qui était actif comme écrivain et rédacteur en chef de revue en correspondance avec Giacomo Casanova[1], et de Louise Philippine, petite-nièce du naturaliste et voyageur Engelbert Kaempfer.

Après ses études commencées en 1789 à l'école illustre de Prague et de brèves études de droit, il se rend, en 1793, à Dresde, pour se perfectionner dans ses études de dessin et de peinture, qu’il avait déjà commencé à Prague sous Franz Karl Wolf (1764-1836). À l’École supérieure des beaux-arts de Dresde, il fut l’élève de Giovanni Battista Casanova. En 1798, il se rend, peut-être pour des raisons alimentaires, pour la première fois, à Karlsbad pour tirer le portrait des curistes aisés.

Il est ensuite à Hambourg et Brême vers 1800, et à Vienne de 1801 à 1803. C’est là le début de ses Scènes de la vie du peuple et de la rue de la Vienne franciscaine, qui ont été gravés à l’eau-forte par, entre autres, Ponheimer l’Ancien (de) et qui l’ont fait connaitre comme peintre de genre.

En 1805, il s’installa, avec sa femme, à Leipzig, où il peignait essentiellement des portraits en miniature. Arrivé, en 1814, peut-être dans les bagages des troupes de la Sixième Coalition victorieuse, à Paris, il produit deux gravures à l’eau-forte de grand format, représentant la chute du portrait de Napoléon sur la colonne Vendôme le et un défilé de soldats cosaques sur les Champs-Elysées, qu’il ramène à Heidelberg en 1814-15.

Au plus tard en 1817, il est de nouveau à Leipzig, où il publie chez Brockhaus quatre eaux-fortes sur les premières heures du jour de la vie parisienne au réveil. Dans les années 1818-1830, il collabore comme graveur à la revue Urania, publiée par Brockhaus. En 1819, il met au jour son grand œuvre, 24 gravures de couleur à l’eau-forte des Charakterszenen aus dem Leben in Paris (Scènes de caractère de la vie parisienne), chez Louis de Kleist à Dresde. Comme le suggèrent un certain nombre d’aquarelles d’apparence authentique, il a sans doute séjourné en Russie et même en Turquie, dans les années 1820.

Après 1820, il devient professeur à l’Académie des beaux-arts de Leipzig. À la même époque, il publie encore, chez Kleist à Dresde, des scènes de foire de Leipzig. Selon Stolzenburg, les modèles artistiques d’Opiz étaient Hogarth, la critique sociale en moins, et Chodowiecki[2]. On lui doit également bon nombre de gravures érotiques[3]. Son frère était le botaniste Philipp Opiz.

Galerie modifier

Œuvres artistiques (sélection) modifier

  • 52 scènes de la vie populaire et de la rue à Vienne à l’époque de François Ier, 1804-1812.
    Gravures de Ponheimer l’Ancien, B. Pieringer et AW Boehm ; coloriées à la main.
  • 4 eaux-fortes de Paris (Tableaux de Paris : Les Affiches publiques, Le Grand Matin, Les Halles, Le Savoyard), publié en gravures à l’eau-forte de couleur à Leipzig, 1817.
  • Forts, Dresde & Schleiz, 1819.
  • Monument du (bataille de Leipzig)
  • Scènes de foire à Leipzig (18 gravures de couleur en trois séries à 6 feuilles), éd. Louis de Kleist, Dresde, 1825.
  • Le Cri et le peuple de Leipzig, 6 feuilles, Leipzig, 1830.
  • Scènes de la révolte de Leipzig de , 6 feuilles.
  • Le Monde en miniature ou tableaux caractéristiques de différentes nations, Leipzig, 1831.
    56 aquarelles avec des scènes d’Allemagne, d’Angleterre, de France, d’Italie, de Russie, d’Égypte, de Turquie, de Palestine, etc.
  • Défilé sur la Place de Waterloo, gravure sur plaque de couleur, 1835.

Œuvres littéraires modifier

  • Der Verwiesene. Eine Erzählung aus Böhmens unruhigen Zeiten des Dreißigjährigen Kriege, Carl Focke, Leipzig, 1829.

Sous le pseudonyme de « Bohemus » :

  • Die Waise oder die Zerstörung der Burg Dobrowska Hora bei Teplitz, Carl Focke, Leipzig 1830.
  • Carlsbad und Teplitz. Zwei historisch-romantische Erzählungen von Bohemus. Eine Badelectüre, allen Freunden dieser Heilquellen gewidmet, Carl Focke, Leipzig 1830.
  • Frauengrösse oder der Blödsinnige, Julius Weise, Stuttgart 1835.

Notes et références modifier

  1. Voir Correspondance avec J[ohann] F[erdinand] Opiz / Giacomo Casanova, publiée d’après la signature de JF Opiz par le Père Khol et Otto Pick. [Traduction depuis le français par Otto Pick]. Avec une postface de l'éditeur B. Harz, Berlin & Vienne, 1922.
  2. (de) Andreas Stolzenburg, « Opiz, Georg Emanuel », dans Neue Deutsche Biographie (NDB), vol. 19, Berlin, Duncker & Humblot, , p. 554–555 (original numérisé).
  3. Voir (en) « Georg Emanuel Opitz Artworks », sur mutualart.com (consulté le ).

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  • (de) Constantin von Wurzbach, « Opitz, Georg Emanuel », Biographisches Lexikon des Kaiserthums Oesterreich, Vienne, vol. 21. Theil. Kaiserlich-königliche Hof- und Staatsdruckerei,‎ , p. 66 et suiv. (lire en ligne, consulté le ).
  • (de) Albrecht Kurzwelly, « Georg Emanuel Opiz », Leipziger Kalender (Illustriertes Jahrbuch und Chronik, Leipzig, Georg Merseburger, 9e série,‎ .
  • (de) Walther Scheidig, « Die Leipziger Messe : Mit Bildern von Georg Emanuel Opiz », Weberschiffchen-Bücherei, Leipzig, Verlagsbuchhandlung J. J. Weber in Leipzig,‎ , p. 35.
  • (de) Werner Starke (dir.) (Mappe mit 10 mehrfarbigen Drucken im Passepartout), Georg Emanuel Opiz. Ein Zeichner der Leipziger Messe : Farbenfroher Bericht aus alten Messetagen in zehn Bildern, Leipzig, Leipziger Messeamt, (lire en ligne).
  • (de) Hansjörg Krug, « Georg Emanuel Opiz », Philobiblon, Hambourg, Hauswedell, xvi no 4,‎ , p. 227-259.
  • (de) Andreas Stolzenburg, « Opiz, Georg Emanuel », dans Neue Deutsche Biographie (NDB), vol. 19, Berlin, Duncker & Humblot, , p. 554–555 (original numérisé).

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