François Chapelain-Midy

sculpteur animalier français du 20e siècle

François Chapelain-Midy est un sculpteur français né à Neuilly sur Seine le et mort à Paris 15e le [1],[2]. Spécialisé dans la sculpture animalière, il est connu pour ses sculptures stylisées d'insectes et son engagement pour la défense de l'environnement. Son travail lui a valu plusieurs récompenses, dont le prix Édouard-Marcel-Sandoz (décerné par la Fondation Sandoz à un sculpteur) lors du 27e Salon national des artistes animaliers de Bry-sur-Marne en 2003. Il est le fils du peintre Roger Chapelain-Midy.

François Chapelain-Midy
François Chapelain-Midy dans son atelier.
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
François Yves Fernand Maurice Chapelain
Nationalité
Activité
Autres informations
Site web
Distinction
Prix Taylor 2004,Prix Sandoz 2003, Prix Rumsay 2002, Prix Henri Mori 2001,
Œuvres principales
Mormolyce, Dynaste.

Biographie modifier

Toute son enfance, son père féru d’entomologie l’éveille à l’observation des insectes. Diplômé de l’École Boulle (promotion 69, section gravure), il exerce de nombreux métiers dont celui de taxidermiste, puis de sculpteur intermittent du spectacle pour le cinéma et l'opéra[3]. Il est également décorateur sculpteur pour le Parc Océanique Cousteau, et concepteur et réalisateur de l’aquarium de la Cité des Sciences et de l'Industrie de la Villette à Paris. En 1998, il rencontre la Galerie Pierre Dumonteil et participe jusqu’en 2006 à de nombreux salons en France et à l'étranger[2].

Œuvres modifier

Influencé par le monde des insectes, son travail est immédiatement reconnaissable par son choix d’accéder à la forme pure en extrayant les éléments saillants du sujet : pattes, crochets, pinces et dards. La stylisation par le travail d’un poli des surfaces du bronze donne un rendu très proche du modèle, mais n’aboutit en rien à une sculpture réaliste. Dans son œuvre la plus connue, le Grand Mormolyce, un bronze de 2m50 de hauteur, il transpose son modèle de l’insecte vivant à celle d’une statuaire monumentale[2]. En cela il se rapproche du travail de François Pompon [4].

Expositions personnelles modifier

  • 2020 : «Carapaces et Sortilèges». Grandes serres du Jardin des Plantes, Museum d’histoire naturelle, Paris [5].
  • 2017 : «Carapaces et Sortilèges». Au Harmas de Jean-Henri Fabre, Sérignan du Comtat[6].
  • 2016 : «Carapaces et Sortilèges». Palais Rumine. Lausanne[7].
  • 2016 : «Insectomania». Jardin Botanique. Monaco.
  • 2014 : «Les Bronzes de François Chapelain-Midy». Jardins de la Muette, Largny sur Automne.
  • 2013 : «Les Bronzes de François Chapelain-Midy». Orangerie du Sénat. Paris.
  • 2011 : «Pas Vu, Pas Pris». Muséum d’Histoire Naturelle. Le Havre.
  • 2010 : «Naturalia». Muséum d’histoire naturelle. Orléans.
  • 2009 : «Hommage à François Chapelain-Midy». Muséum d’histoire naturelle de Bordeaux.
  • 2007 : «Hommage à Pierre-André Latreille, prince de l’entomologie».Musée Labenche. Brive la Gaillarde.

Expositions collectives modifier

  • 2018 : « Beauté Animale, de la Taxidermie à la Sculpture ». Musée d’Histoire des Sciences et Muséum d’Histoire Naturelle, Genève [8].
  • 2017 : « Septembre Animalier Bruxelles ». SAB Expo. Bruxelles.
  • 2015 : COP 21. Paris.
  • 2014 : « La Sculpture Animalière de Barye à César ». Musée Brayer. Les Baux de Provence.
  • 2012 : « Beauté Animale ». Galerie du Grand Palais. Paris.
  • 2004 : « 7 Lieux. 7 Matières ». Conseil Général des Bouches du Rhône.
  • 2002 : « Animal Fantastique ». Donjon de Vez.
  • 2002 : Salon National des Beaux-Arts. Carrousel du Louvre. Paris.
  • 2001 à 2006 : Salon National des Animaliers. Bry sur Marne.
  • 1999 : « Les Sculpteurs et l’Animal dans l’Art du XXème siècle ». Monnaie de Paris.
  • 1999 : « Salon des Artistes Naturalistes ». Muséum national d’histoire naturelle, Paris.

Distinctions modifier

  • 2001 : Prix Henri Mori.
  • 2002 : Prix Rumsay.
  • 2003 : Prix Sandoz.
  • 2004 : Prix Taylor.

Citations modifier

Citations de l'auteur modifier

  • « L'homme se prend pour un être supérieur - il faut le remettre à sa place. »"[9]
  • « En les grandissant, en les simplifiant, je cherche d'abord à faire quelque chose de beau (important à notre époque) et je souhaite que ceux qui auront vu et touché mes insectes posent sur les vrais, si souvent décriés, un regard attentif, plus tendre peut-être. »[10]

Critique modifier

  • « François Chapelain-Midy avait une passion pour les insectes. Il a eu l'idée géniale d'agrandir les insectes et de les représenter dans le bronze. Ses oeuvres extrêmement impressionnantes, me font penser à une phrase d'Einstein qui disait que si un rat pesait 30kg, l'homme n'existerait plus. Une façon de dire que si les petits animaux étaient bien plus grands, ils finiraient par supplanter l'homme". ». Emmanuelle Héran, conservatrice en chef du patrimoine[11].

Notes et références modifier

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. a b et c Bruno Didier, «François Chapelain-Midy», sur insectes.xyz, (consulté le ).
  3. Nicolas Salagnac, «Liste des anciens élèves de l'École Boulle», sur Francois-chapelain-midy.com, (consulté le ).
  4. Alain Montendon, "L'Insecte dans tous ses Etats", Clermont-Ferrand/37-Monts, Presses Universitaires Blaise-Pascal, , 208 p. (ISBN 978-2-38377-040-4), p 80.
  5. M.L. et J.-P. D., «Jardin des plantes de Paris : les sculptures de François Chapelain-Midy exposées dans "une cathédrale de verdure"», sur Francetvinfos.com, (consulté le ).
  6. Mnhn, «exposition carapaces et sortilèges au Harmas de Jean Henri Fabre», sur mnhn.fr, (consulté le ).
  7. Musée Zoologie Cantonal de Lausanne, «Jardin des plantes de Paris : les sculptures de François Chapelain-Midy exposées dans "une cathédrale de verdure"», sur zoologie.vd.ch, (consulté le ).
  8. Muséum d'histoire naturelle de Genève, «Beauté Animale. De la Taxidermie à la Sculpture.», sur institutions.ville-geneve.ch/, (consulté le ).
  9. Lydia Harambourg, « François Chapelain-Midy: Bestiaire », La Gazette de l'Hotel Drouot, no 34,‎
  10. Jean-Charles Hachet, Dictionnaire des sculpteurs animaliers et des fondeurs, de l'antiquité à nos jours, Editions Argus Valentines, , 1100 p. (ISBN 9782919769131), p 247, p247.
  11. Alain Jaubert, «La beauté animale», sur openeditions, (consulté le ).

Annexes modifier

Bibliographie modifier

Ouvrages modifier

  • Jean-Charles Hachet, Dictionnaire des sculpteurs animaliers et des fondeurs, de l'antiquité à nos jours, Editions Argus Valentines.
  • L’Insecte dans tous ses Etats. Sous la direction d’Alain Montandon -Pages 78–79-80-81 Presses Universitaires Blaise-Pascal 2022 – (ISBN 978-2-38377-040-4).
  • Les Sculpteurs et l’animal dans l’Art du XXème siècle – Monnaie de Paris. Mai 1999. (ISBN 2-11-091445-9). Page 36.
  • Les Matériaux de la sculpture- Conseil Général des Bouches du Rhone : Le Bronze – Images en Manœuvre Editions- (ISBN 2-908445-89-1)– Distribution le seuil -Page 243.
  • Beauté Animale – Paris Grand Palais . Galeries Nationales-2012 Page 92. (ISBN 978-2-7118-5957-3) DVD Arte Editions.

Liens externes modifier