François-René Lemercier

médecin français
François-René Lemercier
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Nationalité
Activité

François-René Lemercier ou encore Le Mercier ou Lemercier-Motterie est un médecin français, né à La Penly le , et mort à Mayenne le .

Biographie modifier

François-René Lemercier : « Le circuit des bois, forêts et taillis, présente la mytrille utile par ses baies ou morets, du muguet, du serpolet, du thym, la sanicle, le ciste, le houx fragon, l'oxalide, l'œillet, la reine des bois, l'hypine, le genièvre,le fraisier et ses fruits exquis et parfumés, des hépatiques, de belles touffes de bryes percées de polytric et ominées d'étamines filiformes qui se marient ensemble et forment les beaux gazons d'Olympe, de magnifiques pelouses diaprées, de superbes verdures qui donnent à ces parties solitaires un air de jeunesse et de fraîcheur qui charment la vue, parent de leur verte émeraude la campagne dépouillée d'ornemens, veuve de ses attraits, et célèbrent leurs noces secrètes et les charmans mystères des urnes et des amphores renfermant leur postétérité. Ces hypnes de procréation ignorée enveloppent d'un manteau protecteur, avec le lierre éclatant de vigueur, plus ami que parasite de la tige qu'il serre de ses mains, les pieds d'arbres vieux et décrépits à tête chenue, à branches desséchées, à cime morte. Dans les larges étangs, au sein des eaux tranquilles, sur le cours des rivières, aux bords des ruisseaux, on aperçoit les longues tiges des joncacées, les pompons dorés de plusieurs typhas, brisés ou plies par les ouragans, mollement inclinés par le doux soufHe des zéphyrs, ou courbés avec grâce au gré d'Eole au milieu de leur humide demeure, se penchant nonchalamment dans la direction de l'onde agitée. ».

Il est le fils de René Lemercier et de Jacquine Batel. Il effectue ses études médicales à Paris, en particulier à l'hôpital Saint-Louis. Il soutient le , sous la présidence de Salmtier, sa thèse doctorale intitulée : Dissertation sur le cancer des lèvres, Paris, 1808, 21 pp. in 8.

Etabli à Mayenne, il est médecin des hôpitaux et des prisons, médecin des épidémies de l'arrondissement ; en 1816, il fut nommé membre du jury médical du département en remplacement de René-François Plaichard Choltière, et le membre correspondant de l'Académie de médecine.

Il apprit que le Congrès scientifique de France, qui devait tenir sa 7e session au Mans en , avait porté sur son programme la statistique du département de la Sarthe. Cette clause ne fut pas remplie. Mais lorsque le Congrès se réunit le , sous la présidence de Pierre-Aimé Lair et d'Arcisse de Caumont, Lemercier apporta à la section de médecine la statistique de la Mayenne, et en donna lecture le 20. Il prit également part aux discussions inscrites à l'ordre du jour de la section, sous la présidence d'Etoc-Demazy en particulier sur le parallèle de la taille et de la lithotritie. Membre, avec Lepage d'Orléans, et Bourjot de Paris, de la Commission chargée de nommer les lauréats de la section de médecine, Lemercier ne put être rangé parmi les médaillés ; mais les congressistes lui votèrent, le , avant de se séparer, tous leurs éloges pour l'ensemble de ses travaux[1]..

De ses ouvrages, la Statistique qui fut publiée en partie dans les comptes rendus du Congrès, puis dans l' Annuaire de la Mayenne de 1841, enfin en un volume spécial, la Statistique était le plus original, et le seul édité jusque-là sur l'hygiène mayennaise[2] au XIXe siècle.

Il épouse à Mayenne, le , Eulalie Lottin[3]. De ce mariage sont issus : 1° Hippolyte-François Lemercier, né à Mayenne le  ; 2° Théophile Lemerccier, né à Mayenne le , mort à Mayenne le .

Bibliographie modifier

  • Observation d'un vomissement spasmodique guéri par la bière (Gazette de santé ou Recueil général et périodique de tout ce que l'art offre de plus avantageux en théorie et en pratique, etc., )
  • Observation d'une fracture de la jambe suivie de difformité pour laquelle on a été obligé de rompre le cal déjà formé {Ibid., 1" ).
  • Observation de fièvre pernicieuse intermittente cardialgique (Ibid., ).
  • Observation de croup spasmodique {Ibid,, ).
  • Observation d'une affection hystérique comateuse revenant périodiquement, etc. (Ibid., ).
  • Observation d'une plaie du sourcil droit suivie de la perte de l'œil de ce côté et d'amblyopie de celui du côté gauche {Ibid., il ).
  • Analyse des nouveaux éléments de physiologie, d'Anthelme Richerand (Ibid. -1" ).
  • Observation d'une névralgie du nerf facial (Ibid., ).
  • Observation d'une névralgie sous-orbitaire qui a résisté à tous les moyens employés pour la guérir (Ibid., 11 et .
  • Rapport au préfet de la Mayenne au nom du Jury médical du département de la Mayenne sur les pharmacies et l'exercice illicite de la médecine dans la Mayenne (Ibid. ).
  • Rapport analogue au nom du Jury médical, publié dans la Gazette de santé de 1823.
  • Aperçu sur la statistique et sur la topographie médicales du département de la Mayenne. Laval, Feillé-Grandpré, s. d. 85 pp. in-8.

Il a également publié dans le Recueil général de médecine de Charles-Emmanuel Sédillot (Journal général de médecine de chirurgie et de pharmacie) de 1816, t. LVIII, Observation d'une épilepsie sympathique produite par la métastase d'un bubon vénérien ; et Observation d'une plaie du sourcil droit, etc[4].

Il a communiqué le à la Société de la Faculté de médecine de Paris des observations sur une épidémie très meurtrière de catarrhe bilieux (Bulletin de la Faculté de médecine de Paris et de la Société établie dans son sein, t. V (1816-1817), Paris 1818).

D'après l'abbé Angot, il a aussi collaboré au Journal de Mayenne et à l'Echo de la Mayenne (Considérations de philosophie médicale sur la rage.).

Notes et références modifier

  1. Congrès scientifique de France, 7' session, au Mans. Comptes rendus.
  2. Jean-Baptiste-Denis Bucquet avait bien écrit en 1808 sa Topographie médicale de la ville de Laval et de son territoire, mais son manuscrit, oublié, n'a été mis au jour qu'en 1893 par les soins Lucien Daniel.
  3. Née à Mayenne, le 8 juin 1792, de Etienne-François-Victor Lottin, négociant, et de Renée-Françoise Guyard.
  4. La même gue celle publiée dans la Gazette de santé.

Sources partielles modifier

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