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Description

Description

Lys-Saint-Georges (Indre)

Le château.

L'édifice est situé sur un éperon naturel dominant la vallée du Gourdon qui est un affluent de la Bouzanne. De profonds ravins n'en permettent l'approche que d'un seul côté.

Le château entouré de douves a été édifié au XIV-XVe-XVIe siècles sur les vestiges d'une forteresse antérieure dont il ne reste que le donjon du XIIIe siècle.

Il fut restauré, et modifié au XIXe siècle par l'architecte Alfred Dauvergne, entre 1877 et 1887.

Il restent aujourd'hui le pont dormant, l'ancien châtelet d'entrée, le donjon ovale, quelques tours de la forteresse, le logis et le jardin.

Autrefois, onze tours se dressaient autour de la forteresse.

Le donjon avait une forme ovale, il était protégé par un pont-levis aujourd'hui disparu, il daterait du XIIIe siècle. (Le château de Lys-Saint-Georges in Bas-Berry. Martin Demezil, J. Patureau, N. 1984)

Cette place forte fut un temps occupée par une forte garnison Anglaise pendant la guerre de Cent Ans (1337 - 1453).

Le château du Lys Saint-Georges se trouve mentionné au nombre de ceux qui appartenaient au célèbre Jacques Coeur (1395 - 1456) ; c'est dans la suite qu'on le voit passer dans la maison des Bertrand.

En 1440, le château devient la propriété de la famille Bertrand et ce durant trois siècles.

Au portail du château on voyait les armes de Bertrand et celles de Navarre. La devise des Bertrand était : "Potius mori quam foedari" (Plutôt mourrir qu'être déshonnoré). Les armoiries de la porte d'entrée ont été martelées.

En 1500, Louis XII fit enfermer Ludovic Sforza* un temps à Pierre-Encise, puis au Lys-Saint-Georges, enfin à Loches, dans une chambre voûtée dessous terre, où il mourut vers 1510.

Le droit de châtellenie et de justice haute, moyenne et basse, fut concédé au seigneur du Lys Saint-Georges dans l'étendue de la seigneurie, par donation d'André III de Chauvigny, le 31 juillet 1502. Aux droits de justice s'ajoutèrent ceux de justice patibulaire, de prévôté, d'assises, de scel aux contrats et autres appartenant à cet ordre de seigneurie, le plus élevé dans la hiérarchie féodale après les baronnies (Conférences sur les anciennes abbayes et les vieux châteaux du Bas-Berry / par le Dr Fauconneau-Dufresne. 1876).

Au portail du château on voyait les armes de Bertrand et celles de Navarre. La devise des Bertrand était : "Potius mori quam foedari" (Plutôt mourrir qu'être déshonnoré). Les armoiries de la porte d'entrée ont été, depuis, martelées.


Au XVIème siècle, les Bertrand font ériger l'important logis.

La terre du Lys Saint-Georges est restée dans la maison des Bertrand jusqu'à ce que cette famille se transporta en Espagne, on ne sait pour quel motif, en 1737. La propriété fut vendue à Dubreuil-Dubost de Gargilesse.

Puis, le château fut occupé par une garnison jusqu'à la Révolution.


  • "En 1499, Louis XII avait attaqué Ludovic Sforce, duc de Milan (dit le more à cause de son teint basané), qui avait trahi les Français en formant la ligue de Venise. Trahi, à son tour, par les Suisses qu'il avait à sa solde, Sforce fut livré, le 10 août 1500, au duc de Luxembourg, sous le déguisement qu'il avait pris pour s'échapper. « Les cheveux tressés sous une coiffe, une gorgerette autour du cou, avec un pourpoint cramoisi, il fut conduit, dit Jean d'Authon, à La Trémouille qui le reçut bien. Le comte de Ligny l'emmena ensuite dans le château de Navarre et le confia à la garde du chevalier de Louvain. Bientôt après, il fut conduit à Suze, en Savoie, par le même comte de Ligny,. et remis à Jacques de Crussol, grand pannetier de France, qui, avec deux cents archers de la garde et deux cents gentilshommes, le conduisirent à Lyon et le déposèrent au château de Pierre-Encise. En traversant cette ville,

écrit Montfalcon, il avait une robe de camelot noir à la mode de Lomhardie, et il était monté- sur un petit mulet. Il y avait une grande foule dans les rues où il passa.

On le laissa pendant quinze jours au château de Pierre-Encise ; puis, après une halte de repos dans la grosse tour de Bourges, il fut transféré au château du Lys Saint-Georges et confié à la garde de Gilbert Bertrand. Il demeura prisonnier dans cette forteresse durant cinq années. Bertrand ne rendit pas sa captivité trop rigoureuse, car, au rapport de Chalmel, il avait la liberté de sortir du château accompagné de quelques gardes. Au bout de cinq années, il obtint d'être conduit à Loches, dans le voisinage de son neveu, François Sforce, qui était abbé de Marmontiers. Il y mourut en 1440 et fut Inhumé dans l'église du château".

(Le château de Lys-Saint-Georges in Bas-Berry. Martin Demezil, J. Patureau, N. 1984)


Les Bertrand et Lys-Saint-Georges (Extraits du premier registre du Livre d'or de la noblesse de France de M. de Magny - 1844) :


Le 25 août 1461, un Jousseaume Bertrand, écuyer, seigneur de Villemort et du Lys-Saint-Georges, le 25 août 1461, et qui fait acquisition d'un écu de rente de Philippe Jarraut demeurant au Lys-Saint-Georges.

Le 14 janvier 1488, Gilbert Bertrand, écuyer, seigneur du Lys-Saint-Georges et de Charon, reçoit cession d'une terre de Charon par Etienne Richard. Le même Gilbert Bertrand, chevallier et chambellan du roi, le 24 mars 1500, reçoit provisions de l'Office de bailli de Berry, données par le roi en raison de la vaquance laissée par la mort de Jean du Monstier.

Le 31 juillet 1502, le seigneur de Chauvigny octroie des lettres d'érection d'une chatellemnie au Lys-Saint-Georges audit Gilbert Bertrand, conseiller et chambellan du roi, bailli et gouverneur de Berry. Ces lettres en parchemin sont signées Chauvigny et scellées en une bourse sur rubans verts.

Le 24 juin 1512, par partage entre les fils de Gilbert Bertrand, la seigneurie de Lys-Saint-Georges échoit à François Bertrand.

En janvier 1518, contrat de mariage, entre le noble et puissant seigneur François Bertrand , seigneur et châtelain du Lys-Saint-georges et vicomte de Bourges, avec Marguerite de Bressolles, dame de Courtevrault et veuve de Florent de Chazerac.

Le 10 février 1539, mariage de damoiselle Anne Bertand, fille de feu François Bertrand, avec Balthazard de Saint-Maur, écuyer, seigneur de Lordonne et de Saint-Pioerre-en-la-Marche.

Le 14 janvier 1546, par partage entre Gilbert et Geoffroy Bertrand, fils de feu Franois Bertrand et de feu Marguerite de Bressolles, la châtellenie et seigneurie du Lys échoie à Gilbert Bertrand.

17 avril 1554, procuration donnée à Gaspard de la Vigne, par Gilbert Bertrtand écuyer et seigneur du Lys-Saint-Georges, pour retirer à la trésorerie de la Haute et Basse Marche, les deniers qui lui sont dus pour son état de cornette*.

Le 3 mai 1556, Gilbert Bertrand, écuyer, seigneur du Lys-Saint-Georges, épouse Louise de Barbançois, fille de Charles de barbançois, seigneur de Sarzay. Le contrat de mariage prévoit une dot de 10 000 livres.

En 1558, Jacques Bertrand, chevalier, seigneur du lys-Saint-Georges, est signataire du contrat de mariage de son cousin François Bertrand et de Marguerite de la Roche.

Le 6 juillet 1568, le roi accorde des lettres de terrier* à Gilbert Bertrand, écuyer, seigneur du Lys-Saint-Georges.

Le 10 septembre 1590, contrat de mariage passé entre le chevallier Jean de Berthoulat, seigneur de Ronchoux, et Marguerite Bertrand, fille de Gilbert Bertrand, chevalier, seigneur du Lys-Saint-Georges.

Le 9 janvier 1603, articles de mariage de Gilbert Bertrand, troisième du nom, écuyer, seigneur du Lys-Saint-Georges, avec damoiselle Catherine de Barbezières.

Le 2 juillet 1609, partage des biens du défunt Gilbert Bertrand, écuyer, seigneur du Lys-Saint-Georges, et de damoiselle Louise de Barbançois, entre leurs enfants. Gilbert Bertrand devient seigneur du Lys-Saint-Georges et son frère Charles, seigneur de Coudière.

Le 17 mai 1628, acte de foi et hommage rendu au seigneur de Tuissière Daillat par Charles Bertrand écuyer, seigneur de Richebourg et du Lys-Saint-Georges.

28 avril 1637, contrat de mariage entre Renée Bagnan et Louis Bertrand, fils de Gilbert Bertrand seigneur du Lys-Saint-Georges, et de la défunte Catherine de Barbezières.

Le 29 février 1642, acte de foi et hommage rendu par Louis Bertrand à monseigneur le prince de Condé, en raison du duché de Châteauroux et de ma moitié de la justice et châtellenie du Lys-Saint-Georges.

28 mai 1642, main levée de souffrance* donnée à damoiselle Louise du Mont, femme de Charles Bertrand seigneur du Lys-Saint-Georges, Coudière et Richebourg, en partie en raison de la garde noble de René Bertrand et Marguerite Bertrand.

Le 2 septembre 1653, par testament, damoiselle Louise du Mont donne par préciput* et avantage la somme de deux milles livres à son fils aîné René Bertrand. Acte fait en la châtellenie du Lys-Saint-Georges.

Le 5 octobre 1659, contrat de mariage passé devant notaire à Neuvie Saint-Sépulchre, entre René Bertrand, chevalier, seigneur de Coudière, Richebourg et en partie du Lys-Saint-Georges, demeurant au châtel de Richebourg, et damoiselle Marie de Moussy, fille de Charles de Moussy, seigneur de la Motte Marçays. Au bas est écrit. La demoiselle de Moussy est décédée le 8 juillet 1669.

Le 24 février 1660, testament de Louis Bertrand et dame Renée de Bagnan son épouse où ils donnet à Gilbert Bertrand leur fils aîné, par préciput et avantage, la terre, justice et seigneurie du Lys-Saint-Georges.

24 décembre 1660, compromis entre damoiselle Renée Bagnan veuve de feu Louis Bertrand, et Gilbert Bertrand, leur fils aîné.

Le 11 juillet 1663, contrat de mariage entre Gilbert Bertrand, fils de Louis Bertrand et Renée de Bagnan, avec dame Marie de Sigogné.

Le 19 juin 1666, est né Jean Bertrand, fils de messire René Bertrand, chevalier, seigneur de Coudière, Richebourg et du Lys-Saint-Georges en partie, et de damoiselle Marie de Moussy, sa femme.

31 août 1674, testament de René Bertrand, écuyer, seigneur de Coudière, Richebourg et du Lys-Saint-Georges en partie (avant de se partir à l'armée à la convocation du ban), par lequel il fait comme seul héritier, son fils Jean Bertrand (il avait deux soeurs: Madelaine et Marie).

8 octobre 1687, contrat de mariage de messire Jean Bertrand, chevalier, seigneur de Feuge, demeurant à Châteauroux, fils du defunt Balthazard-Louis Bertrand, chevalier, seigneur du Lys-Saint-Georges, et de dame Renée de Bagnan, avec damoiselle Charlotte-Françoise de Chauvin, fille de François Chauvin, chevalier et seigneur de la Courdière et de dame Anne de Louault.

28 février 1688, contrat de mariage de Louis-Balthazard Bertrand, chevalier, seigneur du Lys-Saint-George, fils de Gilbert Bertrand, chevalier, seigneur du Lys de Saint-George, et de défunte dame Marie de Sigogné, avec demoiselle Marie-Charlotte de Chauveron, fille du haut et puissant seigneur messire Jean-Louis de Chauveron, marquis de la Mothe-Chauveron, chevalier, seigneur du Puy Doré et autres terres. , subdélégué des maréchaux de France en Touraine. Le père du futur fait don de la terre du Lys, à charge de donner au puiné François Bertrand, 500 fr de rente ou 10 000 fr en capital. Le père de la future donne 16 000 fr et les seigneuries des Augers.

30 octobre 1696, traité entre Jean Bertrand, chevalier, seigneur de Coudière, Richebourg et du Lys-Saint-Georges en partie, héritier du défunt René Bertrand son père, et les demoiselles Madelaine et Marie Bertrand, ses soeurs.

1697, enregistrement d'armoieries à l'armorial général, de Balthazard-Louis Bertrand, chevalier, seigneur du Lys-Saint-Georges.


  • Le cornette est le troisième officier d'une compagnie de cavalerie ou de dragons.
  • Le livre terrier, est un registre contenant les lois et usages d'une seigneurie, la description des biens, les redevances, etc... On peut considérer que c'est l'ancètre du cadastre.
  • La souffrance féodale, est un répit donné par le seigneur à son vassal pour prêter foi et hommage. Le service du roi était un cas ou la souffrance était le meilleur cas pour obtenir la souffrance, le cas de minorité également.
  • Preciput: avantage donné à un héritier.
Date Prise le 29 septembre 2016, 11:05
Source Lys-Saint-Georges (Indre)
Auteur Daniel Jolivet
Lieu de la prise de vue46° 38′ 27,9″ N, 1° 49′ 25,61″ E Kartographer map based on OpenStreetMap.Voir cet endroit et d’autres images sur : OpenStreetMapinfo

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19 janvier 2018

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