Français : Vitrail composé de sept panneaux, de forme rectangulaire, représentant des animaux stylisés (serpent, singes et insectes) dans leur environnement végétal ; au centre, deux panneaux translucides subdivisés en rectangle. Variante proposée avec deux panneaux centraux pleins aux motifs végétaux.
Les Singes
Informations sur la création de l'œuvre
Jacques GRUBER (maitre-verrier)
Sundhouse, 1871 - Paris, 1936
1925
Informations techniques sur l'œuvre
verre teinté, plomb
H x L en cm : 201,5 x 201,4
vitrail
Informations générales sur l'œuvre
Achat avec participation du FRAM et du Fonds du Patrimoine : Weiss, 22/10/2008
Musée des Beaux-Arts (inv. 2008.4.1.0)
Jacques Grüber est issu d’une famille alsacienne qui, à la suite du traité de Francfort mettant fin à la guerre entre la France et l’Allemagne, quitte l’Alsace pour demeurer française et s’installe à Nancy en 1877. Parti à Paris en 1889, il suit à la fois les cours de l’École des arts décoratifs et ceux des Beaux-Arts dans l’atelier de Gustave Moreau. Dès son retour, en 1893, il réalise des décorations de vases à la manufacture Daum. Il s’installe à son compte en 1897, se spécialisant dans le verre et le vitrail, devenant en 1901 l’un des fondateurs et des maîtres de l’école de Nancy. Ses innovations techniques contribuent à l’originalité de ses œuvres que l’on retrouve dans nombre de maisons nancéiennes. En 1914, il repart à Paris et s’éloigne alors de sa période Art nouveau, devenant l’un des principaux artistes reconnus du mouvement Art déco. Il participe ainsi à l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de Paris de 1925.
Dans le « Village français », sorte de cité-jardin évoquant de façon éphémère un lieu idéal, il travaille entre autres avec Hector Guimard à la « Maison du tisserand » et y réalise un vitrail destiné à la salle à manger, composé de sept panneaux. Grüber y utilise un thème assez exotique, des singes, plutôt surprenant dans le cadre qui lui était destiné. Il semble préfigurer l’Exposition coloniale qui va suivre en 1931. L’artiste est à l’apogée de son art, maîtrisant des techniques nouvelles : travail du verre plaqué, utilisation des cabochons, témoignage de la richesse des matériaux. Présentation unique, ce vitrail retourne à la fin de l’exposition dans l’atelier de l’artiste, qui avait pu montrer ainsi qu’il était vraiment l’un des maîtres du vitrail moderne. Grüber participe à la réalisation des vitraux de la salle de lecture de la bibliothèque Carnegie, à Reims.
[C. Delot, 2017]