La famille de Reynaud est une ancienne famille de la noblesse militaire des confins de l'Auvergne et du Gévaudan. On trouve son nom diversement écrit Reynaud, Raynaud, Renault ou Rainaud[1].

Guillaume Rainaud ou Raynal, prieur de Valbonne, élu général des Chartreux (1367), était de la province d'Auvergne. Il refusa le chapeau de cardinal que lui offrait le pape Urbain V [2].

Autre Guillaume Reynaud, écuyer, seigneur de Cordeboeuf[2], bailli de Beaujolais et des montagnes d'Auvergne en 1420, paraît avoir été l'auteur d'une branche (avec Durand son frère et son neveu Merlin) qui s'est illustrée sous le nom de Cordeboeuf-Beauverger , son fils Guillaume Renault ou de Reynaud capitaine des gens d'Auvergne compagnon de Jeanne d'Arc fit prisonnier le Duc de Suffolk (William de la Pole) au siège de Jargeau (et fut fait chevalier par celui-ci)[3].

Filiation ensuite de ce Guillaume Renault suivie Guérin, Antoine puis Germain Reynaud seigneur de Desges[2], qui laissa deux fils: Reynal et Jean. Celui-ci fit branche et fut présent au contrat de mariage de Reynal son frère (15 octobre 1447), aïeul d'Antoine (1474), d'où:

1° Gemain de Reynaud de Desges auteur des seigneurs de Gripel et du Teilhet

2° Reynal II, qui testa aux Chazes le 19 janvier 1491 et fut la tige des seigneurs de Paternaud, de la Puelle, de la Bonté, de la Coste, dits de Raynaud de Rochemure, existants dans le canton de Pinols (Haute-Loire)[2].

Les seigneurs de Gripel et du Teilhet, issus de Pierre Reynaud de Desges (fils de Germain de Desges), marié le 15 octobre 1550, à Anne de Pons, dame de Gripel, sont devenus seigneurs de Monts (château de Mons à Arlanc), en 1624, par alliance avec Yolande de Beaune (Louis 1er de Vaud de Savoie étant son aïeul) d'où postérité[3]. Ils ont été maintenus dans leur noblesse le 14 avril 1667 et ont produit: six chanoines-comtes de Brioude (1591-1683); deux chevaliers de Malte (1746-1759); de nombreux hommes d'armes; des mousquetaires et chevaux-légers de la maison du Roi; plusieurs officiers supérieurs, dont un maréchal de camp (1788): Marc Antoine Sérapion de Reynaud de Monts, baron de St-Pal-en-Chalencon qui remarqua dans ses fonctions un certain Bonaparte à l'école de Brienne et le fit monter à Paris à l'école militaire, ce dernier passait fréquemment ces jours de congés chez le Chevalier de Reynaud de Monts. Celui ci, sous-inspecteur des écoles qui avait remplacé le chevalier de Kéralio retiré le 16 mai 1783 par suite des fatigues que lui causaient les inspections, était un brillant officier de cavalerie ayant débuté comme cornette aux carabiniers en 1757, et était depuis 1767, mestre de camp en second du régiment des dragons de Penthièvre. En sa qualité de sous-inspecteur, il fut nommé brigadier de dragons en 1784 et maréchal de camp en 1788 ; il n'émigra point, et ne paraît pas avoir survécu à la Révolution[4]. Eteints avec Madeleine Reynaud, mariée en 1803 à Etienne Berard de Chazelles.

Le comte François Dominique de Reynaud de Montlosier (1755-1838) Pair de France est issu de la même famille[2].

Notes et références modifier

  1. C. D. de Magny, Le nobiliaire universel, ou: Recueil général des généalogies historiques et véridiques des maisons nobles de l'Europe, Secrétariat de l'Institut héraldique, (lire en ligne)
  2. a b c d et e Jean Baptiste BOUILLET, Nobiliaire d'Auvergne, (lire en ligne)
  3. a et b Armorial général, ou Registres de la noblesse de France par Louis-Pierre d'Hozier et d'Hozier de Sérigny juges d'armes de France: Registre cinquième. 5, Firmin Didot frères, fils et cie, (lire en ligne)
  4. vicomte Ludovic de Magny, Le nobiliaire universel: ou, Recueil général des généalogies historiques et veridiques des maisons nobles de l'Europe, Institut Heraldique, (lire en ligne)