Famille de Framecourt

La famille de Framecourt est une famille féodale française originaire d'Artois. Elle tire son nom du village de Framecourt (Pas-de-Calais), du comté de Saint Pol, dont ses membres étaient seigneurs au bas Moyen Âge. On trouve des seigneurs de Framecourt dès le XIe siècle. Cette famille n'est plus attachée au Ternois depuis le début du XVIe siècle.

Famille de Framecourt
Image illustrative de l’article Famille de Framecourt
Armes de Framecourt

Blasonnement De gueules au chef d'argent (de Framecourt), écartelé de gueules à 3 coquilles d'or (de Ricametz)
Période XIe – XVIe siècle
Pays ou province d’origine Artois

Origine

modifier

Le nom de cette famille apparait dans les actes au XIe siècle.

Sans pouvoir relier les différents porteurs du nom, on trouve :

  • Jean de Framecourt est bienfaiteur de l'abbaye de Blangy en 1053[1].
  • Acard de Framecourt, son fils, seigneur de Framecourt et Sains les Haulteclocque, chevalier, fonda en 1084 un prieuré de bénédictins qui dépendait de l'abbaye de Ham les Lillers[1]. Pour ce faire il vendit son manoir de Sains et le quart du village lui appartenant. Achard de Sains est cité (Achardus de Sanctis) comme témoin d'une donation bien antérieurement à 1156[2].
  • Willaume de Framecourt, écuyer en 1319[3].

Filiation

modifier

La filiation suivie commence en 1380 :

  • Jean de Framecourt, seigneur de Framecourt[4], écuyer de la compagnie de messire Guillaume IV, châtelain de Beauvais lors de sa revue du [5], marié avec Anne de Ricametz[4], dont :
    • Pierre de Framecourt, écuyer, seigneur de Framecourt. Marié à Ghislaine de Saint-Léger, dont :
      • Robert de Framecourt, écuyer, seigneur de Framecourt[4], de Rebreuves achetée en 1425 à Marguerite de Monbertaut[6] et de Lespesse[7]. Il épouse vers 1380 Watière Lobegeois[4],[8], dame de Lespesse, dont :
        • Jean (ou Pierre) de Framecourt[7] dit Brunet[9], écuyer, seigneur de Rebreuves sur Canche (cité en 1441 et 1445 )[9] et de Lespesse, il fut bailli de Lillers[10]. Il épouse Marguerite de Boffles, dont :
          • Jean (Jehan) de Framecourt, chevalier, seigneur de Lespesse. On trouve la trace de Jehan de Framecourt, chevalier, seigneur de Lespesses, en 1471 dans une affaire juridique où il est héritier et ayant droit, à cause de sa femme, de Guillaume de le Fosse dit Mortreul. Il épouse Marguerite de la Fosse (fille de Guillaume) avec qui il a 5 enfants, 3 filles : Marie (épouse d'Adrien du Bois de Fiennes)[4], Jacquel(m)ine (épouse d'Hugues d'Occoches)[4],[11] et Marguerite (épouse de Jean de Vaux seigneur d'Hocquincourt)[12]) et 2 fils : Antoine « mort à marier » et Pierre religieux aux Jacobins de Lille[7] avec lesquels s'éteint cette branche. Le 6 septembre 1489 une saisine est délivrée par le bailli (d'Amiens?) Anthoine de Crèvecoeur pour l'achat d'un fief à Berguette par Jehan de Framecourt à Jehan de Lens seigneur de Rebecque et de Witte[13]
          • Allard de Framecourt, né en 1455[14], mort avant 1529, écuyer, seigneur d'Âmes et de Beaurepaire[7],[15], il épouse Pasques Paillet[4],[15] avec qui il a 2 filles : Pasques (épouse de François du Wez) et Jacqueline (épouse Jean d'Incourt). Cette branche est donc éteinte.
        • Regnault de Framecourt, seigneur de Framecourt et de Rebreuves[7]. En 1460 Il est propriétaire de la maison Le Perlicamp au 42 de la rue au lin à Amiens[16]. Il est cité dans des documents financiers de la ville de Doullens en 1470 et de la ville d'Amiens en 1478 où il est qualifié de gros personnage et privilégié[17]. Il épouse Gillette de Saint Fuscien[18],[4],[7] dont :
          • Antoine (Anthoine) de Framecourt, écuyer, seigneur de Framecourt[4]. Dans une lettre du d'Anthoine de Saint Delys, lieutenant du baily d'Amiens, il est indiqué qu'Antoine de Framecourt fut condamné à une somme à cause de la rente de 3 fiefs[19].
            • Jean (Robert) de Framecourt (né vers 1445-1465), seigneur de Framecourt, épouse Jacqueline d'Incourt[4],[20]. Ils ont une fille : Gille(tte) de Framecourt épouse de Jean de Penel dit de Lalaing, seigneur de Warigny, par contrat du dans lequel son père est cité décédé. Le nom de cette lignée est donc éteint.
            • Guillaume de Framecourt (autre fils d'Antoine et de Catherine Sagnier qui fut sa tutrice). Il aurait hérité d'un fief situé à « Sainct Leger prez Sainct Thuin »[19]. En 1476, le chartrier de Coin le cite en tant qu'escuyer, seigneur de Rebreuve, en 1491 il possède encore cette terre[21]. En 1507, dans les coutumes locales du bailliage d'Amiens, il est cité comme noble homme seigneur de Rebroeuvres, (en 1516 Rebreuves passe à une autre famille). En 1529, il paie le dixième de ses revenus de fief noble pour la rançon de François Ier et le recouvrement de ses enfants[21]. Les descendants sont donc issus de cette branche.[réf. nécessaire]

Porteurs du nom isolés

modifier

Dans différents relevés généalogiques, ouvrages, romans, revues et journaux on trouve des porteurs du nom « de Framecourt ». Certains, après recherches et recoupements, se sont avérés être des « de Tramecourt », grande famille d'Artois, originaires de Tramecourt, à côté d'Azincourt et géographiquement proche de Framecourt (tels que Louis de T., Denis de T., Marie Magdelene Josephe Alexandrine de T.). Figurent donc ci-dessous ceux dont ce rapprochement n'a pas été fait (au moment de la rédaction ou de la dernière mise à jour).

  • Eulard de Framecourt, son nom figure sur la liste des nobles établie en 1488, il est situé à Béthune.
  • Philippe de Framecourt, son nom figure sur la déclaration des fiefs et arrière fiefs du comté de Saint Pol 1473-1474.
  • Pierre de Framecourt, son nom figure comme témoin sur un acte de jugement du (archives départementales de la Somme).
  • Marc de Framecourt, son nom figure dans les coutumes locales du bailliage d'Amiens rédigées en 1507 où il est cité escuier seigneur de Beaurepair âgé de LXII ans.
  • Porrus de Framecourt, dans la référence précédente est cité escuier seigneur de Lespesse âgé de XXIX ans.
  • Raoul de Framecourt, son nom figure dans les Mémoires historiques sur les Templiers de 1805, et dans la Revue de l'Orient latin de 1897, comme chevalier séculier ayant été reçu par le grand maître à Paris lors d'un chapitre général en présence d'environ 200 frères vers 1295. Il s'agit plus certainement de Raoul de Framicourt, fils de Raoul de Framicourt et de Marie de Cantegnies, qui est cité vers Amiens en 1251 et 1292.

Héraldique

modifier
  • Armes primitives : De gueules au chef d'argent
  • Armes modernes : Au XIVe siècle Pierre de Framecourt écartèle les armes de sa famille avec celle de la famille de Ricametz dont est issu sa mère de créant les armes actuelles qui sont Écartelé, aux 1 et 4, de gueules, au chef d'argent (qui est de Framecourt), aux 2 et 3, de gueules, à trois coquilles d'or (qui est de Ricamez)[22].

On pouvait voir ces armoiries sur un vitrail de l'église d'Anvin et dans celle d'Hocquincourt[4].

  • Devise : Virtus et nobilitas (Vertu et noblesse)[23]
  • Supports : Deux lions d'or[10]
  • Cimier : Un arbre[Lequel ?]

Notes et références

modifier
  1. a et b Louis Joseph Harbaville, Mémorial historique et archéologique du département du Pas-de-Calais, t. 2, Topino, (lire en ligne), p. 354.
  2. Mémoires de l'Académie des sciences, lettres et arts d'Arras, Arras, , Tome XXXIV, page 261
  3. La Maison et Famille de Routart, prouvée très noble passez plus de six cens ans, et alliée aux principales Familles du Pays-Bas, d'Espagne &c, Bruxelles, Jean Mommart, (lire en ligne), p. 85
  4. a b c d e f g h i j et k Casimir de Sars de Salmon, Recueil de généalogies, fragments, notes et épitaphes des provinces du Nord, volumes 5, 11 et 12
  5. Mémoires de la Société Académique d'Archéologie, Sciences et Arts du Département de l'Oise, t. 13, Beauvais, (lire en ligne), p. 618
  6. Dictionnaire historique et archéologique du Pas-de-Calais, Arras, , Tome 1 - page 297
  7. a b c d e et f L-E de La Gorgue-Rosny, Recherches généalogiques sur les comtés de Ponthieu, de Boulogne, de Guines et pays circonvoisins, Boulogne-sur-Mer, , tome II - pages 605-606
  8. comte P-A du Chastel de la Howardries-Neuvireuil, Notices généalogiques tournaisiennes dressées sur titres, Tournai, , tome III - page 39
  9. a et b Département de la Somme, Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790, série G - volume 5 - page 55
  10. a et b (fr + et + en) G. Demay, Inventaire des sceaux de l'Artois et de la Picardie, Imprimerie Nationale, , page 99
  11. Félix Brassart, Histoire du château et de la chatellenie de Douai, Douai, , Tome II - page 796
  12. Histoire généalogique et chronologique de la Maison Royale de France; des Pairs; Grands officiers de la Couronne & de la Maison du Roy, & des anciens Barons du Royaumes ; [...], Paris, , p. 3ème édition, tome 7, page 556
  13. Société d'Etudes de la Province de Cambrai, Archives de la famille de Beaulaincourt, Seclin, , Tome II page 1103
  14. M.A. Bouthors, Coutumes locales du bailliage d'Amiens rédigées en 1507, , Tome II - page 374
  15. a et b département du Pas-de-Calais, Mémoires de la commission départementale des monuments historiques du Pas-de-Calais, Arras, , Tome II - page 6 - (planche I = photo du manoir de Beaurepaire)
  16. Bulletin de la Société des Antiquaires de Picardie, Amiens, , 597 p., Tome XVI page 259
  17. Edouard Maugis, Essai sur le régime financier de la ville d'Amiens du XIVe à la fin du XVIe (1356-1588) : Etudes d'histoire municipale, Yvert et Tellier, , 521 p., Tome Ier - page 370
  18. René de Belleval, Nobiliaire de Ponthieu et de Vimeu, Amiens, , Volume 1 - page 341
  19. a et b Victor de Beauvillé, Recueil de documents inédits concernant la Picardie, , page 502
  20. Frédéric Auguste Ferdinand Thomas baron de Reiffenberg, Recueil héraldique et historique des familles nobles de Belgique, Anvers, , page 182
  21. a et b Bulletin de la Société des Antiquaires de Picardie, , page 443
  22. Rietstap, Armorial général
  23. A Chassant et H Tausin, Dictionnaires des devises historiques et héraldiques, Paris, , page 363