Famille Onffroy de Vérez

La famille Onffroy de Vérez est originaire de Saint-Laurent-sur-Mer dans le Calvados.

Famille Onffroy de Vérez
Blasonnement D’argent au chevron de gueules accompagné de trois trèfles de sinople
Période XVIe siècle - XXIe siècle
Pays ou province d’origine Drapeau de la Normandie Normandie,Drapeau de la Bretagne Bretagne
Récompenses militaires Ordre royal et militaire de Saint-Louis
Preuves de noblesse
Autres Anoblissement en 1543

Histoire modifier

Cette famille a été anoblie par lettres patentes en janvier 1543, enregistrées à la Chambre des comptes le 16 décembre 1544 et en la Cour des aides le 14 avril 1556. Maintenue noble le 9 mars 1599 par de Mesmes, sieur de Roissy, en 1666 par Chamillart et en 1782. Enregistrement des titres de noblesse à Saint-Domingue en 1768. Certificat de noblesse pour les sous-lieutenances le 15 juillet 1786 (AR)[1],[2].

Elle a été admise au sein de l'Association d'entraide de la noblesse française en 1953.

Filiation modifier

Ci-dessous, une filiation simplifiée de la famille Onffroy[3] :

  • Jacques-Roland Onffroy
    • Anne-Marthe-Roland Onffroy, chevalier de Saint-Louis
      • Louis-Arnaud Onffroy
      • Henri-Jules Onffroy (1810-1893), explorateur
      • Pierre-Roland Onffroy
      • François-Émile Onffroy
      • Jeanne-Valérie Onffroy
      • Félix-Tancrède Onffroy
    • Achille Onffroy, résidant jamaïcain
      • Deux filles
    • Benjamin Onffroy, veuf, colonel des volontaires royaux dans les Cent-Jours
    • Emmanuel Onffroy, officier vendéen
      • Un fils
    • Zoé Onffroy
    • Julie Onffroy

Personnalités modifier

Anne-Marthe-Rolland Onffroy modifier

Anne-Marthe-Roland Onffroy[3], né le 15 décembre 1778 en Bretagne, est un chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis. Fervent royaliste, il a appartenu au corps royal d'artillerie (chef de bataillon).

Il a épousé Jeanne Paulin de Gournay qui est la fille de Michel de Gournay Famille de Gournay, ancien officier et chevalier de Saint-Louis, possédant d'importantes propriétés à Saint-Domingue, le 31 janvier 1807. De cette union, qui a traversé une émigration de vingt-cinq ans, sont nés six enfants, tous venus au monde en Jamaïque

Anne-Marthe-Roland Onffroy possédait une plantation de café. Il aurait été officier d'artillerie engagé dans l'armée anglaise (campagnes de Saint-Domingue).

En 1816, avec le départ de Napoléon Bonaparte, la famille Onffroy a regagné la Bretagne[3] après avoir vendu la plantation de café jamaïcaine.

En 1828, sur sa propriété du Plessis-Bardoult à Pléchâtel, Anne-Marthe Roland Onffroy aménage un haut fourneau à charbon de bois[4].

Jules-Henry Onffroy de Thoron modifier

Jules-Henry Onffroy de Thoron est un explorateur français du XIXe siècle.

Fidèles royalistes, les parents de Jules-Henry Onffroy de Thoron abandonnent la France[3] pendant la Révolution et choisissent de s'établir en Jamaïque. Jules-Henry naît le 19 novembre 1810, sur la paroisse de Sainte-Anne.

Au départ de Napoléon, après les Cents-Jours, la famille Onffroy rentre en Bretagne, et Jules-Henry se tourne vers une carrière militaire[4]. Cependant, la révolution de 1830 met un terme à ses nobles ambitions. En 1832, acquitté par un Conseil de guerre, il prend la direction de l'île de Jersey pour rejoindre ses parents déjà exilés. Puis à Paris, il s'engage dans des études et côtoie les cercles littéraires, donnant naissance à une abondante production poétique, dont certains textes sont regroupés dans le recueil "Amour et bienfaisance".

Le jeune écrivain et poète romantique, part servir le Shah de Perse. Cependant, ses aspirations changent rapidement. À Constantinople, il élabore pour le ministre du commerce, un projet commercial [4].

En 1840, il se retrouve au Liban en compagnie de l'orientaliste Lhéritier de Chézelles, qui lui enseigne la langue arabe. À cette époque, le Liban est le théâtre de rivalités exacerbées par les grandes puissances. Le sultan soutenu par la Russie et l'Angleterre s'oppose au vice-roi d'Égypte, appuyé par la France. Les rebelles, en conflit avec l'émir Béchir, sollicitent le soutien de Jules-Henry , qui encourage leur révolte et devient le "commandant en chef"[4]. À son entrée à Djebaïl, la foule l'acclame. Les cheiks lui confèrent le titre d'"Emir-Onffroy-el Kébir-Asherbe-Djebel", qui signifie "Emir Onffroy, le grand de l'armée de la montagne". Malheureusement, la révolte échoue, et il doit rapidement avec Lhéritier de Chézelles, embarquer sur une corvette qui les dépose à Chypre, d'où ils se rendent à Constantinople.

Jules-Henry Onffroy de Thoron se transforme en voyageur, parcourant l'Europe centrale avec Vienne et Munich comme bases[4]. Bien qu'il retourne à Paris à plusieurs reprises, son attrait pour l'étranger persiste.

En 1850, il s'embarque pour le continent sud américain sans destination précise, débarquant à Valparaiso puis en 1851 à Serena[4]. Il prend part à des combats contre les Chiliens et est à nouveau expulsé comme indésirable. S'installant au Pérou, il obtient le titre d'"ingénieur civil" du ministère de la Guerre. Cependant, son désir de voyager persiste. Il engage deux expéditions (1852 et 1861) au Pérou, consacrant son temps à l'observation, au dessin et à l'établissement de relevés topographiques de la région.

En 1857, il se marie avec Maria-Asuncion de Oyarzabal[4], qui décède l'année suivante. En 1861, il revient à Paris, publiant son Dictionnaire original de la langue Quichua et La Langue primitive, où il tente de démontrer des relations entre l'Amérique du Sud et le Moyen-Orient depuis l'Antiquité, donnant des conférences à travers la France.

Cependant, un autre rêve le hante : établir en Amazonie péruvienne, une colonie agricole. En 1870, il atteint la frontière péruvienne en août[4]. Dans la contrée de la rivière Ucayali, il devient planteur, mais face à de multiples difficultés, il retourne en France.

Vers 1885, il réside principalement à Saint-Étienne et à Lyon. Son port d'attache réel devient Chalain-le-Comtal (Loire). Le 4 mars 1893, il décède à Lyon et est inhumé dans le Forez.

Possessions modifier

Armes, devise modifier

D’argent au chevron de gueules accompagné de trois trèfles de sinople.

Notes et références modifier

  1. Henri Frotier de La Messelière 1912-1926, p. 225 (Tome 4).
  2. François Onffroy, seigneur de Veret, près Bayeux, (Calvados), maintenu noble en Normandie en 1666. Pierre-Roland O., colon à Saint-Domingue. Jacques-Roland O., maintenu noble par arrêt du Parlement de Bretagne du 20 juillet 1782, commissaire de la noblesse des États de Bretagne, de 1784 à 1789, pour l'inspection des octrois des villes de la province, retourné à Saint-Domingue en 1790, colonel des milices royalistes et d'émigrés de cette île en 1793 (Henri Frotier de La Messelière t. 4, p. 225).
  3. a b c et d « Nobiliaire universel de France, ou Recueil général des généalogies historiques des maisons nobles de ce royaume. T. 15 / par Nicolas Viton de Saint-Allais, Nicolas (1773-1842); avec le concours de MM. de Courcelles, l'abbé de l'Espines, de Saint-Pons - Pages 197 à 198 », sur gallica.bnf.fr
  4. a b c d e f g et h « Bulletin de la Diana (Loire) - Pages 216 à 227 »

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier