La famille Bridoux est une famille française, originaire de la Somme, qui a produit plusieurs militaires.

Filiation modifier

Marie Joseph Eugène Bridoux (OisemontPœuilly) est, parmi les officiers généraux tués à l'ennemi durant la Première Guerre mondiale, le premier d'entre eux à avoir exercé un grand commandement en qualité de général de division.
Fils d'un maréchal des logis du 4e Lanciers devenu gendarme à cheval dans la gendarmerie impériale, il intègre en 1875, à 19 ans, Saint-Cyr, où il bénéficie d'une bourse (promotion Dernière de Wagram). Capitaine (1887), puis chef d'escadrons (1898) au 3e régiment de Dragons, il est ensuite promu lieutenant-colonel (1902), puis colonel (1906) au 27e régiment de dragons. Nommé directeur de la cavalerie au ministère de la Guerre et promu général de brigade en 1909, puis général de division en 1913, il prend le commandement de la 5e division de cavalerie à Reims.

Mobilisé le 31 juillet 1914 à la tête de sa division, il prend part à la bataille des frontières au sein du 1er corps de cavalerie commandé par le général Sordet, unité qui participe ensuite, après la retraite des alliés, à la contre-offensive menée en septembre par la VIème armée commandée par le général Maunoury. Le 8 septembre, il relève, à la tête du 1er corps de cavalerie, le général Sordet, auquel le général Maunoury reprochait d'avoir opéré un mouvement de recul et va s'illustrer dans la bataille de l'Ourcq, décisive de la première victoire de la Marne. Alors que la 5e armée et le corps expéditionnaire britannique franchissent la Marne, la 6e armée traverse l'Ourcq, le 10 septembre, et poursuit les troupes allemandes, le 1er corps de cavalerie se voyant confier, sur la rive ouest de l'Oise, une mission de contournement qui va le conduire, après un épuisant périple de plus d'une centaine de kilomètres, au-delà de Saint-Quentin. Le général Bridoux y sera blessé dans une embuscade, le 17 septembre, et, transporté à Pœuilly (Somme), y mourra de ses blessures. Il a notamment laissé son nom à la caserne Bridoux à Metz, aujourd'hui un campus de l'université de Metz.

Notes et références modifier

  1. Henri de Wailly, De Gaulle sous le casque : Abbeville, 1940, Perrin, (ISBN 2-262-00763-2 et 978-2-262-00763-8, OCLC 22780788, lire en ligne), p. 165
  2. Philippe Naud, "La mise sur pied du 1er régiment de France, avril-octobre 1943", chapitre L'appel de la troupe, le recrutement, Guerres mondiales et conflits contemporains, 2/2001 (n° 202-203), p. 35-53

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