Discussion:Pierre Piccinin da Prata/Brouillon

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Brouillon de travail


Pierre Piccinin da Prata est un enseignant et écrivain belge né le 24 mars 1973, à Gembloux (Belgique). Il a, à deux reprises, été emprisonné ou retenu comme otage en Syrie en 2012 et 2013.

Biographie

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Né dans une famille italienne immigrée en Belgique[1], Pierre Piccinin da Prata a étudié à l’Université libre de Bruxelles, à l’Université de Paris I Panthéon-Sorbonne et à l’École Pratique des Hautes Études, en histoire classique (Il est l'auteur d'articles scientifiques sur la Guerre de Spartacus[2]), en archéologie et en sciences politiques ; il est agrégé (belge) de l’enseignement secondaire supérieur.

Après ses études à Paris, il enseigne au Lycée belge de Lubumbashi; il intègre ensuite l'Enseignement de la Communauté française de Belgique, puis l’École européenne de Bruxelles I. Il a également exercé la fonction de maître de stages à l'Université libre de Bruxelles. En 2013, Pierre Piccinin da Prata est professeur d'histoire à l’Athénée royal Jean Rostand de Philippeville[3].

Pierre Piccinin da Prata est un catholique concerné par les institutions de l'EgliseErreur de référence : Balise fermante </ref> manquante pour la balise <ref>. Il est l’envoyé spécial du magazine Afrique Asie au Liban et en Syrie et le correspondant de l’hebdomadaire The New Times au Mali. Le Soir publie deux séries de chroniques quotidiennes qu’il rédige depuis les quartiers rebelles de la ville d’Alep. Il publie parfois dans Le Monde, La Libre Belgique[4], Rue89, L’Écho, L’Humanité, L’Espresso, L’Orient - Le Jour.

Ses critiques de la presse lui attirent l’antipathie de plusieurs journalistes spécialistes du Moyen-Orient (voir plus bas, « l’Affaire de Hama »)[5]. Il devient ainsi un sujet de polémique  : Jonathan Littell n’hésite pas à le traiter de « crétin » dans ses Carnets de Homs et le quotidien Le Monde choisit de publier un article critique dans lequel Pierre Piccinin da Prata est ironiquement comparé au reporter de bande dessinée belge Tintin et se voit qualifié d'« aventurier sans fantaisie, chercheur sans qualification »[6], mais il obtient un droit de réponse[7]. D'autres personnes estiment toutefois que son travail s'inscrit « dans la meilleure tradition des reporters de guerre »[8]. Pierre Piccinin da Prata parle un « arabe sommaire »[9].

C’est à propos de la Syrie qu’il fait le plus parler de lui. Au fil de huit voyages, il décrit l’évolution du conflit. Selon lui, les premiers mois de la révolution n'auraient mobilisé qu'une minorité de Syriens. Pierre Piccinin da Prata est alors accusé de vouloir défendre le régime et qualifié de partisan du président syrien Bachar el-Assad. En mai 2012, il décrit en revanche un pays marqué par la guerre et explique comment, déçu par les élections que le gouvernement avait promises libres et ouvertes à l’opposition, le peuple s’est alors soulevé[10]. C’est lors de ce troisième séjour qu’il est arrêté par les services secrets syriens et torturé, à Homs, accusé d'espionnage pour le compte de la France[11], puis expulsé du pays[12]. Pierre Piccinin da Prata poursuivra néanmoins son travail de terrain en Syrie: il signe La Bataille d’Alep, un livre dans lequel il rassemble ses récits écrits au jour le jour pendant trois semaines passées avec les rebelles dans la ville assiégée[13] et réalise un film documentaire édité sous le même titre[14]. En mai 2013, il publie un second volume relatif à la Syrie, Avec les combattants en Syrie, dans lequel il règle ses comptes avec la presse et ses détracteurs et reprend dans le détail le récit de ses sept voyages, en tentant de produire une vue d'ensemble de l'historique du conflit[15].

Pierre Piccinin da Prata a été qualifié d'espion[16], mais le Ministre des Affaires étrangères belge a démenti son appartenance à la Sûreté de l'État ou aux services des Renseignements militaires[17].

L’affaire de Hama (Syrie)

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Lors de son premier périple syrien, en juillet 2011, Pierre Piccinin da Prata a réussi à entrer dans la ville de Hama, le fief des Frères musulmans en Syrie, à l’époque assiégé par l’armée du régime. Il a assisté aux manifestations d’opposition au gouvernement de Bachar el-Assad et filmé les événements. D'après Pierre Piccinin, le nombre des manifestants était très fortement exagéré par les médias occidentaux  : alors qu’ils annonçaient 500 000 manifestants à Hama, les images rapportées par Pierre Piccinin da Prata permirent selon lui d’en décompter moins de 5 000.

Otage en Syrie

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Le 8 avril 2013, Pierre Piccinin da Prata effectuait son huitième voyage en Syrie, lorsqu’il a été enlevé dans la ville d’al-Qousseyr très probablement par les brigades islamistes al-Farouk[18]. Il était accompagné de l’envoyé spécial du quotidien italien La Stampa, Domenico Quirico[19]. Les deux hommes ont été libérés le , après 151 jours de détention, durant lesquels ils subirent de mauvais traitements[20]. Pierre Piccinin considère que les autorités belges l'avaient abandonné à son sort[21]. Le 9 septembre, Pierre Piccinin disculpait le régime syrien du Massacre de la Ghouta en affirmant « Ce n’est pas le gouvernement de Bachar Al-Assad qui a utilisé le gaz sarin ou autre gaz de combat dans la banlieue de Damas ». Mais son compagnon de captivité, qui a pourtant reconnu avoir les mêmes informations que Pierre Piccinin da Prata[22], a déclaré ne pas pouvoir partager cette conviction[23].

Seul auteur

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  • Pierre Piccinin da Prata, La Bataille d'Alep : Chroniques de la révolution syrienne, Paris, L'Harmattan, , 215 p. (ISBN 978-2-336-00900-1, BNF 43510795)
  • Pierre Piccinin da Prata, Avec les combattants en Syrie, Bruxelles, La Boîte à Pandore, coll. « Témoignages et documents », , 259 p. (ISBN 978-2-87557-022-2)

En collaboration

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  • Pierre Piccinin da Prata et Thibaut Werpin, Tunisie, du triomphe au naufrage. Entretiens avec le Président Moncef Marzouki, Paris, L'Harmattan, , 197 p. (ISBN 978-2-343-01949-9)
  • (it) Domenico Quirico et Pierre Piccinin da Prata, Il Paese del Male, Milan, Neri Pozza, , 176 p. (ISBN 978-88-545-0794-4)

Participation à des ouvrages collectifs

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  • La contradiction s'invite à l'ULB, dans Abdellah Boudami (éd.), Burqa bla bla, petit chahut deviendra grand, Egalité Editions, 2012.

Filmographie

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Notes et références

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  1. Les auteurs des Éditions de L’Harmattan - [1]
  2. Catalogue du CNRS (Archéologie, Préhistoire et Histoire) - [2]
  3. P. Lemaire, Pierre Piccinin attendu avec impatience, L'Avenir 10/9/2013; Philippeville: Pierre Piccinin, l'ex-otage syrien, est de retour à l'école, La Gazette.be 16/10/2013.
  4. La Libre Belgique a toutefois mis fin à la collaboration de Pierre Piccinin en 2011, dans l'acrimonie: Europe - Sionisme - Pour que s'arrête la peur ! (La Libre Belgique, 28 octobre 2011) (Blog de Pierre Piccinin)
  5. Correspondant de guerre malgré lui, Apache.be - [3]
  6. C. Ayad, Les mésaventures de "Tintin" au pays de Bachar, Le Monde 6/6/2012- [4]
  7. Droit de réponse de Pierre Piccinin da Prata, Le Monde - [5]
  8. Frédéric DELORCA, Parutions.com- [6]
  9. M. Molard, SYRIE. Tortures dans les geôles de Bachar al-Assad, Le Nouvel Observateur 1/6/2012 (interview de Pierre Piccinin)
  10. La guerre civile syrienne - [7]
  11. Pierre Piccinin, l'homme qui en savait trop (Le Point) - [8]
  12. Voyage en Enfer - [9]
  13. La Bataille d’Alep (Ed. L’Harmattan, Paris) - [10]
  14. Syrie, La Bataille d’Alep (film documentaire, Ed. L’Harmattan, Paris) - [11]
  15. Avec les combattants en Syrie (Ed. La Boîte à Pandore, Paris) - [12]
  16. Voir, par exemple, Jules Allain, Syrie: les mauvais calculs de François Hollande!!, Iran French Radio 9/9/2013
  17. Déclaration de Didier Reynders, Pierre Piccinin, une personnalité très controversée, vidéo de la RTBF 9/9/2013
  18. La Libre Belgique - Pierre Piccinin a bien été détenu par Al Farouk, La libre Belgique en ligne, 29 septembre 2013
  19. Le Soir - [13]
  20. Le Soir - [14]
  21. Piccinin : «Reynders a saboté ma libération», interview de Pierre Piccinin da Prata par Olivier Mukuna et Aurore Van Opstal, Femmesdechambre.be 08 octobre 2013.
  22. Le Soir Magazine, [15], 18 septembre 2013.
  23. L. Daussy, Syrie / chimique : contradictions entre deux ex-otages, @rrêt sur images 10/9/2013.

Annexes

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Liens externes

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