Discussion:Guerre navale franco-britannique (1778-1783)

Dernier commentaire : il y a 11 ans par Lucius quintius dans le sujet Traité de Paris de 1763 : "humiliant" ou logique ?
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Traité de Paris de 1763 : "humiliant" ou logique ? modifier

Le terme "humiliant" concernant le Traité de Paris de 1763 est une réécriture de l'Histoire. Aujourd'hui, ce traité apparait "humiliant" à certains, mais ce n'était pas le cas à l'époque! La France voulait la paix (depuis 1761) et récupérer ces colonies sucrières des Antilles, quitte à lâcher ses "champs de neiges du Canada" (dixit Louis XV). Les Anglais s'empressèrent d'accepter de signer ce traité, car il savait, qu'à terme, l'union des Bourbons (France, Espagne et Italie) aurait bien vite raison des Anglais désormais lâchés par ses alliés européens qui ont signé une paix séparée. L'historien français François Lebrun parle même de « Victoire diplomatique française » à propos du Traité de Paris! "Inespéré" est le mot exact de Choiseul, signataire français du dit traité ; l'opinion publique française de 1763 estime que la restitution de Saint-Domingue vaut largement la perte du Canada. Il faut préciser que Saint-Domingue rapportait plus d'argent que toutes les autres colonies françaises réunies! Clio64 18 fev 2005 à 23h41

""champs de neiges du Canada" (dixit Louis XV). " Ah, il aurait dit cela ? Vous avez une source ? Pas Voltaire ? Il était aussi bête que Voltaire alors ? La Nouvelle-France (et l'Inde) ce n'était pas que de la Neige, c'est la moitié des États-Unis et la Louisiane...


Il est humiliant dans la mesure ou la france est a genou, il est vrai qu'il reste modéré, mais c'est une claque à une grande dame non ? >.OYug 19 fev 2005 à 01:30 (CET)
Non monsieur. la France n'est pas "a genou" en 1763! Au contraire... il faut relire vos sources. Clio64 11 octobre 2005 à 03:03 (CEST)Répondre
C'est pourtant une guerre qui à couté cher, et qui discrédite la France, même si la France ne perd que des territoire peu exploité (canada). Symboliquement, le traité de 1763 m'est apparut dans mes cours de licence 1 comme étant vécue comme quelque chose d'amer, symboliquement humiliant. La France étant -il me semble- financièrement "a genou", n'a rien gagné, et espérait effectivement la fin de la guerre, quitte à en être la perdante des 2. L'orgueil nationnal avait une grande importance lorsque j'ai employé "a genou". La fierté française en a pris un grand coup. Yug Talk 11 octobre 2005 à 12:31 (CEST)Répondre
Pour mémoire, voici un extrait du bilan du Traité de Paris par Jean Bérenger et Jean Meyer dans La France dans le monde au XVIIIe siècle, Paris, SEDES, 1993, p. 236-237 : "En conséquence, la France cédait à la Grande-Bretagne le Canada avec toutes ses dépendances c'est-à-dire les territoires indiens de l'Ouest, mais conservait ses droits de pêche sur les banc de Terre-Neuve. L'Espagne, notre allié de la dernière heure, cédait la Floride à la Grande-Bretagne, mais en compensation, Louis XV cédait la Louisiane orientale à Charles III. En revanche, la France récupérait la Martinique, la Guadeloupe et Saint-Domingue. Elle récupérait également ses cinq comptoirs en Inde. L'opinion française acceuillit avec soulagement cette solution étant donné la prépondérance des Antilles dans la balance commerciale de la France et la part négligeable que prenaient désormais les fourures. L'opinion anglaise fut beaucoup moins satisfaite."
François Lebrun, dans l'ouvrage universitaire (niveau DEUG), L'Europe et le monde, XVIe, XVIIe, XVIIIe siècle, Paris, Armand Colin, 1987, p. 297 nous précise : "Le traité de Paris est diversement accueilli de chaque côté de la Manche. A Londres, Pitt et une partie de l'opinion publique estiment que le roi Gerge III et son premier ministre Bute ont cédé trop vite aux négociateurs français en n'exigeant pas d'avantage. Il est vrai que les colons de la Jamaïque, inquiets d'une éventuelle concurrence du sucre de Saint-Domingue, ont fait pression pour que l'anexion des iles françaises ne soient pas retenue. Bute, devenu très imppulaire, doit démissionner. En France, au contraire, Choiseul estime les conditions de paix inespérées. Il est suivi par la plus grande partie de l'opinion pour qui le fait d'avoir conserver Saint-Domingue et récupéré la Guadeloupe et la Martinique, au détriment du Canada, constitue, après les défaites subies en Amérique et sur mer, une véritable victoire diplomatique. Il est vrai que la Nouvelle-France n'a jamais interessé la métropoleque pour ses fourrures, alors que la part prise par les iles à sucre dans l'économie française ne cesse de croître : c'est leur perte, non celle des "arpents de neige" canadiens, qui aurait été un désastre national. Une telle appréciation des choses correspond à la réalité du omment, même si elle aboutit à faire trop facilement son deuil des énormes virtualités que représentaient la politique de Dupleix dans l'Inde et la présence française en Amérique du Nord." Clio64 28 octobre 2005 à 01:49 (CEST)Répondre
Au vu de ceci, je pense que le traité de Paris (1763) peut etre concidéré comme une victoire diplomatique, car la France aurait put craindre des conditions pire.
Mais que la guerre de Sept Ans est une claque militaire pour la France.
Il faut maintenant verifier si l'article s'exprime clairement sur ces points, pour si traité de Paris (1763) et guerre de Sept Ans font de meme. Yug (talk) 5 mars 2006 à 13:44 (CET) (dslé pour le temps de réponse)Répondre

Je lis que le traité de Paris de 1763 n'aurait pas paru "humiliant" à l'époque. Je ne sais pas qui ne l'a pas trouvé humiliant, mais je sais qui l'a trouvé immédiatement et abominablement humiliant. Certains présentent nombre de notes, mémoires et suppliques au Roi pour que celui-ci ne le signe pas. Ce sera Charles de Broglie, Chef du "Service diplomatique Secret du Roi". Louis XV... D'autres produisent et chantent jusqu'au plus profond des campagnes, des quolibets qui ridiculisent ce marché de dupes. La Pompadour et sa clique y tiennent bonne place. Par exemple, ce proverbe sur la vanité et la futilité de la politique française qui s'entendra jusqu'au milieu du XX° siècle dans toutes les provinces : "travailler pour le roi de Prusse",. Ou encore ces chants sur ce "général" d'opérette, ami proche de la Pompadour, qui cherche son armée en pleine nuit, à lumière de sa lanterne. Ils sont nombreux à se sentir humiliés. Dans toutes les classes sociales. Toute la jeunesse noble, éduquée dans les vitupérations et critiques de ce Roi et de ce traité, à l'image des Lameth, on la retrouvera, en rang serrée, plus ou moins radicalisée -à la stupeur de leurs parents-, à la Constituante pour réclamer le contrôle parlementaire de la politique du Roi. Pour éviter que la France se retrouve dans la situation de 1763. La France était elle exsangue ? Endettée, certes, à l'aune de ce temps-là. Très peu endettée pour nos temps modernes. Mais, comme l'avait dit John Law, le célèbre escroc du Régent, moins d'une cinquantaine d'années auparavant, la dette est un élément du statut social pour la noblesse et l'Etat. Etre endetté, c'est être considéré, puisqu'on vous prête. Une dette qui aurait pu être effacée, d'un trait d'un seul, si la noblesse avait accepté la fameuse réforme fiscale, déjà préconisée dès les années 1750. Le contexte est, en effet, que la France vit son siècle d'or. Le XVII avait été le siècle d'or de l'Etat, un Etat riche dans un pays pauvre. Le XVIII a été le siècle d'or du pays, mais avec un Etat pauvre dans un pays riche. Le contexte est aussi que Louis XV est un roi quasi-pacifiste, dans une époque qui aurait nécessité un Louis XIV. Que la période de prospérité qui s'est ouverte avec Fleury, (ou qu'a établie la politique de Fleury, selon d'autres) sécrète l'apparition des Lumières. Lesquelles Lumières professent des humanités brillantes, mais investissent dans le sucre, les colonies des Caraïbes et la traite des "nègres". Ces élites préfèrent donc les Caraïbes, son sucre, son café et ses épices aux "quelques arpents de neige" du Canada, comme le dira Voltaire, (avec une désinvolture qui justifiera la devise du Québec d'aujourd'hui, -quoiqu'on en dise- "Je me souviens"), Voltaire, gros investisseur dans le sucre et l'exploitation coloniale. A l'inverse, le Canada ne rapportait rien, et coûtait beaucoup. Humiliation dans un pays riche ? Même le Roi la ressentira. Fait rarissime, Louis XV fera condamner et enfermer à Pignerol, le vaincu des Plaines d'Abraham. Le malheureux qui n'avait fait que reprendre le relais de Montcalm, mort sur le champ d'une bataille, -sa seule bataille mal engagée- n'y était pour rien. Le Roi avait oublié d'envoyer les renforts promis à Montcalm. Défaite qui scelle le destin de la Nouvelle France, et des colonies françaises. En plus des immensités du Canada français exploré jusqu'aux Rocheuses, la France perd trente quatre des cinquante Etats actuels des Etats Unis. Parce que Pitt, l'Anglais, avait, en 1759, triplé les crédits consacrés à la guerre au Canada, et doublé les effectifs engagés. Et que le trio du clan Pompadour, maîtresse du Roi, Paris-Duverney, banquier potentat, Choiseul, ministre principal (Premier Ministre) avait opté pour une activité de l'Etat plus autocentrée sur la Cour, avec des dépenses publiques qui les concernaient au plus près. Parce qu'en plus, il faut ajouter au contexte, que le Roi, ayant horreur des conflits domestiques, notamment avec la Pompadour, avait une diplomatie française duale. L'officielle, que croyaient maîtriser la Pompadour et Choiseul -lequel, tout de même, se doutait, au vu des aberrations d'orbite de certaines décisions, qu'il y en avait une autre. Et la Secrète, qui avait sa logique, et ses succès. La Pompadour ira plusieurs fois au conflit. Charles de Broglie, chef du Secret du Roi -une administration parallèle- devra composer. Voilà le contexte. Coté anglais, l'effort financier de la guerre de Sept Ans, qu'ils appelleront -eux- French and Indian War, sera ruineux. Ruineux. L'Angleterre n'est pas la France. Un pays sort exsangue de la French and Indian War, c'est l'Angleterre. Le roi George III taxera lourdement ses 13 colonies américaines pour payer les factures. Ce sera la cause et l'origine de l'insurrection, qui dix ans plus tard va entraîner l'Angleterre dans la guerre d'indépendance. Conclue en 1783. Dire que la France n'aurait pas pu faire plus et mieux en 1758-61, est un contresens total sur la période. Elle avait les hommes et les moyens. Pas au bon endroit -c'est vrai. Quinze ans plus tard, alors qu'elle n'est pas plus riche, elle écrasera l'Angleterre. En suivant le plan proposé, sans succès, par Charles de Broglie à Louis XV. Elle obligera l'Angleterre à disperser sa flotte et ses armées, en l'attaquant en Inde, à Malte (conquise) à Minorque (conquise) à Gibraltar, (sur le point de tomber lors de Yorktown), au Sénégal, (reconquis) aux Caraïbes, et aux Etats Unis. Et cerise sur le gâteau, l'Angleterre que l'on disait maîtresse des mers, n'a plus de navires -ni d'armée, d'ailleurs- pour défendre ses côtes. Plus de vaisseaux ni d'armées. L'Angleterre. La marine française se paiera le luxe d'aller narguer Albion jusque chez elle. Elle croisera, pavillons hauts, dans la baie de Southampton, sans aucune réplique. Le lendemain la bourse de Londres panique et s'effondre. Et l'Angleterre sait que 60 000 hommes manoeuvrent depuis six mois en Bretagne pour envahir l'Ile. Le mythe de l'Angleterre surpuissante s'effondre, dira un politique anglais, adversaire des Pitt... Ce qu'a fait la France en 1778-82, elle aurait pu le faire en 1758-62. Cà lui aurait coûté beaucoup moins cher...Lucius quintius (d) 26 juin 2012 à 13:15 (CEST)Répondre

Plan détaillé de l'article Fichier:Ok-green.png modifier

Situation dipplomatique française modifier

La volonté française modifier

Origines américaines du conflit modifier

L'accueil des opinions françaises modifier

Résumé

Aide aux insurgés ou Guerre ouverte ? modifier

Résumé

La guerre française modifier

Paix et conséquences modifier

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De mes prises de notes, il reste encore ceci, trop confut, non daté, que je n'ai pas put placer. (section Combats terrestres d'amérique) :

Un corps expéditionnaire français de 11 régiments, 6 000 hommes, est envoyé aux amériques.
Amiral D'Estaing, 20 bateaux, 14 000 soldats =>USA. ||
1781, négociations avances.
6 million de Livres Necker => USA,
Le retour de La Fayette encourage à un corps expéditionnaire.
Nécessite 10.000 h, refus. Mais US progressent.

Vocabulaire propre à l'époque modifier

  • Necker, directeur des finnances de 1776 à 1781 et non Secrétaire d'État aux finances, car étant suisse, et protestant, il ne peut acquérir officiellement le titre de Secrétaire d'État. Il démissionne du fait du Conte Bleu.
  • Le Conseil (du roi), et non le gouvernement
  • Secrétaire d'État (à la guerre, etc.) ; et non ministre (de la guerre, etc.)


Proposition d'article de qualité refusée le 25 novembre 2005 modifier

Cet article a été proposé comme article de qualité mais a été rejeté car ne satisfaisait pas les critères de sélection dans sa version du 25 novembre 2005 (historique).
Si vous désirez reprendre l'article pour l'améliorer, vous trouverez les remarques que firent les wikipédiens dans la page de vote.

Pertes françaises dans le conflit ? modifier

16 décembre 2005 à 12:02 (CET) Sur certains textes, on parle de 60 000 Français tué, blessés ou prisoniers dans ce conflit. Cela me semble exagérer, quelqu'un à des sources fiables

Celà me semble également très, très douteux. Les grande bataille se faisant avec 8 000 français et autant d'américains. À vu d'oeil je dirais 15 000 mais j'avoue ne jamais avoir vu de « grand total » pour cette guerre. Yug (talk) 18 décembre 2005 à 15:02 (CET)Répondre

L'amateur d'aéroplanes 18 décembre 2005 à 15:31 (CET) Le chiffre de 70 000 comptait les pertes avec les batailles navales entre la Royale et la Navy Navy. Je vais essayer de me renseigner de mon cotéRépondre

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