Discussion:Communisme/Critique du communisme

Dernier commentaire : il y a 18 ans par GL
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{{ébauche}} et, compte tenu de la matière, par précaution et non par conviction : GL a enlevé le bandeau de désaccord de neutralité pour éviter que cette page de discussion n'apparaisse dans la catégorie des articles non-neutres. 11 novembre 2005 à 22:10 (CET)Répondre

Critiques individualiste, libérale, spirituelle, capitaliste, etc.

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individu et totalitarisme

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Qu'un seul membre considère que lui ou un autre n'a pas ses besoins couverts, et le système communiste échoue par définition. Il faut donc assurer la satisfaction de tous, et donc une corrélation suffisante entre l'appréciation collective et l'appréciation de chacun. Pour les anti-communistes, cela impliquerait au mieux une parfaite adhésion volontaire à un dogme de type religieux (tel que l'idéal de pauvreté), au pire un contrôle collectif sur les pensées et leur expression, par un appareil coercitif et de propagande surdimensionné. Le courant libéral considère que le communisme est forcément totalitaire ; certains communistes (et non des moindres : Cf. Léon Trotsky) l'admettent et le revendiquent même.

spiritualité et matérialisme

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D'un point de vue spirituel, le communisme ne traite le problème social que dans ses aspects les plus matérialistes. Il considére que la satisfaction des besoins est le but, et que ce but atteint, toutes les autres questions sont mineures. Or, il semble bien que que la négation des problèmes spirituels, leur évacuation avec l'eau du bain qui lave "l'opium du peuple" (la religion) est un peu facile... l'Homme qui se contente de remplir ses besoins n'est pas sur Terre actuellement.

gestion du capital commun

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Enfin, le communisme considère que la mise en commun générale des moyens de production traitera à la fois le problème de la meilleure allocation des ressources (la production la plus grande, l'abondance) et celui des conflits d'usage.
Sur le premier plan, celui de l'efficacité, la preuve du contraire à été constamment administrée : spontanément, les humains s'occupe de leur propriété et pillent les ressources sans maître, dont la propriété collective. Pour l'éviter, il faut encore une fois mettre en place un coûteux et redoutable appareil répressif supplémentaire (par rapport à celui nécessaire dans un régime capitaliste).
Sur le second, le déplacement du contrôle des ressources productives vers un organe collectif ne fait qu'en déplacer le terrain et la nature (plus réthorique et populiste, moins concrète ), mais sans la rendre moins acharnée, au contraire même puisque le droit ne met plus aucun frein tant aux objets de lutte qu'aux moyens licites.

conclusion : un vice de structure ?

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Seul un homme nouveau, encore à former, saurait supporter tant de nouvelles tentations et problèmes, et être pur de tant de vices anciens. De là à vouloir provoquer et accélérer la régénération humaine, par tous moyens, il n'y a qu'un pas, que certains tentent de franchir (et pas seulement au Cambodge des Khmers rouges).

En outre, on peut se demander si le régime communiste serait utile à l'humain surper-vertueux dont ce régime a besoin et qu'il ne sait pas susciter.

De ces points de vue, ce que les communistes considèrent généralement comme des dérives ou des trahisons (auxquelles ils donnent des noms différents, comme le stalinisme) est consubstantielle à leur doctrine.

Communisme et stalinisme  : faire face à la réalité

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Les militants des divers partis communistes à travers le monde entier ont souvent fait preuve d'un grand don de soi et de générosité à l'image des premiers chrétiens. Le parallèle a d'ailleurs souvent été fait entre les deux démarches : même ouverture d'esprit chez les plus brillants combinée à une même foi aveugle en, pour les uns, l'Église et, pour les autres, l'URSS (ou la Chine, ou Cuba, ou ...) et le parti, qui pouvaient les amener à justifier et parfois commettre les crimes qu'ils entendaient sincèrement combattre.

Or, l'empreinte sanglante laissée derrière eux par tous les régimes professant l'idéal communiste, sans exception...

Tous les régimes professant l'idéal communiste? Regardez votres chiffres encore une fois. En réalité, près de 99% des "crimes du communisme" ont été commis par seulement trois régimes: ceux de Staline, Mao, et Pol Pot.

...a jeté une grande confusion chez ces communistes sincères. Sommés de prendre en compte cette réalité... ils tentent encore aujourd'hui de faire face par quatre moyens...

Personne ne dispute la réalité. Ce qui est disputé est l'interprétation capitaliste de cette réalité. Les capitalistes disent: "Le communisme est responsable de tous les actions de tous les gens qui se disent 'communistes'." Les communistes répondrent: "Vous êtes fous. Selon vous, la démocratie, est-elle responsable des actions de la 'République Démocrate Populaire Coréenne'? Est-elle responsable des actions de la 'République Démocrate de Congo'?"

...souvent combinés à des degrés divers:

  • le négationnisme : les goulags n'ont jamais existé, les crimes de guerre sont exclusivement le fait des russes blanc, des nazis, etc.
  • le sacrifice d'un bouc émissaire : le mal, ce n'est pas le communisme, c'est (par exemple) Staline. Ainsi naît le concept de stalinisme, qui serait fondamentalement distinct du communisme (Cf. supra).
Ici, vous voulez donner la fausse impression que les communistes ont "inventé" l'idée du stalinisme-qui-n'est-pas-communisme ces dernières années, pour "sacrifier" Staline. C'est un immense mensonge et vous le savez aussi bien que moi. La critique communiste du stalinisme est ancienne. Elle date des années trente. Lisez La Révolution trahie.
  • la reconstruction d'une nouvelle doctrine, qui reprendrait l'idéal communiste mais en modifiant certains éléments de la doctrine pour obtenir de meilleurs résultats, par une autre voie (Cf. infra Aujourd'hui une reprise des débats).
Et où est la problème avec ça? Quand un experiment échoue, on doit analyser les causes de l'échec et on doit utiliser les conclusions de cette analyse pour créer une théorie meilleure. C'est parfaitement naturel.
  • le désengagement, parfois l'abandon voire le reniement de leur idéal, et même le passage à "l'ennemi" "social-bourgeois".

Citons par exemple :

"Mais n'oublions pas que partout où ils se sont imposés, les premières victimes des staliniens fûrent toujours des communistes assassinés ou emprisonnés soit parce qu'ils ne partageaient pas cette foi, soit comme boucs émissaires. C'est pour cette raison que la plupart des communistes non-staliniens ont dénoncé le stalinisme comme "une des pires formes de l'anti-communisme", certains d'entre eux assimilant même le système régnant en URSS à du capitalisme d'État, d'autres à un État socialiste bureaucratiquement dégénéré". (anonyme sur Wikipedia)

qui combine sacrifice de Staline (devenu seul responsable des problèmes)...

"Seul" responsable? N'oubliez pas que, quand on dit "Staline", ça signifie "Staline et tous ceux qui l'ont aide". Et il n'y a aucun "sacrifice". Comment je l'ai déjà dit, une bonne partie de communistes se sont opposes a Staline depuis les années '30.

...et négationnisme (les anarchistes ukrainiens massacrés par l'Armée Rouge de Léon Trotski, les Mencheviks liquidés par Lénine disparaissent : les "premières" victimes restent les "communistes").

Il/elle a parlé des premières victimes du stalinisme. Ceux anarchistes et Mencheviks ont été victimes de la guerre civile (comment croyez-vous que Lénine peut se lutter sans tuer personne?).

comparaison du nazisme et du communisme

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Contribution d'un anonyme sur Wikipedia:

"la vision du communisme n'est qu'un moindre mal comparé au mal absolu, le nazisme. L'idée communiste, entend-on souvent, était généreuse en soi. Elle a simplement été mal appliquée par les Russes, ce qui n'est pas étonnant, ils n'avaient jamais connu la démocratie. Staline a fait avorter les belles idées de Lénine. Essayez de vous présenter qque part comme un nazi, même repenti, comme un communiste activiste, on vous regardera ptet de travers, et comme un ex-communiste, vous serez bien accueilli partout!"

les communistes ont réussi à faire oublier : - qu'ils sont responsables de la mort d'une centaine de millions d'humains (au bas-mot, estimation basse..)

"Estimation basse"?? Faite par qui - Goebbles, peut-être? Une centaine de millions est une estimation absurdement haute, par les standards des historiens capitalistes eux-mêmes. Regardez ici par exemple. Ou ici. Ou bien ici.

- que le communisme a fait des goulags,

Vous voulez dire que Staline a fait des goulags. Et même si nous l'acceptons comme un vrai communiste (ce qui est discutable), n'oubliez pas que vous parlez des crimes d'UN communiste - pas des "crimes du communisme" en général. Staline et Mao, eux deux, sont responsables de 95% des "crimes du communisme". Si on ajoute aussi Pol Pot, on peut voir que près de 99% des "crimes du communisme" sont en faire la responsabilité de seulement TROIS communistes (ou trois régimes "communistes", si vous voulez). Sans ce trio, l'histoire des "pays communistes" n'est guère plus sanglante que l'histoire des pays capitalistes. Donc ne parlez pas des "crimes du communisme". Parlez plutôt des crimes de Staline, Mao et Pol Pot.

- qu'il a déporté des populations entières,

Vous voulez dire que Staline a déporté des populations entières. Regardez ma réponse d’en haut.

- qu'il a réintroduit officiellement la "question" dans les interrogatoires, - qu'il a conduit à la faillite économique tous les pays où il s'est implanté,

Faux. En réalité, la plus grande majorité de ces pays (avec quelques exceptions notables, comme la Corée du Nord) ont tiré bénéfice du système économique "communiste". Les pays de l'ést - particulièrement la Russie - ont été loin derrière l'ouest avant l'arrivée du communisme. Ce décalage était beaucoup moins prononcé en 1980. La "distance" économique entre l'URSS et l'Amérique en 1980 était minuscule comparée à la distance entre la Russie Impériale et l'Amérique en 1910. Les années '80 ont posé des problèmes, oui, mais la "solution" - le capitalisme - a transformé cette situation en une vraie catastrophe. Regardez la Russie d'aujourd'hui, et ce que le capitalisme a fait d'elle!

- qu'il a stérilisé intellectuellement des peuples entiers,

Est-ce que ça veut dire quelque chose, ou est-ce seulement de la propagande obscure?

- et qu'il a irrédiablement endommagé leurs banques de gènes,

Excusez-moi?? "Banques de gènes"? Votre "criticisme" du communisme, est-il copié de Mein Kampf?

- qu'il a violé l'indépendance de plusieurs pays,

Et les capitalistes n'ont pas fait la même chose?

- qu'il a systèmatiquement recouru à la terreur et au mensonge comme moyen de gouvernement...

[sarcasme] Oui, oui, regardons le grand exemple de l'honnêteté capitaliste, George W. Bush... [/sarcasme] Mais sérieusement, votre demagogie est vraiment amusante.

Par comparaison, le nazisme, qui a fait approximativement dix fois moins de victimes...

Excusez-moi?? Selon quelles chiffres? Celles produites par les néo-nazis? Regardez l'opinion des historiens encore une fois. Le nazisme a fait entre 15 millions et 34 millions des victimes.

...a été définitivement, et à juste titre, flétri par les procès de nuremberg, et soumis à une éradication totale par une politique de dénazification menée de manière parfaitement efficace. En face, le communisme a fait l'objet de sanctions nettement moindres, et il passe encore encore auprès de beaucoup de gens pour un groupement honorable comme un autre."

C'est peut-être parce que le communisme a existé depuis longtemps avant l'Union Soviétique et le stalinisme. Staline n'a pas inventé le communisme, donc il est parfaitement possible d'être communiste et d'être anti-Staline et anti-Mao. Mais Hitler est celui qui a inventé le nazisme, donc il est impossible d'être à la fois nazi et anti-Hitler.


Voici un exemple flagrant de la mauvaise foi de "bien-pensants" pour qui le nazisme est le mal absolu et le communisme est le bien absolu. A les entendre, les 100 millions de morts issus du communisme, c'était pour leur bien. C'est ce que Jean Sevillia appelle le "terrorisme intellectuel" (lire ici). Lorsque les crimes se comptent en millions, on peut sans hésiter dire qu'ils sont également odieux. Et de traiter de nazi les personnes qui cherchent à montrer les méfaits du communisme ne fait que prouver le totalitarisme de celui-ci. Merci de relire aussi Alexandre Soljénitsyne (voir là), Alain Besançon (ici) ou Jean-François Revel ().
De plus, la personne qui dit que la majorité des pays a tiré profit du système économique communiste, oublie un peu vite que c'est le système économique qui a prouvé la non-viabilité du communisme. Dès les années 70, les chefs d'état russes se sont rendus compte que l'économie à planification centralisée ne permettait pas de produire de la richesse, ce qui a abouti sur une économie libéralisée qui, effectivement imparfaite, l'est tout de même moins que celle pronée par le communisme.
Il est flagrant de constater comment l'extrême-gauche rechigne à condamner les crimes du communisme, de la même manière que l'extrême-droite ne condamne pas les crimes du fascisme. Notons aussi que si le nazisme (que je condamne, que j'exècre, qui me répugne) n'a existé en tant que système politique qu'en Allemagne, le communisme a été exporté sur a peu près tous les continents et a commis ses crimes à chaque fois, ce qui le rend (selon moi) encore plus dangereux.

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